Chapitre 2 (Corrigé)

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Le bruit des vagues claquait contre la coque du bateau. Cela fait trois jours que nous naviguons sur la Manche. Les filles étaient très excitées à l'idée de vivre à la cour de France. Elles pensent rencontrer de nouvelles personnes, se faire une place à la cour, se marier. Quant à moi, je ne sais pas comment vous le dire. Je suis ici pour mon pays mais j'ai beaucoup de crainte à l'idée de me marier avec un homme que je ne connais pas. Je sais que je ne l'ai jamais rencontré mais je pensais me marier avec un homme que je connaîtrais un minimum et surtout que j'aimerais. Mais ai-je vraiment le choix ? Je suis une reine et nous ne choisissons pas notre futur époux. Il doit être roi à son tour d'un pays ou avoir une grande influence dans le monde. C'est ce genre de chose que j'envie à mes dames de compagnie. Elles pourront trouver un mari juste pour son argent et ses titres, mais aussi par ce qu'ils partagent un fort sentiment.

Avant de partir, j'ai pu me renseigner un peu plus sur la famille royale de France grâce à certains nobles Écossais. D'après les nombreuses rumeurs, le roi Henri est connu pour ses nombreuses aventures dont naquit un jeune homme, Sébastien. Il est apparemment le fils préféré de ce dernier. Il ne peut accéder au trône vu qu'il a pour mère une des maîtresses du roi. C'est alors François, fils du roi Henri et de Catherine de Médicis qui devint le dauphin. Je n'eus pas plus d'informations les concernant. Je regardais la mer par la fenêtre de ma cabine, puis, entendis les hommes de l'équipage crier. En sortant de ma cabine, je montais sur le pont. Les côtes françaises nous faisaient face. Elles étaient d'une telle blancheur qu'elles me rappelèrent celles d'Écosse. Je m'appuie sur un tonneau pour mieux observer les petites maisons qui se trouvaient à côté du port. Pas très loin d'une église, se trouvaient plusieurs carrosses. J'appelais mes amies pour qu'elles puissent observer notre nouveau pays d'accueil. Nous ne prenons pas beaucoup de temps à accoster. Une foule s'était amassée sur le pont, ils ne devaient pas voir tous les jours un aussi grand navire accoster dans un petit port du Nord de la France. Je partis dans la cabine pour me changer. Que dois-je faire ? Sortir sans autorisation ? C'est pour ces moments-là que j'aurai besoin de ma mère pour me guider. Elle ne m'a jamais expliqué comment je devais agir. Elle voulait toujours tout faire à ma place, m'excluant de tout et m'envoyant chez la femme la plus horrible de la cour.

- Mary ? Que fais-tu ? Demanda Kenna en entrant dans la cabine.

- Je suis terrorisé. Avouais-je en lui prenant les mains. Je ne sais pas si je vais réussir à me sentir à ma place. Je ne connais rien à part vous quatre. Comment vais-je faire ?

- Tu vas y arriver. Me rassure-t-elle. On sera avec toi de toute façon, sois naturel et tout ira bien. Ils vont t'adorer tout comme François.

Je descendis la première du bateau suivie de mes dames d'honneur. Un homme assez robuste d'une cinquantaine d'années attendait en bas des escaliers. À côté de lui, des gardes maintenaient la foule pour nous faire un peu d'espace. Quand nous arrivâmes à sa hauteur, il me fit une révérence.

- Votre majesté, la France est heureuse d'avoir comme alliance l'Écosse. Nous sommes aussi heureux de vous rencontrer ainsi que vos sujets écossais. Voici votre carrosse, vous voyageriez seule durant tout le trajet jusqu'au château. Là-bas, vous rencontrerez le roi et la reine ainsi que votre futur époux le dauphin. Vos dames d'honneur vous suivront ainsi que vos bagages et vos hommes.

- Merci beaucoup. Dois-je donner un cadeau au roi et à la reine quand je les rencontrerais ? Demandais-je à l'homme.

- Votre seule présence est un cadeau votre majesté. Répondit-il en souriant.

Je lui souris et nous le suivîmes jusqu'à la calèche. La foule nous suivait d'un pas actif jusqu'à notre carrosse, arrêtée à côté d'une petite Église romaine. Le prêtre alerté par les cris des habitants y sortit et alla devant le parvis. Il devait avoir une bonne soixantaine d'années mais il avait encore la vivacité d'un jeune homme. Je m'arrêtai dans mon élan et allai le saluer. Puis, vint toute la foule. De nombreux enfants étaient présents, ils portaient des gilets en laine et des chaussures usées. Du côté des adultes, j'entendais certains murmurer, d'autres me détailler du regard. Reste toi-même Mary, montre leur qui tu es. Je me présentai à la foule puis je papotais au prêtre pendant quelques minutes. Je partis vers le carrosse après les avoir salués et rentrai dans la calèche. Plus nous nous approchons de la cour de France et plus je deviens angoissé.

The queen (En Correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant