Chapitre 7

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Lorsque je reprend connaissance , allongé sur un sol dont le revêtement est sans aucun doute militaire, mon premier réflexe est de mesurer l'ampleur de mes blessures. Je m'aperçois alors que toutes sont bandées et soignées. C'est alors que je prend conscience du lieu où je suis.

La salle, faisant cinq mètres sur cinq, contient un évier sans robinet , et des toilettes. Faisant office de barrière empêchant toute sortie, un champ de force luisant d'un jaune transparent laisse voir la cellule d'en face, ou un homme me tourne le dos, dormant dans un coin, adossé au mur. Je ne suis définitivement pas dans les locaux du Sanctuaire. Ce qui ne me laisse que deux options : soit une agence gouvernementale m'a récupérer, soit...Pas besoin de le dire, vous savez tout comme moi qu'elle est la deuxième hypothèse...


Bon. Commençons par le commencement. Traumatismes ? Je me lève sans aucune difficulté ni vertiges. Muscles ? Je m'étire, fais quelques mouvements. Je retire donc mes bandages. Les blessures de la mission à "L'hôpital" sont cicatrisées et commencent déjà à disparaitre. Je remercie silencieusement la régénération cellulaire acquise grâce à l'exposition au Météore.

Le corps, c'est bon. Voyons donc la cellule. Prenant un de mes bandages, je le lance contre le champs de force, contre lequel il glisse en émettant un faible vrombissement.

"Bon, il n'est ni repoussé, ni désintégré, c'est déjà ça.." dis-je en pensant tout haut.

Au son de ma voix, l'homme de la cellule d'en face s'agite. Tapant doucement du poing sur le champs de force, j'essaye de l'interpeller sans le brusqué.

"-Monsieur ? Soldat ? Vous m'entendez ?"

L'homme commence à se retourner vers moi.

"-Khyoshyro ?"


Mon poing se fige en l'air au moment où il allait frapper le champs de force. Cette voix, grave et saccadée... Elle à quelque chose de lointain ... Je m'entend répondre , incertain.

"-Vous...Comment vous...Me connaissez-vous ?

-Alors c'est...bien toi ? répond la voix, haletante."


Hésitant , je laisse flotté un silence avant de répondre.

"-Oui, c'est bien moi. Mais...comment me connaissez-vous ?"

Il garde le silence, jusqu'a ce qu'il finisse de se retourner.

"-Un père...Un père n'oublie jamais la voix de son fils..Qu'importe le temps ou les blessures."


Je sens mon cœur s'accélérer. Et se briser par la même occasion. Mon père est mort durant une mission. Opération Bicephale Shark. un employé d'une Holding de Singapour avait surpris une rencontre entre son PDG et les dirigeant de la Triade. Apparemment, la Mafia asiatique et cette compagnie s'organisaient pour que Singapour redevienne une plaque tournante de la vente d'armes de guerre tout en blanchissant l'argent grâce aux investissements de la Holding. Mon père était chargé de rencontrer l'employé et de l'escorter jusqu'à une planque où, après un passage au détecteur de mensonge, il nous aurait offert un témoignage filmé de ce qu'il avait vu, que l'on aurait laisser fuité pour laisser les gouvernements s'occuper du reste. Mon père n'arriva jamais au rendez-vous. Le taxi qu'il pris sous couverture le matin du rendez-vous fut frappé par un missile Sol-air. D'où le missile fut tiré, comment et par qui, nul ne le su bien que des suppositions furent émises. Des traces ADN confirmèrent la présence de mon père dans le taxi, et il fut présumé mort dans l'exercice de ses fonctions. On expliqua à ma mère que la violence de l'explosion écarta toute chance de récupérer le ...


...corps...


Soudain, quelque chose s'éveilla en moi...Espoir fou surgi du passé...Et si...Et si tout cela n'avait été que...simulation ?


"-Tu ne peut pas...Nous t'avons cru...Maman ta pleurer nuits et jours...

-Je...Je ne me doute que...trop bien, répondit-il avec difficulté, respirant difficilement. J'ai prié encore et encore...pour vous revoir...un jour...

-Pa...Papa ?

-Mon fils...."

Il s'approche du champs de force et y pose sa main avec peine, en me dévisageant.

"-Tu n'as..pas changé.." Me dit-il, une larme perlant sur sa joue.

Je regarde cet homme dont le visage couvert de cicatrice, sale, souillé , mais connu, ne me laisse pas d'autre choix que de croire en l'incroyable.

"-Tu...tu es vivant..." M'entendis-je dire.

"-Oui...Mais plus pour longtemps...Écoute...attentivement, il faut que tu..."


Soudain, la porte située dans le mur liant les deux cellules s'ouvrit. Deux soldats s'avancèrent, mitraillette au poing. Ils s'écartèrent, se collant chacun contre le champ de force de nos cellules.

Pour laisser s'avancer quelqu'un.

Une des personnes nous retenant.

Cette femme bien habillée, se tenant bien droite, coiffée d'un chignon retenant sa chevelure blonde, le regard strict , nous examinant avec un mélange de dédain et de satisfaction.


Ma mère.

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⏰ Dernière mise à jour : Mar 25, 2020 ⏰

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