The queen (En Correction)

Chapitre 4 (Corrigé)

Dans cette chambre endormie, les rayons du soleil amenaient un peu de chaleur à cette pièce qui a vécu la veille un drame. Le grincement de la porte réveilla la jeune reine encore éprouvée par ce qui s'était passé la veille. Elle resta quand même allongée, ne faisant aucun bruit pour ne pas attirer l'attention de ces visiteurs. Elle entendit des pas se rapprocher de plus en plus vers elle. Que devait-elle faire ? Et si l'homme qui l'avait agressé cette nuit revenait ? Mais elle fut vite rassurée en attendant des voix familières.

- Comment va Mary ? Cria Aylee en s'installant au pied du lit de la reine.

- Chut ! Répondit Lola en la regardant de travers. Elle est encore bouleversée par ce qui s'est passé hier soir, elle m'a même supplié de rester avec elle.

- Savons-nous qui était cet homme ? Questionna Greer compatissante.

- Il paraîtrait que c'est un anglais. Révéla plus doucement Aylee. Il aurait été apparemment payé par une personne importante de la cour. Il devait anéantir toutes les chances de Mary avec François. Pour...

- Comme ça, on m'aurait accusé de ne plus être vierge. Répondis-je en me redressant. Et donc, plus apte à épouser le futur roi de France. Je connais très bien cette partie de l'histoire Aylee, ma mère me l'a rabâché des centaines et des centaines de fois.

- Mary, tu vas bien ? Me demanda Kenna en s'approchant de moi.

- Il le faut, je n'ai pas trop le temps de m'apitoyer sur mon sort. J'aurais maintenant le double de garde devant ma porte. Annonçais-je aux filles. Il faut que je montre à la cour ainsi qu'aux Anglais que je suis une femme forte qui n'est pas facile à abattre. Parlons un peu d'autre chose, voulez-vous, quelles sont les nouvelles ?

- Rien de très important Mary. Déclara très rapidement Lola. Tu devrais te reposer un peu.

- Je me suis assez reposé pour aujourd'hui Lola, je vais me préparer.

Je regardais à tour de rôle mes dames de compagnie. C'est Kenna qui réagit la première. Elle alla me chercher une robe tandis que je me levais de mon lit. Je sortis de ma chambre une heure plus tard en leurs compagnies et on se dirigea vers la salle du trône où toute la cour se rassemble chaque matin. En entrant dans la pièce, toutes les conversations et les regards se dirigèrent vers moi. Je marchais lentement jusqu'au centre de la salle ne laissais paraître aucune émotion sur mon visage.

- Ma pauvre Mary ! S'exclama Catherine avec une inquiétude trop vrai pour y croire. Comment allez-vous ? Pas trop éprouvée par ce qui s'est passé hier soir ?

- Non votre majesté, il m'en faut plus pour être "éprouvé". Lui répondis-je un sourire sur les lèvres.

Son sourire forcé se dissipa à ma réponse, par contre, le roi, lui en afficha un. Il se leva de son trône et s'approcha lentement de moi, comme un prédateur autour de sa proie. Il posa une de ses mains sur mon épaule.

- Vous êtes une jeune femme pleine de courage, Mary. Me dit-il en me regardant dans les yeux. Vous seriez une très bonne reine pour la France et François aura beaucoup de chance de vous avoir comme épouse.

Je ne sus quoi lui dire. Il me désarçonnait du plus au point. Je voyais derrière lui, Catherine en colère. Pourquoi est-elle contre moi ? Pourquoi veut-elle me voir partir de la cour de France ?

- Puis-je me retirer votre Majesté ? Demandais-je gentiment au roi Henri. Je voudrais sortir prendre un peu l'air.

- Bien sûr ! Faites ce que vous voulez, vous êtes après tout chez vous ici. Et j'aimerais que vous vous acclimatez le plus vite possible à cet environnement.