[Undertale.fanfiction]: Mon Grand Frère Sans

Chapitre 9: Noël entre frères... [Partie 2]

Partie 2 : Un réveillon mouvementé

-Non...Mais non ! Pas ici, là... Non là !... Plus à gauche... Là, juste là... voilà... Et ça ici. Non ici ! ...

-Comment j'suis Sans-é savoir ça moi ?

-Sans on n'a pas le temps pour les blagues !

-Relax gamin, on a l'temps...

-Mais je peux pas ! Et puis non, on l'a pas justement...

-On est en décembre bonhomme hé hé...

Et il lui frotta affectueusement la tête, accentuant d'avantage le stress qu'éprouvait en cet instant le jeune garçon ; l'exigence dont Alex faisait preuve vis-à-vis de Sans, était empreint d'une perfection absolue pour cette soirée. Ça faisait des années qu'il n'avait pas passé un Noël avec sa mère, toujours absente pour son travail. Cette dernière ne pouvant faire le déplacement, lui envoyait, en guise de consolation, un paquet ou deux accompagnés d'une lettre justifiant son trop plein de travail ainsi que son absence.

Certes, malgré son travail, elle pensait quand même à lui mais... Noël,c'est avant tout une fête de famille où l'on se retrouve pour passer une bonne soirée autour d'un repas aussi gargantuesque que savoureux et au cours duquel on rit, on chante et on s'amuse. Au petit matin, après une nuit d'impatience où l'on n'a pas pu fermer l'œil, on se rue sous le sapin le sourire jusqu'aux oreilles pour ouvrir les cadeaux qu'on a soigneusement choisi avec l'intention de faire plaisir à ceux qui nous sont chers, comme l'exige la tradition. Puis, on profite pleinement de Noël pour passer la journée ensemble ; en allant se promener au parc, en ville, en écoutant les chorales qui font du porte à porte, ou bien rendre visite aux membres de la famille... mais on peut aussi rester tranquillement chez soi à siroter un bon chocolat chaud. Noël, c'est recevoir l'espoir, la bienveillance, l'amour...

Mais pour revenir à la réalité, la vie d'Alexandre était ainsi faite,et il avait sur l'instant un squelette mécontent. « Je vais le tuer... » Avait-il maugrée entre ses dents à l'intention de ce dernier qui, bien évidemment, avait tout entendu.

-Hé,qui t'vas tuer gamin ? Interrogea Sans sur un ton glacial. Ces orbites habituellement habitées par de petites billes blanches s'étaient assombries jusqu'à disparaître, ne laissant place qu'aux ténèbres obscures prêtent à déverser la colère du squelette. Voyez-vous, Sans à un problème notoire avec la notion de mort, et Alex allait vraiment devoir s'en souvenir.

-Personne, personne... Murmura-t-il en faignant une moue de petit garçon tout penaud qu'on venait de prendre en faute. L'air menaçant avait refroidi le gamin qui se trouvait pathétique pour son manque probant de discrétion.

-Hum, j'préfère ouais... Et ses pupilles revinrent comme si elles n'avaient jamais disparu...

«Pas moyen de dire c'qu'on veut dans cette baraque... Ouh il m'énerve,il m'énerve... ! »Il ne pouvait même plus s'énerver chez lui depuis que le squelette était sous son toit. « Il fait la loi chez moi le mec quoi ! » ruminait l'adolescent en achevant de dresser la table dont la disposition ressemblait fortement à ce qu'on pourrait trouver dans un grand restaurant. Sur une nappe rouge, délicatement bordée d'arabesques voluptueuses, était disposé des verres à pieds pour l'eau et le vin, tandis que les coupes de champagne interprétaient une danse cristalline devant des assiettes en porcelaine ornementées de motifs floraux argentés aux accents bucoliques, accompagnées de couverts d'argent finement ciselés avec les initiales de sa mère et d'un homme, qui fut un temps son père.Au centre de la table trônait un chandelier d'argent, où les bougies dorées n'attendaient plus qu'une étincelle pour embraser le séjour d'une chaude et douce lueur vermeille. Cet assortiment de vaisselle, dont le prestigieux éclat ne fait pas de doute, provenait du service de mariage de sa mère, et n'était sorti qu'au moment des fêtes ou pour les rares réunions familiales. Quant à Sans, mise à part le « no stress gamin » pour tenter de calmer les ardeurs d'Alex qui courrait d'un bout à l'autre de la maison, rien ne laissait deviner le font de ses pensées.