Chapitre 11 (Corrigé)

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Ma respiration était calme. J'étais cachée derrière une colonne de la cour intérieure du château. Le climat de ce début du mois de février avait été très rude, au point que les jardins du château étaient interdits à tout le monde. C'était mon premier jour de sortie depuis plus d'une semaine. J'étais assignée à mes appartements ou plutôt séquestrés jusqu'à ce que mes blessures guérissent. Je suppliais Nostradamus de m'autoriser à pouvoir reprendre ma vie de reine normalement au moins pour quelques heures. Le pauvre, il a dû en avoir marre de moi. Je n'étais pas à plaindre, mes amies restaient avec moi toute la journée et étaient relayées par François. Ce dernier était magnifique pour me remonter le moral. Je pouvais sentir sa colère quand il voyait mes marques de l'attaque ou encore quand il me touchait et qu'une grimace s'installait sur mon visage.

- Il faut sortir de ta cachette maintenant Mary ! Cria Lola

Je jetais un coup d'œil furtif en direction de Lola. Elle était seule, les autres devaient encore être cachées. Ne réfléchissant pas une seconde de plus, je voulus changer de colonne. Malheureusement pour moi, je fus accueillie par une boule-de-neige dans la tête. Je pouvais entendre les rires de mes amies pendant que je m'essuyais le visage. La première chose que je fis est de faire une autre boule-de-neige pour me venger. Nos rires recouvraient la froideur et le silence de cette cour française. Nous étions les seules de sorties, peut-être la nostalgie du climat écossais était de notre côté.

- Pardonnez-moi votre majesté, mais le roi et la reine vous demandent dans la salle du trône.

Je lâchais rapidement ma boule-de-neige en regardant mes amies. Mes devoirs de reine et de future épouse du dauphin de France m'appellent. Je suivis donc à contre-cœur le messager jusqu'à l'intérieur du château en compagnie de mes dames d'honneur et de quelques soldats. Dès que nous sommes rentrés à l'intérieur, des dizaines de servantes nous prirent nos capes. Bizarrement, il n'y avait personne dans les couloirs, aucun noble ou personnels. Il n'y avait d'ailleurs aucun bruit lorsque nous arrivâmes dans la salle du trône. Les nobles et les courtisans présents étaient alignés d'une telle façon qu'une allée se dessinait. Le roi et la reine se trouvaient assis sur leur trône majestueux en bois, sans aucune expression sur leur visage. Mes dames d'honneur s'arrêtent quelques mètres plus tôt contraints de me laisser finir le chemin seul. François se trouvait quant à lui près des deux trônes. En passant devant eux, je dus m'incliner et attendait impatiente de savoir ce qu'ils voulaient me dire.

- Comment allez-vous depuis votre grippe ? Demanda faussement le roi préoccupé par ma soi-disant grippe.

- Beaucoup mieux, votre majesté. Répondis-je en regardant du coin de l'œil Catherine.

Une grippe. Franchement, Catherine !

- Pourquoi m'avez-vous demandé ?

- Les bataillons de soldats envoyés en Écosse pour réduire les menaces anglaises doivent être rendus à la France.

- C'est ce que nous avions convenu. Ne répondis-je en ne comprenant pas pourquoi j'ai été appelé.

- Votre mère en a décidé autrement. Ajouta Catherine en me réprimandant.

- Je...

- De plus, votre mère a contacté des nobles anglais qui correspondent avec nous en nous vendant des marchandises très précieuses pour la France. Ajouta Catherine en croisant mon regard qui devait être estomaqué. Elle les a persuadés d'arrêter ce marché pour son propre intérêt.

- Si nos soldats ne nous sont pas rendus dans trois semaines, l'alliance faite entre la France et l'Écosse sera annulée. Déclara le roi avant de se lever et de quitter la salle accompagnée de nobles.

The queen (En Correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant