Chapitre 7: Relation sincère

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Je ne l'aurais pas ouverte...

Dans un vacarme de tous les diables :chaussures neuves et usées, babioles, vieilleries, balais poussiéreux, sceaux au plastique noircis par l'usage, serpillières crasseuses, produits ménagers aux couleurs et formes variées : la totalité du débarras, un véritable ras-de-marée de choses diverses et variées, se déversa dans l'entrée jusqu'à mes pied. J'aperçois dans ce fleuve chaotique, une masse bleue qui dégringole du monticule pour dériver tranquillement, au gré du courant, dont le flot perpétuel ne semble pas vouloir s'arrêter puisque j'en ai maintenant jusqu'aux chevilles. « Sans !? »

Le déluge quant à lui, poursuit son chemin, la tonne d'objets provenant du ridicule placard me paraît légèrement abusée. « Y avait tout ça là-dedans, sérieux ?! » le flot inlassable a fait naître un lac dont le niveau qui ne fait que s'accroître de seconde en seconde commence sérieusement à m'inquiéter.

Sans,en toute condescendance, bras croisés derrière la tête, l'air absent avec ses orbites closes et le sourire aux lèvres, dérivant comme si de rien n'était, dans le flux bordélique du torrent d'objets. Laissant au passage, dans son sillage déstructuré, une longue traînée qui laisse apparaître un moment le plancher avant que se dernier ne disparaisse sous de petites avalanches d'objet. Je ne pense même pas au pourquoi du comment arrive t-il à faire cela,quoi qu'en y réfléchissant, ça doit encore être un de ses petits tours de magie. Oui c'est sûrement ça.

J'en reste sans voix, bras ballants et la mâchoire tombante, restant là, à le fixer, à la fois consterné et désœuvré. « Comment peut-on faire tout seul un chantier pareil ? », en y repensant, j'étais loin de me douter que ce genre de situation se reproduirait régulièrement. En arrivant à mon niveau, ce dernier ouvre un orbite et en voyant mon expression d'abattement profond, sourit d'avantage. En s'efforçant manifestement de se retenir de pouffer de rire face à mon air désemparé.

-Sans? Finis-je par risquer d'une voix enrouée, en essayant de ne pas trop paraître défait par la situation grotesque .

-Yep gamin, c'est moi... Je suis Sans, Sans le squelette...

-Qu-que ...De quoi ?! Il avait répondu d'une manière tellement naturelle que j'en perds mes mots.

-Je suis Sans. Répond-il de nouveau en affichant un large sourire.

-Mais...

-Juin !Hé hé.

« Attend,quoi ? Il est pas sérieux la ? »

-Non mais non !

-Oui juin si !

-sérieusement? « je rêve... »

-sérieusement...

-Nous sommes en décembre...

-Fait froid j'sais gamin. T'aurais pas un pull à m'prêter ?

-Mais ce n'est pas le propos...

-Juin... Persiste t-il.

-Ah! Mais arrête ! Je Sans que se petit jeu là va durer un moment si ça commence comme ça...« Depuis quand je fais des jeux de mots moi ?! »

-Ya pas d'arête dans le beafsteak gamin, pouffe t-il. Je vais éclater, je le Sans...« Bordel...encore un jeu de mot à la noix ! Il m'a contaminé avec son humour à deux os ! Mais merde à la fin!!! » .

Grognant de rage, à la fois contre lui et contre moi même, je préfère m'abstenir de toute réponse. Il a le don de m'énerver avec ses blagues vaseuses, faut qu'il arrête avec ça. D'autant que l'entrée est bien encombrée : le vestibule s'était en effet transformé en une mer de bordel dont le niveau avait encore augmenté et m'arrivait maintenant au genoux. « Il y en avait là-dedans en fait, mais qu'est ce qu'il faisait là ? Il dormait littéralement comme un mort dans ma chambre, c'est le cas de le dire, il y a pas quoi ? », levant la tête vers l'horloge murale du salon, je constate qu'il est près de quatorze heure, « non, en fait ça fait un moment... ».

[Undertale.fanfiction]: Mon Grand Frère SansOù les histoires vivent. Découvrez maintenant