CHAPITRE 10: LES RETROUVAILLES

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"Et si la folie n'était qu'une révolte contre ce qui offense l'humanité ?" Jacques Ferron


-Chapitre réécrit le 18 juillet 2020

Le grincement des portes, les bruit de clefs, les gardiens sifflant en agitant leurs clefs comme pour narguer ceux qui n'auront pas le privilège de sortir de ces piaules. Des gens, des gens comme moi. Ou devrai-je plutôt dire, des psychopathes comme moi. J'entre-ouvre mes yeux et me rends bien compte que tous ceci n'est pas un cauchemar mais bel et bien la réalité. Je suis revenue à la case départ comme si toutes les choses que j'avais sacrifiée auparavant pour arriver à sortir d'ici n'avaient servi à rien. Je m'en veux. Profondément. Je ne connais que trop bien cet endroit et son fonctionnement, j'aurai dû être plus maline et plus stratégique. Je me suis faite prendre comme une débutante et maintenant je dois une fois de plus me torturer l'esprit pour trouver un autre moyen de m'en sortir indemne.

Les bruits que j'entends, les pensées et les préoccupations qui me torturent l'esprit me font bien trop rappeler mon ancienne vie, mon ancienne routine et surtout ma souffrance quotidienne et mon envie perpétuelle de tuer. Mon envie de trouver un coupable à tout ce qu'il m'arrive. Pourtant, je n'arrive pas à me dire que Peyton en est le responsable. Au contraire je le vois plus comme la victime que j'ai abandonné par mon manque de professionnalisme et de stratégie. Si j'avais été plus rapide, peut être qu'à l'heure qu'il est je serai dehors, avec lui, cherchant une de nos victimes à tuer et à faire payer pour ce qu'ils ont bien pu nous faire endurer pendant des années. Je me redresse et me mets en tailleur sur mon lit. Enfin je veux dire mon lit de folle. Même le matelas est à chier ! Je me sens comme la princesse au petit pois, sauf que non seulement je ne suis pas une princesse mais en plus de ça il n'y a pas de petit pois sous mon matelas. Au lieu de ça, j'ai le droit à des ressorts sortant du matelas essayant par la même occasion de transpercer ma peau! Merde mais qu'est-ce que j'ai pu merder sur ce coup là !

J'entends des pas s'approcher de ma chambre. De plus, je dois noter que j'ai perdu la notion du temps et que je ne serai dire qu'elle heure il est. Sans fenêtre et sans horloge je dois avouer que cela n'est pas simple de le deviner même approximativement.

Un gardien insert ses clefs dans la serrure et entre en continuant de siffler. Je trouve ce bruit désagréable ! J'aimerai l'étouffer avec sa langue pour qu'il la ferme une bonne fois pour toute! Mais bon, ce n'est pas le moment de me faire remarquer. Je dois paraître sereine, comme si je n'avais strictement rien à me reprocher et que je n'avais pas de quoi avoir peur ou de quoi m'inquiéter.

Allez Mme Lowndes, levez-vous, vous avez de la visite. m'informa le gardien.

La politesse avec laquelle il me parle me touche et me fait rappeler que je n'ai pas perdu le respect des autres que j'ai eu tant de mal à me procurer.

Qui est-ce ? demandai-je ne sachant pas qui cela pourrait bien être.

Je ne sais pas on m'a juste informé de la venue d'un de vos proches.

Je n'ai pas de proche. lui assurai-je.

Maintenant si à ce qu'il paraît.

Intriguée, je me lève de mon lit et me dirige vers la porte. Le gardien me tint gentiment la porte et me demanda de le suivre. Je m'exécutai sans riposter.

Une fois arrivée à l'endroit où les patients peuvaient communiquer avec leurs proches, j'aperçus comme une silhouette de femme de dos mais je n'arrivais pas à la discerner. Dans la pièce, se trouvait deux chaises séparées par une petite table en acier.

PsychoLove Tome I (terminé) EN RÉÉCRITUREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant