Chapitre 11 : Le parapluie et le départ précipité

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Chapitre 11. Le parapluie et le départ précipité

- 8h15 AM, Campagne londonienne-

Lorsque Sherlock ouvrit les yeux, un mal de tête lui fit froncer les sourcils, puis grogner. Il analysa rapidement ce qui l'entourait. Il était nu, ce qui signifiait que John l'avait déshabillé, bordé et mis au lit.

-Mon frère m'a drogué, constata-t-il en se redressant dans le lit, puis en passant la langue sur ses lèvres. Une dose calculée, aucun effet secondaire.

John qui tapait sur son ordinateur, tout habillé, dans un coin, ferma le clapet de son portable pour se tourner vers lui.

-Je sais, il est venu voir si tu respirais toujours, hier.

-C'est un comportement typique de Mycroft. Il veut toujours prendre soin et jouer les grands-frères protecteurs, grimaça-t-il.

-Il t'a battu, fit remarquer John avec un sourire en coin. Sherlock Holmes s'est fait battre par quelqu'un!

-De quoi parles-tu?

-Tu ne t'y attendais pas : tu ne pensais pas qu'il te droguerait.

Le détective leva les yeux au ciel.

-Oh, la ferme! Retourne à tes histoires romanesques sur ton ordinateur! Tes lecteurs doivent être avides d'avoir de la lecture : cela fait déjà trois semaines que tu n'as rien posté!

-Je pourrais leur raconter que Mycroft a réussi à te droguer.

-C'est idiot : les gens veulent me voir réussir!

-Alors, tu admets avoir perdu ce round-ci?

-Ce n'est que partie remise.

Sherlock mis les pieds en bas du lit. Son froncement de sourcils s'accentua.

-Comment as-tu réussi à me mettre au lit?

-J'étais militaire.

-Tu n'étais que médecin, épargne-moi ton historique de toubib!

-J'ai eu des mauvais jours!

Sherlock leva un sourcil, pas convaincu pour deux sous. John soupira, puis se résigna à dire la vérité (il ne pourrait pas tromper le détective bien longtemps, de toute façon): 

-Lestrade m'a aidé après que Mycroft soit venu.

-Je m'en doutais.

Il se mordit la lèvre :

-Amène-moi un thé, John, un qui ne soit pas drogué, si possible.

John poussa toute suite une tasse fumante dans sa main. Sherlock lui jeta un œillade de surprise, mais se saisit tout de même de la porcelaine, la portant à ses lèvres.

-Je l'avais déjà préparé. Je te connais trop bien.

-Et les biscuits, John, et les biscuits?

Il lui tendit une boîte qui en était remplie. Sherlock posa sa tasse sur la table de chevet.

-Les voilà.

Sherlock en grignota un, tenant son biscuit sec aux raisins et avoine à deux mains, pensif.

-Tes valises sont-elles prêtes, John?

-Pourquoi le seraient-elles?

-Qu'importe! Prépare-les, car nous repartons aujourd'hui!
-N'étions-nous pas supposé partir le 3 janvier?

Le parapluie noir (Mystrade)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant