The queen (En Correction)

Chapitre 13 (Corrigé)

- Qu'est-ce que vous en pensez ? Demandais-je à mes amies en tournant sur moi-même. Je veux que vous soyez sincère avec moi, je ne voudrais pas que l'histoire se souvienne de moi comme étant la reine qui s'est ridiculisée le jour de son mariage.

- Tu n'as rien à craindre Mary, cette robe est tout simplement magnifique ! Dit Lola en s'approchant. Elle te va à la perfection.

- Comment cet homme a-t-il pu la faire en si peu de temps ? Demanda Kenna en regardant la robe subjuguée. Il a des doigts de fée !

- Oh, je n'en sais strictement rien, il s'y est attelé jour et nuit pendant plus de deux semaines avec de merveilleuses couturières.

C'est vrai, cet homme à fait du bon travail. Cette robe est tout simplement somptueuse, encore plus belle que dans mes rêves les plus fous. Il ne sait pas encore à quel point il m'a aidé, ce mariage est une épopée. Je ne pensais pas que m'atteler à son organisation serait aussi éprouvant, et stressant. Il ne faut que je ne laisse rien de côté, même les choses les plus minimes comme la couleur des fleurs qui vont décorer les murs de la cathédrale sont une affaire d'état. Et plus le mariage approche, plus Catherine me met la pression. Elle veut que tout soit parfait tout comme moi soit dit en passant ; mais je ne sais pas, elle critique toutes les décisions que je prends. Pas ce genre de fleur, pas ce genre de draps... Elle me contredit pour tout ! Et puis François passe le plus clair de son temps à aller s'amuser avec des amis ou à aller chasser dans le bois au lieu de venir m'aider ou même me soutenir. Il n'y a que mes dames d'honneur qui sont, pour l'instant, là pour moi.

- Je vais enlever la robe et on va pouvoir aller se balader toutes ensemble. Proposais-je en le tournant vers elle. Comme au bon vieux temps.

Je ne pensais pas qu'aller me dégourdir les jambes dans le jardin encore enneigé me ferais autant de bien. Pour la première fois depuis de nombreuses semaines, je n'ai plus pensé à l'organisation de ce mariage qui doit être tout simplement parfait si j'en crois les mots de ma future belle-mère. Je me suis amusé avec mes amies, lançant des boules-de-neiges avec plus ou moins d'agilité, riant aux éclats lorsque je tombais sur les fesses à cause d'un morceau de glace.

- Je ne pensais pas que cela me manquerait autant. Dis-je lorsque nous arrivâmes dans le boudoir.

- Tu parles de perdre ?

- Très drôle.

Je me laissais tomber sur la pile de coussins de couleurs différentes, heureuse d'enfin pouvoir me reposer.

- Pouvons-nous parler d'autre chose que de mon mariage imminent ? J'en ai tout simplement marre de parler de chiffons et de couleurs de fleurs depuis plusieurs semaines.

- Comme tu veux Mary, mais...

- Laisse-là un peu tranquille Aylee, elle en bave déjà assez avec Catherine. Parle-nous plutôt de ce que tu as pu apprendre sur cet homme de cuisine qui nous a sauvé des griffes de ces criminels.

Greer me donna un rapide sourire avant de reprendre son interrogatoire. Elle ne peut pas savoir à quel point elle m'a sauvé de cette Aylee très curieuse. Alors que notre amie essayait de répondre comme il se doit à l'inspecteur Greer, j'attrapais le plateau de raisins qui jonchait sur le sol en dalle beige.

- Je n'ai malheureusement pas pu lui parler, il était toujours en plein travail et se faisait malmener par son supérieur.

- Oh... Dans ce cas, je lui enverrai quelque chose afin de le remercier de nous avoir sauvé. Dis-je en remarquant de nombreux regards posés sur nous, ou plutôt sur moi.