Chapitre 7

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Je recule le plus vite possible et retourne à la porte pour retirer tout les meubles. Mais une main empoigne mon bras avec force. Je n'ose pas me retourner. Je n'ose pas le regarder. Il avait dit vrai. Son allié était là, juste sous mon nez.

****

Deux yeux blancs me fixent, dégoulinant de sang. Un sourire psychopathe au visage, il attrape mon deuxième bras et me retourne bien en face de lui.

-J'ai trouvé la souriiiis, dit-il en chantonnant.

Les larmes me montent aux yeux. Il a réussi son coup, il l'a changé. Je me débats de toutes mes forces et cours à l'autre bout de la pièce. Que puis-je faire ? Que je sorte de la pièce ou non, un psychopathe me poursuit. Je suis terrorisée. Je suis contre le meuble de la télévision et j'aperçois seulement ses yeux et son sourire au bout de la salle.

Il s'approche lentement, sans un bruit. J'attrape la télécommande derrière sans qu'il le remarque. Il s'approche encore et encore à une lenteur insupportable et je sais que je ne peux pas bouger. Si je fais le moindre mouvement, il me tue. Alors j'attends qu'il s'approche suffisamment.

D'où me vient ce soudain courage ? Je ne sais pas, mais d'une façon ou d'une autre, je suis la souris et je vais me faire attraper alors autant m'échapper le plus longtemps possible.

Il n'est plus qu'à quelques centimètres. Avec toute ma force, je plante la télécommande dans sa plaie au ventre et cours vers la sortie sans regarder en arrière. J'enlève les derniers obstacles et sors dans le couloir; il fait encore sombre et je n'ai aucune idée d'où aller.

Je réfléchis à toute vitesse en essayant de ne pas paniquer, il ne va pas tarder à revenir. Et Jérémy est je ne sais où. Je décide d'aller dans ma chambre où je serai en sécurité seule enfermée. Je retrouve mon chemin difficilement et entre dans ma chambre.

Je barricade la porte encore une fois et prie pour qu'ils ne puissent pas entrer malgré tout. Je m'assoie au fond de la pièce à gauche de mon lit et attend sans bouger. Ma respiration est saccadée par la peur, mon cœur bat rapidement; il y a un silence insoutenable.

J'entends un bruissement. J'arrête de respirer et écoute le moindre mouvement. Je me lève et attrape la petite lampe à côté de moi en silence. Nouveau bruissement. Mon cœur tambourine dans ma poitrine.

La porte de mon armoire qui est en face de moi grince. Je commence à paniquer mais j'essaie de rester courageuse. La lampe qui est dans mes mains s'allume soudainement et éclaire la pièce.

Je hurle de terreur. En face de moi, il y a le psychiatre, Thomas et Lizzy. Elle est couverte de sang et ses yeux sont sans pupilles; ses cheveux si joliment redressés en un chignon d'habitude sont en bataille, complètement emmêlés. On dirait qu'elle a pleurer du sang. Elle tient des menottes et une camisole de force. Thomas lui, un pied de table et Jeremy mon journal.

Je recule contre le mur gelé toujours en hurlant. Le docteur a un sourire sadique et il est entre les deux personnes qui me rassuraient. Maintenant, elles m'effraient.

Petite souris, petite souris
Ne pleure pas car me voilà,
Sauve toi au lieu de ça.
Car fais attention à toi,
Tu sais, je suis le chat.
Et le chat se doit de chasser,
De torturer et de tuer,
Cette petite souris effrayée.
Et pour cela, le chat à des alliés,
Qui se trouvent parfois juste sous ton nez.

Petite souris, petite souris,
Je t'ai attrapé,
Grâce à mon allié.
Il était là, sous ton nez,
Mais tu ne l'avais pas remarqué.
Ton amie Lizzy est là,
Mais elle aussi a rejoint les chats.
Tu es seule au monde, petit animal,
Tout ce qui peut se passer peux t'être fatal.

Cette folie qui m'habiteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant