« Luna, princesse des galères »

Chapitre 04 ♕

Cher journal,

Petite, je pensais que la vie était parfaite, tu sais je croyais que tout monde était gentil, que le monde était jolie.
Mais comme à mon habitude, j'ai eu tort.
Avant, j'étais du genre joyeuse, toujours avec le sourire. Mais dès mon arrivée en France, je me suis renfermée sur moi-même.
La seule chose qui illuminée ma vie était le ciel. C'est bizarre de dire ça, dirais-tu. Mais non, je peux t'assurer, que je passais mes nuits à contempler les étoiles, et à parler à Lune. Je pensais qu'on était liées.
Je pensais que ma vraie mère était elle.
Tu dirais que je suis conne ou autre mais non, j'avais juste besoin de repère. De plus, la Lune illuminait mes nuits.

Cette nuit là, je la contemplait aussi. Je n'avais pas mangé, Yasma ne me laissait pas manger, je ne sais pas pourquoi.
Ma porte s'était ouvert sur Amir, c'était lui qui me rapportait de la nourriture quand Yasma dormait.
Il s'assoit à côté de moi et commence à toucher ma joue.
Il sentait l'alcool.

Amir: T'es mignonne Luna.

Je ne le calculais pas. Il descend sa main sur le bas de mon dos. Il me faisait des bisous dans le cou. Je ne comprenais pas au début, mais je n'aimais pas ça, j'essayais de le repousser.

Amir: D'habitude, t'es sage Luna, qu'est ce qu'il t'arrive ?

Luna: Non, s'il te plait.

Mon lexique français ne s'était pas assez élargit pour me faire comprendre.
Il me faisait des tonnes de bisous dans le cou. Il m'avait enlevé mon pantalon ainsi que ma culotte, j'essayais de me débattre, mais je n'y arrivais pas. Il était bien trop fort.
Ce qui m'avais aussi marqué est le fait que Yasma nous observait en souriant, je comprends maintenant qu'elle l'encourageait dans son geste.
Il me touche le bas du ventre.
Je pleurais toutes les larmes de mon corps. Il l'a entendu, il a vu, il s'était relevé et m'avait laissé comme ça.

Cela se répéta chaque nuit, mais jamais il ne m'avait violé, c'était comme si il était possédé et qu'il revenait à la raison quand il allait le faire.
Chaque nuit après son geste, je regardais la lune, c'était comme si elle me soutenait.

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