Chapitre 14 (Corrigé)

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Perdre une personne qui vous est chère est toujours difficile. Je ne pensais jamais devoir vivre cela aussi jeune. Pour dire la vérité, je ne me suis jamais posé la question. Tout me semblait allait comme il le fallait, je ne prenais pas la peine de passer autant de temps qu'il le faudrait avec mes proches. Je comprends maintenant mon erreur de n'avoir pas profité un peu plus de mon amie. Elle a toujours été bonne avec moi, même lorsque je piquais des crises de petite reine gâtée. Je ne sais pas combien de fois, il va falloir que je me répète ces paroles dans ma tête avant que je ne comprenne ce qui est en train de se passer. Une de mes meilleures amies venait de mourir. Elle était pourtant si jeune...

Je n'avais pas quitté mes amies de la nuit, réconfortant à tour de rôle celle qui ne pouvait retenir le chagrin qui l'a submergé. Blottis les unes contre les autres, nous sommes restés dans le silence jusqu'à ce que quelqu'un vienne nous informer que nous étions attendu dans la salle du trône. Pourquoi veulent-ils nous voir ? Pour nous communiquer leurs fausses condoléances ? Ils ne connaissaient même pas Aylee ! Catherine la méprisait, comme elle méprise mes autres amies. Néanmoins, malgré mon animosité envers le couple royal, Lola m'encouragea à m'habiller, à faire mon devoir de reine. Je me demande parfois si elle ne ferait pas une meilleure reine que moi. Elle est calme, réfléchit, froide lorsqu'il le faut, bref, elle a les qualités qu'il faut et que je n'ai pas. Une servante arriva avec une robe noire dans les bras. C'est assez surprenant de voir ceci ici. Qui aurait cru que mon premier deuil se ferait aussi rapidement. Perdue dans mes pensées, je laissais les petites mains de cette femme tirées les lacets de cuir qui fermait la robe. Que va-t-il se passer maintenant ? Est-ce qu'il va y avoir une cérémonie ? Sera-t-elle enterrée en France ? Ou alors en Écosse ?

- Je suis navrée de votre perte majesté. Dis d'une toute petite voix la servante lorsqu'elle finit de m'habiller. Votre amie a toujours été très gentille avec moi.

- Merci Prudence.

Je me retrouvais de nouveau seule, dans ces immenses appartements qui étaient souvent habités par ma défunte amie. Toutes les choses que nous avons faites, cassées, jeter... Les pauvres servantes ont dû en voir de toutes les couleurs avec nous. On toqua de nouveau à la porte dix minutes plus tard. Un soldat, celui qui gardait mes portes, m'annonça qu'il était l'heure de partir. Son regard et les regards que je croisais au fur et à mesure que je m'approchais de la salle du trône me donnaient la chair de poule. Mes pauvres amies, habillées comme moi de noir, attendaient dans le couloir mon arrivée.

- Ils sont tous présents.

- Qui ça Greer ?

- Tout le palais est présent. Répondit Lola. Tous les nobles, la famille royale, même les employés sont là.

Je ne sais pas ce que je devais faire. Entrée la tête haute, comme une reine sans émotion, laissant mes amies derrière ? C'est ce que feraient ma mère, et Catherine. Mais je ne suis pas comme elle. D'ailleurs, je n'ai jamais fait comme elles. J'attrapais doucement la main de Greer, puis, de mon autre main, celle de Kenna qui fit de même avec Lola. Je n'en ai que faire des commentaires que je vais entendre lorsque nous allons rentrer toutes les quatre dans la salle du trône. Nous venons de perdre une de nos amies d'enfance. Personne dans cette salle ne peut se réjouir d'avoir eu une amitié aussi forte que nous avons et avions eu avec elle.

- Sa Majesté, Mary, Reine d'Écosse et ses amies !

Toutes les têtes se tournèrent vers nous. Observées, Analysées, et peut-être critiquées, nous avançâmes ensemble mains dans la main, jusqu'à la limite qui nous étaient accordée. Le couple royal était assis comme à son habitude sur leur trône, l'air supérieur qui les caractérise si bien, surtout, Catherine. Comme il est de coutume, nous nous sommes prosternés devant eux, main dans la main.

The queen (En Correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant