Chapitre 3 : Le parapluie et « la nuit magique »

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Chapitre 3. Le parapluie et « la nuit magique »

-11h30 PM, 221B Baker street, Londres-

-Où est-ce que vous m'amenez?

Lui tenant toujours le poignet avec une poigne de fer inébranlable, Mycroft dévala les marches du 221B Baker street sans prendre la peine de lui répondre. Les guirlandes de Noël suspendues aux lampadaires de la rue étaient allumées et renvoyaient leur reflet sur la neige d'une blancheur éclatante posée au sol. Il n'eut pas le temps de reprendre son souffle que Lestrade fut poussé sur la banquette arrière d'une grosse berline noire.

-Qu'est-ce que?

La portière claqua et, quelques secondes plus tard, Mycroft s'installa sur le siège conducteur.

-Chez-moi, on va chez-moi, finit par répondre l'homme.

Gregory s'appuya sur son bras et releva la tête. Il avait la sensation que tous ses membres étaient engourdis.

-Pas de chauffeur, aujourd'hui?

-Tout le monde est en congé, aujourd'hui.

Voilà qu'il comprenait mieux pourquoi Mycroft était forcé de conduire lui-même. Le moteur de l'automobile gronda. Ils démarrèrent. Gémissant, Lestrade se recoucha sur la banquette et ferma les yeux.

Environ quinze minutes plus tard, la voiture ralentit à nouveau. Le policier se redressa de peine et de misère et regarda par la fenêtre. Ils se trouvaient à Belgravia, zone de Westminster, un quartier riche de Londres à l'ouest de la ville, juste devant une maison de style victorienne encastrée entre deux autres un peu à la manière des habitations new-yorkaises. L'aîné des Holmes vint ouvrir la porte à Lestrade et l'attrapa à nouveau par le bras pour le tirer hors du véhicule. Ivre, le policier se laissa complètement faire. Il ne se rendit même pas compte d'être jeté sur le le matelas douillet d'un grand lit confortable peu de temps après. Ses esprits lui revinrent seulement un peu quand il sentit un poids près de lui et que le visage de Mycroft se retrouva à quelques centimètres du sien et ses paumes de main de part en part de sa tête.

-Qu'est-ce que vous faîtes? Répéta Gregory.

-Réfléchissez un peu. Vous êtes avec moi, dans un lit et je m'apprête à vous déshabiller. Vous trouverez bien tout seul ce que je compte faire, faîtes-vous un peu confiance.

-J'ai l'impression d'entendre Sherlock, maugréa le fonctionnaire en détournant la tête, les joues rougies par l'embarras et le trop plein d'alcool.

Un sourire étira les lèvres de Mycroft et il glissa quelques-uns de ses doigts dans le nœud de sa cravate pour réussir à l'ôter. Il s'attaqua ensuite de celle d'un Gregory devenu particulièrement silencieux. Il défit les boutons de sa chemise, dévoilant un torse musclé par l'entraînement policier. Appréciateur, Mycroft émit un petit grognement tout en se débarrassant de son veston bleu marin devenu soudainement beaucoup trop encombrant. Il les délesta tous les deux des vêtements qui leur restaient jusqu'à ce qu'ils ne soient plus qu'en caleçon. Ses mains parcourent les abdominaux de l'homme sous lui et descendirent tranquillement, à l'écoute du corps de son partenaire et de ses réactions, jusqu'à l'élastique du sous-vêtement. Il le tira doucement vers le bas pour découvrir l'érection bien en vue de son compagnon. Il se mordit la lèvre inférieure.

-Voilà qui est une surprise, murmura-t-il.

Mis K.O par l'alcool et toutes les sensations qui le parcouraient, Lestrade se contenta de piteusement gémir.

Le parapluie noir (Mystrade)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant