CHAPITRE 11: DAYDREAM PART.1

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"Folie n'est pas déraison, mais foudroyante lucidité." Réjean Ducharme


-Chapitre réécrit le 3 novembre  2020.

D'après le calendrier laissé dans nos chambres, cela fait maintenant 2 semaines que j'avais été re interné ici. Depuis la visite de ma tante, je n'arrivais plus à dormir. Je repensais à ce qu'elle m'avait dit à propos de sa relation avec Peyton. Je me répétais alors ce prénom dans ma tête encore et encore. 

Ce prénom, je l'avais déjà entendu avant que je ne le reçoive dans mon bureau mais où et dans quel contexte ? Pourquoi est ce que je ne me rappelais pas de ma vie avant l'incendie qui avait vu périr mes parents ? AHHHHHH c'était horrible! Cette sensation, cette persévérance à ne pas pouvoir me rappeler de mon passé. Cette incapacité à me rappeler devenait de plus en plus insupportable. J'arrivais quelques fois à y faire face quand je travaillais ici car grâce à cela j'étais bien trop obnubilée par mes patients et cela était donc supportable mais là, là je ne pouvais pas me concentrer sur autre chose que sur mon traumatisme. Il n'y avait que ça qui me torturais l'esprit à chaque instant. J'essayais de me rappeler de mon passé mais quelque chose bloquait ma mémoire, je ne savais pas quoi mais je devais trouver un moyen de débloquer cet élément qui m'empêchait de connaitre ce qu'il m'étais désormais essentiel pour avancer. Je ne savais nullement pourquoi mais j'étais persuadée que si ma mémoire me revenait, cela me permettrai d'aller de l'avant et de trouver plusieurs réponses à mes questions.

De plus, ce qui venait s'ajouter à ma liste d'inquiétudes était le fait de ne pas savoir où se trouvait Peyton à l'heure actuelle. Il ne fallait surtout pas que ma tante le retrouve avant moi car sinon je craignais du pire. 

J'eus immédiatement comme un mauvais pressentiment...

Un gardien passa devant chaque chambre pour signaler qu'il était 21h et que tout bruits provenant des chambres seraient susceptibles d'être la cause d'ennuis.

Je fermai les yeux pour essayer de trouver le sommeil. Je bougeai dans tous les sens pour trouver la bonne position puis, par un miracle inattendu, je m'endormis.


« Souviens-toi Aubrey, souviens-toi...

Cette voix, je l'a reconnaissais. Soudain, un visage apparut, celui d'un enfant. Un petit garçon. Il devait avoir 7 ans peut être 8. Il portait une salopette bleue avec un t-shirt blanc. Ses cheveux étaient légèrement blonds et il avait de beaux yeux verts.

Nous étions tous deux dans la forêt, près d'une maison abandonnée que je reconnais pour je ne sais quelle raison. Nous étions assis sur des morceaux de bois humides et de feuilles mortes. L'odeur de cet endroit était divin. L'odeur de la nature et de la vie. Pour une raison que j'ignorais, son visage et sa voix m'étaient étrangement familiers.

Qui es-tu ? demandai-je calmement au petit garçon.

Tu sais très bien qui je suis. Souviens-toi et tout s'éclaircira. me répondit-il.

Dis-moi comment je peux me souvenir dans ce cas. Pourquoi je ne me souviens pas ?lui dis-je.

Tes souvenirs sont enfouis dans un coin de ta tête mais ta volonté pour les retrouver n'est pas assez forte. Pour commencer souviens-toi de cette maison abandonnée, de cette forêt. Tout le reste viendra ensuite. Souviens-toi...Souviens-toi que le traumatisme que tu as vécu n'est pas la seule raison pour laquelle tu as perdu la mémoire... Souviens-toi, de moi...de nous...

PsychoLove Tome I (terminé) EN RÉÉCRITUREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant