-Hein ? J'ai dormi aux côtés d'un squelette toute la nuit, qui soit, dit en passant, m'a porté dans mon lit, bordé et ajusté mon oreiller pour, au petit matin, me sortir un jeu de mot pourri ? C'est quoi ce bordel?!
Voyant ma mine consternée, il éclate de rire en se tordant d'avant en arrière sur sa chaise. Je peux clairement entendre le bruit de craquement de sa collone vertébrale.
J'ai envie d'une chose, une bonne tasse de thé. Commençant à me lever en repoussant les draps de mon lit, j'y renonce aussitôt. Qui sait ce qu'il pourrait me faire... Cette idée est chassée par une autre. Après tout, il avait eu toute la nuit pour le faire...
Mais je ne peux m'empêcher de reculer vers le mur attenant à mon lit.Il s'aperçoit de ma manœuvre et ne peut retenir un nouveau fou rire.
En attendant qu'il se calme, j'ai tous mon temps pour le détailler a loisir.
Mais comment un visage constitué d'os peut-il afficher si fidèlement une expression quelconque ?
En effet, son visage reproduisait à la perfection l'expression du rire : les orbites fermés, la bouche en sourire s'ouvrant et se fermant, les plis au niveau des fossettes et sous les yeux, même au niveau du front...
Il porte toujours sa veste bleu clair a la capuche bordée de fourrure, un short de sport noir et des pantoufle rose de grand mère; curieux comme look pour un macchabé...Tiens, il semble se calmer.
-T'inquiète gamin, j'vais pas te manger. Je risquerais de tomber sur un os. Et le voilà reparti.
D'accord, je suis maigre, mais pas à ce point quand même ?! Je me risque à poser une question un peu stupide histoire de le calmer.
-Eu... Dis, tes... T'es mort ? Je bredouille ça avec une voix mal assurée. Et chose faite, il se calma et se mit à me fixer comme si j'avais dit la chose la étrange au monde.
-Nope. Tout simplement, un seul et unique mot pour toute réponse.
-Mais, eu... T'es un squelette et... Et merde quoi! Les squelettes c'est censé être mort... Enfin... Inanimé... La finesse dont je fais preuve pourrait sans aucun mal, me coûter très cher.
-Yep, j'm'appelle Sans, Sans le squelette, me répond-t-il en me tendant sa main osseuse.
J'hésite un instant, puis la lui serre en étant assez crispé. Un étrange frisson remontant mon échine, parcourt ma colline vertébrale me faisant dresser les cheveux sur le crâne. Quelle drôle de sensation. Je peux sentir ses phalanges qui bougent, c'est fascinant de voir qu'elles ne sont maintenues par aucun ligament...
-Euh... E-Enchanté, je m'appelle Alexandre... Mais tu peux m'appeler Alex... Bafouillant, mal à l'aise, je n'ai pas vraiment de relation en dehors de celle que j'entretiens avec ma mère. Enfin si on appeler ça une relation mère à fils "normal".
-Hé p'tit, détend toi, j'suis t'être un monstre mais j'suis pas méchant hein ? S'il tente de me rassurer avec ça, c'est raté...
Un gargouillement s'élevant de mon ventre vient briser le blanc qui tentait de s'installer. Signe qu'il est temps pour moi d'aller déjeuner. Regardant Sans qui me souriait d'une manière moqueuse, je me lève de mon lit, remarquant au passage que je n'ai plus : ni mes chaussures, ni mes chaussettes.... Ne nous posons pas trop de questions...
En marchant vers la porte de ma chambre, je passe près de ma bibliothèque et vois par terre le gros dico de plus de trente-mille mots au sol. Instinctivement, je porte ma main à ma tête et y découvre une belle bosse.
Je me demande si je n'étais pas en train d'halluciner lorsque je parlais à Sans. Pour m'en assurer, je me retourne vers lui. Il s'est levé et, les mains dans les poches, me lance un regard interrogateur. Je m'avance, et tendant une main, lui touche l'épaule.
VOUS LISEZ
[Undertale.fanfiction]: Mon Grand Frère Sans
Fiksi PenggemarUn ado solitaire délaissé par sa mère, un monstre farceur tout droit sortie d'un jeu vidéo, une cohabitation difficile qui rendra la vie d'Alex infiniment plus intéressent et lui fera ressentir le plaisir d'avoir quelqu'un sur qui compter... "Mon gr...