[Undertale.fanfiction]: Mon Grand Frère Sans

Chapitre 6 : Pêche aux infos...

Le silence. Calme et reposant, avait de nouveau repris ses droits dans la chambre. Mon tout nouveau "Grand Frère" squelettiques'était écroulé sur mon lit en plein milieu de son infâme séance de chatouilles et dormait à présent comme une souche. Ce qui ne fut pas pour me déplaire...

Seulement, cette enflure de cadavre qui, soit dit en passant, sentait le ketchup à vous en dégoûter comme c'est pas permis, s'était endormi, j'vous le donne dans le mille, sur moi !

La séance de torture et maintenant ça ! Pourquoi des chatouilles non mais sérieux quoi... Il pouvait pas trouver autre chose ? Ah bah si! Suis-je bête, il roupille sur moi le bougre !

Et mine de rien, ça pèse pas mal un sac d'os quand même. De plus, la position dans laquelle nous nous trouvions était légèrement gênante, couché de tout son long sur moi, m'enserrant dans ses bras frêles mais néanmoins puissants; c'est qu'il voulait pas me lâcher le fumier, impossible de bouger.

Sa respiration est lente et profonde, sa cage thoracique se gonflant à intervalle régulier m' oppressant désagréablement par à-coups répétés. J'en suffoque par intermittence ...

J'attends donc que monsieur "Le Grand Frère" se retourne de lui même, qu'il se réveille au pire...
Quoique, ça ne serait pas très bon pour moi en fait...

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Après un certain moment, impossible de dire combien de temps cela faisait que j'étais bloqué sous un macchabé, aux relents de ketchup, ce dernier desserra enfin son étreinte en se tournant sur le côté gauche.

Yes! Enfin Libéré! Je commençais à trouver le temps long !

J'en ai donc profité de cette petite brèche pour me glisser à terre en soupirant de consternation, face à ce spectacle navrant. Non mais qui peut s'endormir comme ça à un moment pareil sérieusement ?! Il est vraiment pas net ce squelette...

J'adopte la position du tailleur en m'adossant au sommier, tête calée contre le pied du lit.

-Tsss... Abruti d'macchabé va... Je laisse échapper l' insulte, que je regrette aussitôt que les souvenirs de la matinée refont surface.

Abruti abruti... Enfin, pas vraiment après tout songeai-je.

-C'était, la...c'était la première fois... Je sens de nouveau son étreinte consolatrice m'enserrant pour apaiser ma colère emplie de tristesse et de rancœur.

Ce qui me fait me recroqueviller sur moi même, en rapprochant mes genoux de mon torse, que mes bras viennent entourer. Le dos voûté,la tête fichée dans l'espace restant, une larve éplorée, voilà ce que je suis en cet instant...

-Un moins que rien hé...Ma propre bêtise me fait sourire avant qu'une petite larme salée ne vienne s'écouler le long de mon nez. J'suis vraiment misérable à me morfondre comme ça sur moi même; au final, c'est moi l'abruti...

Un effroyable ronflement s'élève de derrière moi, me faisant fugacement relever la tête de surprise. Le cadavre ambulant s'est mis à racler du violon, ronflant pire qu'un ours qui hiberne une nuit polaire.

- Sérieusement...Un petit sourire se dessine alors sur mon visage, remplaçant le masque mélancolique que j'abordais.

Il y a quoi, un quart d'heure ? Monsieur le "Grand Frère"était animé d'une énergie démentielle et maintenant, le voilà ronflant comme un pacha. Bien au chaud dans mon lit, emmailloté dans la couverture, perdu dans un rêve agréable à en croire sa tête de bêta.