Chapitre 22

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- As-tu tout pris ? Demanda mon frère alors que nous nous dirigions vers notre carrosse.
- Je le crois.

Je saluais les nobles qui s'étaient rassemblé pour notre départ. Je quitte des vipères pour en retrouver d'autres, quel bonheur. James se tourna alors vers François et mit ses deux mains autour de ses épaules. Qu'est-ce-qu'il peut être lourd des fois !

- Prends soin d'elle François.
- Ne t'inquiète pas pour ça. Répondit-il en tapant son épaule. Je le fais tous les jours.

Je levais les yeux au ciel et montais la première dans le carrosse. Nous avions décidé de rentrer en France. Cela faisait maintenant un mois que nous étions en Écosse. Je pense que si nous étions resté plus longtemps, Catherine serait venue en personne nous ramener de force en France. Je montais la première dans le carrosse et attendais que François ai finis de discuter ou plutôt de rassurer mon frère. J'ai hâte de retrouver mes amies, qui, je l'espère ont avancé dans leur recherche de mari. J'aimerais qu'elles soient heureuses, comme je le suis avec François. Le voyage fut assez long jusqu'au port. Nous dûmes ralentir un peu le rythme du carrosse lorsque des villageois se présentèrent pour nous saluer. J'essayais de paraître normale à leurs yeux mais je ne pensais qu'à une seule chose, à arriver le plus vite sur le bateau.

- Es-tu prête à revenir à la cour, avec ses commérages, ses coups montés, ses tragédies...
- Bien sûr ! Je n'ai jamais été aussi heureuse de les revoir. Même ta mère ne me dérange pas plus que ça.
- Qu'a-t-on fait de ma femme ?

Je laissais passer sa remarque et regardais le paysage.

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Nous n'étions qu'à quelques kilomètres du château. L'adrénaline montait de plus en plus et j'attendais avec impatience le moment où nous arriverions. François, lui, ne s'en préoccupait pas beaucoup.

- Tu n'es pas content de retrouver ta "maman" ? Lui demandais-je en affichant un sourire narquois.
- Tu vas arrêter un jour avec ça !

Je montrais mes mains pour le calmer et arrêtais de lui adresser la parole. Je vais arrêter de l'embêter avec ça, enfin, jusqu'à ce qu'il voie sa mère. La neige avait complètement disparu depuis notre départ, la température n'était pas encore exceptionnelle mais nous pourrions enfin enlever les capes ou manteaux de fourrure.

Lorsque le carrosse s'arrêta dans la cour principale, toute la cour était déjà présente. Catherine était bien sur à la tête de tout ce petit groupe. Son sourire ne pouvait être dissimulé. Elle prit François dans ses bras dès que ce dernier toucha le sol. Elle l'agrippa heureuse. Quant à moi, je descendis seule du carrosse et attendais derrière eux.

- Comment vas-tu ? Le voyage n'a pas été trop long ? Comment était l'Écosse ? As-tu passé du bon temps là-bas ? Questionna Catherine en s'écartant de lui tout sourire.
- Je vais bien maman, tout c'est très bien passé.

Ma belle-mère prêta enfin attention à moi. Elle garda son sourire même s'il avait perdu de sa valeur et alla m'embrasser.

- Vous avez bonne mine ma chère.

Elle se décala et se rapprocha à nouveau de son fils. Mes dames d'honneur s'avancèrent alors vers moi. Je pris mes trois amies dans mes bras.

- Lola, Greer, Kenna, qu'est-ce que vous m'avez manqué ! Déclarais-je en me reculant pour les regarder.
- Viens, rentrons, nous avons beaucoup de choses à te raconter. Dit Kenna en me prenant par la main.
- Et elle aussi Kenna. Rappela Lola en nous suivant.

Nous allâmes donc dans mes appartements pour plus de tranquillité. Je ne manquais pas aux révérences lorsque nous marchions dans les couloirs. Je n'en avais que faire, tout ce que je voulais c'était de me retrouver avec elles. Nous nous installâmes toutes près de la cheminée sur les deux banquettes. Chacune d'entre elles me raconta ce que j'avais pu manquer durant ce mois. Il n'y avait pas grand-chose de croustillant. Je voyais bien qu'elles ne me disaient pas toutes la vérité. Malgré tout, je gardais le sourire et leur parlais de mon voyage en Écosse, de la rencontre avec les parents d'Aylee ainsi qu'avec ma cousine Élisabeth. Je me gardais bien de leur révéler ce que cette vieille femme a pu me dire. Il faudrait que je me rende chez Nostradamus pour plus de précisions.

The queen (En Correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant