CHAPITRE 8: SI PRÈS DU BUT

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"La folie est souvent la logique d'un esprit juste que l'on opprime." Oliver Wendell Holmes


—Chapitre réécrit le 17 juillet 2020

Je me réveille anxieuse. Et si jamais j'avais fait le mauvais choix en acceptant d'aider Peyton à sortir de l'hôpital ? Etais-je suffisamment folle pour faire une chose pareil ? De plus, depuis quand je laissais un inconnu avoir le contrôle sur moi ? Pourtant, cette sensation quand je suis avec lui, cette aise mélangée au fait que je devienne anxieuse en sa présence me donnait envie de lui faire confiance. C'est comme si toutes ces sensations pourtant contradictoires révélaient en moi un confort, comme si je venais même à apprécier le mystère et la complexité que Peyton représentaient à lui seul.

Bref, une fois sortie de mon lit et de mes pensées par la même occasion, je me préparais et pris ma voiture en direction de mon lieu de travail.

Une fois arrivée, j'aperçus les infirmières courir un peu partout ayant toutes l'air débordées et angoissées. J'en arrêtai alors une pour comprendre la raison de toute cette agitation.


Désolée de vous interrompre mais que se passe t-il au juste ?

Mr Westwick, un de vos patients a tué le gardien Mr Frais la nuit dernière et a prit la fuite. Nous sommes débordés car en plus d'avoir un gardien en moins, un sociopathe est en ce moment même peut être déjà dehors mais nous avons tout de même été chargé d'inspecter toutes les pièces de l'hôpital pour être bien sûr qu'il ne se soit pas caché ici. m'expliqua t-elle d'une traite.

D'accord, je vois.

Je ne réalisai pas tout de suite la gravité de la situation mais j'étais sûre d'une chose: Je devais agir et le retrouver. Tout de suite. Il ne pouvait pas se contenter de m'écouter et d'attendre un peu plus longtemps au lieu de s'enfuir? Avant de partir à sa recherche, je décidai de me rendre à mon bureau pour poser des dossiers. Je pressai le pas dans les longs couloirs de l'hôpital entendant le claquement de mes talons sur le carrelage.

Une fois arrivée à mon bureau, je déposai mes dossiers dans un de mes tiroirs et sentis soudain comme une présence.

Qui est là ?

Pas de réponse. Je m'apprêtais alors à sortir de mon bureau quand tout à coup, une main m'agrippa  le bras, on me plaqua contre le mur et posa une main contre ma bouche. J'émis un crie sourd et me rendis bien compte que personne ne pouvait m'entendre. Surtout pas avec tout le raffut qui se tramait.

Je vous croyais un peu moins prévisible Mme Lowndes.

Je reconnus immédiatement la voix de Mr Westwick, enfin je veux dire de Peyton. Il enleva sa main de ma bouche mais posa celle-ci sur ma hanche tandis que l'autre main, qui auparavant était sur mon bras, se déplaça délicatement autour de ma taille comme pour me maintenir. Dos à lui, je sentais son cœur battre, son souffle chaud vint alors se poser sur mon cou et il me chuchota à l'oreille : L'usage de mes bras et de mes mains m'avait terriblement manqué.

Je me détachai immédiatement de son emprise et lui fit face un peu déboussolée.

Etes-vous stupide ? le réprimandai-je.

Est ce votre façon de me dire merci?

Il esquissa un sourire et je levai aussitôt les yeux au ciel face à ses paroles.

Tuer un gardien, vous enfuir et tout ça pour venir vous cacher dans mon bureau ? Franchement? Mais est-ce que vous êtes conscient que tout le personnel de cet hôpital est à votre recherche? Et si ça n'avait pas été moi dans mon bureau là tout de suite, qu'auriez-vous fait?

PsychoLove Tome I (terminé) EN RÉÉCRITUREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant