Après avoir vécu mon apprentissage auprès de la Vieille Chouette, je repris la direction des chemins d'Espagne. Je m'engageais à nouveau dans la forêt dense qui entourait le châtelet, ancien lieu d'enseignement. Le soleil me permettait de retrouver le sud, et par là-même le chemin qui menais à Gibraltar, futur point d'embarquement pour le continent africain. Les bois regorgeaient de vie; l'odeur caractéristique de la décomposition des feuilles et de l'humidité, rendait ce lieu plein d'une énergie frissonnante.
Je marchais encore pendant quatre heures, et m'arrêtais près d'une voie de chemin de fer pour une pause de quelques minutes. Je posai mon sac et observais la nature alentour. Les arbres avaient laissé place à une série de prés et de champs. Je m'allongeais dans l'herbe et commençais à sommeiller.