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Khamik jouait seule du piano, sa mère payait des sommesincroyables pour perfectionner Khamik sur la moindre chose. Bien quele piano était agréable, Khamik soupirait de ne pas pouvoir êtreplus libre comme la plupart des enfants. Entre les cours, lesentrevues pour un futur mariage, Khamik savait parfaitement qu'ellene pouvait pas faire ce qu'elle souhaitait. Assez distraite, elle nefit plus attention à sa mélodie. Elle sentit une présence quiappuya sur les touches pour continuer à jouer. Cette présence étaitchaleureuse. L'enfant observa les mains de l'inconnue jouer, ellepossédait de longs ongles noirs, mais pas du genre de ceux deBélial. Khamik se retourna, la femme possédait de longs cheveuxnoirs, attachés en queue de cheval.

« Bonjour Khamik. »

La fillette l'observait d'une manière froide et peu rassurante,prouvant que le comportement de Bélial l'avait déjà bien formée.Elle n'eut aucune réponse. S'asseyant au près d'elle, elle prit laparole.

« Je me nomme Méhiel, je viens aussi de l'Hod. »

« Donc tu es bel et bien un ange... Mais ton aura est si...différente de celle de Caliel. »

Méhiel éclatât de rire face à cette remarque. Elle avait prisune apparence humaine pour être sur ce plan physique. Son maquillageétait léger bien que son regard fut charbonneux. Elle portait unerobe très courte et en dentelle, laissant deviner que cela venaitd'un autre continent.

« Je te demanderais de ne pas parler de moi à Caliel. Sinon elleva s'inquiéter. »

« Elle s'inquiète de trop. »

« Je suis d'accord sur ce point ! Évite aussi de le dire àBélial. »

« Il n'apprécie pas les secrets. »

L'ange noir leva les épaules.

« Il apprécieras encore moins de savoir que je rode encorepar-là ! »

« Je gagne quoi à me taire ? »

« Tu sais... On a un enfant a l'hod de ton âge qui ne peut pasfaire grande chose, je suis sûre qu'il serait ravie de passer dutemps avec une humaine pour s'amuser parfois ! »

« Mais... je n'ai pas le temps. »

« Tu sais très bien que sous notre véritable forme, les humainsne nous voient pas et tu viens de voir que je suis plutôt bonne enpiano. »

Le visage de la petite fille s'éclaira. Puis elle redevint vitesérieuse.

« Mais qu'attends-tu de moi ? »

Visiblement entre Caliel et Bélial, la petiote avait appris àfaire attention.

« J'aimerais t'aider à contrôler tes pouvoirs. »

« Mes pouvoirs ? »

« Bélial et Caliel ne savent pas encore que tu es en mesure deles utiliser. Et pour ton bien, il ne faut pas qu'ils le sachentmaintenant. »

« Tu veux dire que je peux faire des choses ? »

Méhiel souriait tendrement et passa sa main dans les cheveux deKhamik.

« Il faut d'abord déterminer si tu maitrises la terre ou le feu.»

« Et comment ? »

« Les plantes autours de toi finissent -elle par faner ? »

« Oui... ? »

Méhiel laissa échapper un léger rire, comme si Khamik avaitpeur de se tromper sur ses réponses.

« Tu t'es déjà brûlée ? »

« Jamais. »

« Le froid te dérange ? »

« J'ai rarement froid, sauf quand Caliel utilises ses pouvoirs. »

L'ange noir devenait certaine qu'il s'agissait bien de la Justessedu feu.

« Je peux faire un test ? »

« ... comment ? »

« Ferme les yeux Khamik. »

La fillette s'exécuta, elle ne semblait pas surprise que lafemme connaisse déjà son nom. Méhiel se leva pour partir etrevenir avec une bougie. Sans aucune crainte du résultat, elle passala flamme contre la peau de la jeune fille.

« C'est chaud, tu fais quoi ? »

« Concentre toi Khamik, et imagine que ce que tu sens là... Cen'est rien, juste une sensation. Dis-toi que cela ne te fais rien. »

La fillette semblait très concentrée, et malgré que les flammescontinuaient de lécher la peau de la jeune demoiselle, la fillettene cillait pas. Comme Méhiel l'avait pariée, elle maîtrisait déjàune infime partie des pouvoirs de feu. Méhiel lui demandât d'ouvrirles yeux. Quand Khamik vu la flamme de la bougie contre sa peau, ellehurla, reculant vivement.

« Pourquoi tu fais ça ?!!! »

« Tu es brulée ? »

La fillette prise d'un doute vérifia et fit signe que non.

« Je ne crains pas les flammes ? »

« Je n'irais pas te dire de t'immoler maintenant hein... Maisoui, tu y résistes. »

« Comment... tu savais que ça me ferrais rien ? »

« Je ne pouvais pas être certaine, mais je voulais voir à quelstade tu es. Bélial ne sait pas à quel moment s'enclenchent lespouvoirs des personnes comme toi, et Caliel doit a peine savoir ceque tu es ! »

Khamik approcha sa main de la flamme, elle sentait maintenant lachaleur, plus que quand elle ne savait rien.


Chronique de NyëmandeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant