Chapitre Dix.*

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« Donc que vas-tu leur dire? » chuchota Carissa à Harry tandis que la famille faisait le tour de la maison.

Une semaine avait passé depuis qu'il lui avait proposé de rester avec lui, et Harry avait contacté les amis d'un ami qui avaient désespérément besoin d'une maison dans laquelle emménager. Ils avaient passé d'innombrables heures à s'assurer que tout était parfait pour leur arrivée parce qu'Harry lui avait conseillé de vendre sans agent immobilier. « Tu épargneras des milliers. » avait-il dit, et elle avait réalisé qu'il avait raison. Et, aujourd'hui, ça passait ou ça cassait – peu de personnes étaient enchantées à l'idée d'acheter à des vendeurs privés.

« Tu vas seulement garder quelques affaires, pas vrai? »

Elle acquiesça.

« D'accord. Laisse-moi faire. »

Harry rejoignit le mari, la femme et leurs enfants dans la cuisine pendant que Carissa faisait les cent pas dans sa chambre. C'était un tel changement – elle n'avait pas vécu ailleurs depuis trois ans, et l'idée de tout recommencer à nouveau enflammait son estomac d'anxiété. Cependant, elle était persuadée qu'il la garderait avec lui aussi longtemps qu'elle en avait envie. Peu après, ils débarquèrent tous dans la chambre principale.

« Ce qu'il y a de mieux dans tout ça, c'est que, si vous décidez de prendre cet appartement, il sera entièrement meublé. Exactement comme vous le voyez là, à part...? » marchanda Harry, se tournant vers Carissa parce qu'il ne savait pas ce qu'elle voulait garder.

Son attention était fixée sur les enfants en bas âge – le frère ainé âgé de cinq ans seulement, et la petite cadette de trois ans – marchant main dans la main. Le garçon montrait à sa sœur chaque petit recoin de la chambre de Carissa, jouant avec les animaux en peluche qu'elle avait sortis pour rendre la pièce plus familiale. Le petit garçon semblait adorer sa benjamine, lui sélectionnant différents jouets avec lesquelles s'amuser. La petite repoussait les câlins et bisous affectifs de son frère, plus intéressée par les jouets que par lui, mais tout était en nom de l'amour fraternel.

« Ne mets pas le bazar. Ben! Je suis vraiment désolée... » s'excusa la femme, Jennifer, du comportement de ses enfants, forçant Carissa à sortir de sa transe.

« Oh, ne vous inquiétez pas pour ça. Ils sont adorables. » la congédia Carissa, en souriant.

« Ils sont bien polissons. » soupira-t-elle, secouant la tête. « Je suis surprise qu'ils s'entendent si bien. Avez-vous des enfants? »

Harry et Carissa se regardèrent et se mirent à rire, quelque peu nerveusement, avant de secouer la tête à leur tour.

« Carissa, qu'est-ce que tu gardes? » demanda Harry, réitérant sa première question dans l'espoir de rediriger la conversation d'eux à l'appartement.

« Les livres et quelques animaux en peluche. Tout le reste reste ici. »

Damien et Jennifer en laissèrent tomber leur mâchoire.

« Tout? Pour $400,000? Il y a un piège, pas vrai? » questionna Damien, choqué.

« Aucun piège. Je veux déménager et je veux le faire au plus vite. $400,000, entièrement meublé. » répondit Carissa.

« On le prend! » s'exclama la femme après avoir consulté son mari. Elle se tourna vers ses enfants. « Vous avez entendu ça, les enfants? C'est votre nouvelle maison! »

Les petits hurlèrent de joie et s'élancèrent vers leurs parents, leur disant tout ce qu'ils feraient une fois qu'ils auraient emménagé. Harry serra les mains du couple, tout comme le fit Carissa, et tous remplirent les papiers dans le salon. À un moment, Harry fit une pause pour aller s'amuser avec les gamins, les faisant jouer à cachecache, chantonnant des chansons que le garçon insistait qu'il chante (ce qui ravit Carissa – elle ne l'avait pas entendu chanter depuis le soir dans la voiture quand il l'avait reconduite chez elle), et leur donnant des petits pots de glace.

Psycho (Version Française)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant