[Undertale.fanfiction]: Mon Grand Frère Sans

Chapitre 9: Un Noël entre frères...

Partie 1 : La quête du cadeau.

La vie citadine est en pleine ébullition. En effet, Noël approche à grand pas, et les quelques retardataires chaudement emmaillotés dans leurs vêtements d'hiver se hâtent dans les rues du centre-ville. Ils espèrent trouver le cadeau idéal pour leur entourage et ceux, plus particulièrement au niveau du marché de Noël. C'est aussi le cas d'Alexandre accompagné de Sans, dissimulant soigneusement ses traits sous sa capuche ; afin de se fondre dans la masse et passer incognito parmi les humains. Ils arpentent les rues étroites de la capitale à la recherche, eux aussi, du cadeau idéal...

Après avoir prévenu sa mère du problème de chauffage, cette dernière lui avait assuré au téléphone de sa présence pour le réveillon. Cela avait alors mis du baume au cœur à l'adolescent qui avait décidé, dans la foulé,d'aller lui trouver un joli présent en ville.

L'avenue des Champs Elysées,comme à son habitude, contrastait radicalement avec la rue principale de l'agglomération où vivait Alex, par son animation perpétuelle. Longeant la longue avenue, ils débouchèrent tous deux, enfin, sur les lieux où se tenait le Grand Marché de Noël.Les yeux scintillant devant les chalets de bois et les illuminations animant les rues, offrant à nos deux acolytes un voyage enchanteur au pays du Père Noël... Particulièrement le squelette, qui en prenait plein les mirettes.

Manifestement, il était fasciné par toutes ces choses nouvelles et étranges : comme ces lumières multicolores aux formes et nuances variées, cascadant sur les arbres telles des rivières de lumières ou se dessinant sur les murs et balcons. Les stands joliment décorés de breloques festives et ces étalages de bibelots fantaisistes et de confiseries alléchantes aux mille et une senteurs qui embaumaient délicieusement l'air frais d'un arôme sucré lui léchant les narines, en passant par l'euphorie enivrant les gens autour de lui. Un homme déguisé en Père Noël agitait sa cloche, criant des slogans philanthropes que la musique traditionnelle ambiante couvrait de ses accents angélique.Toutes ces merveilles aux allures exotiques qui l'entouraient ne manquaient pas de fasciner l'ignare qu'il était. « Si seulement j'avais écouté plus souvent Alphys... » Songeait-il en dépassant un stand où s'étalait avec gourmandise de petits bonhommes en pain d'épice et des sucres d'orge. La scientifique royale en connaissait un rayon sur la culture humaine : même si eux aussi,les monstres, fêtaient Noël dans l'Underground, les humains ne font incontestablement pas les choses à moitié.

Flanchant d'un chalet à l'autre telle une abeille butinant des fleurs de printemps, Alex papillonnait non plus comme un adolescent renfermé, mais plutôt à la manière d'un enfant qui l'entraînait entre les étalages du marché, en riant gaiement. C'était pour ainsi dire la première fois depuis leur rencontre que Sans le voyait ainsi : un adolescent débordant d'énergie, un sourire radieux placardé aux lèvres, les yeux pétillants d'une joie de vivre insoupçonnée. Il faut l'avouer, Noël a toujours eu pour effet de réchauffer nos cœurs par la douce et agréable chaleur des fêtes... Il est vrai qu'en général, l'humain était de nature morose ou plutôt « Mal dans ses pompes », comme l'avait catégorisé Sans à la fin de sa première journée à La Surface. Même s'il n'y pense pas à longueur de journée et qu'il ne le montre ouvertement, ce sentiment était profondément ancré dans son esprit. Mais après tout, en un peu plus d'une semaine, en aurait-il pu être autrement ? La connaissance de l'autre passe d'abord par une phase de reconnaissance : tout d'abord on analyse le masque derrière lequel on se dissimule, mais il ne faut pas oublier de creuser un peu plus ; car la véritable personne s'y cache systématiquement. Et il en est l'exemple même...

Peinant à suivre cet enjoué petit frère, il finit par le prendre par la main avant que le garçonne « c'fasse la malle ». Étonné, ce dernier s'arrêta brutalement dans sa course, forçant Sans à lui rentrer dedans ;« Pour pas qu'on s'perdre » avait balbutié le squelette en se grattant le crâne d'un air gêné.