Noël : texte 5

148 8 5
                                    

Monsieur Piddle

Monsieur Piddle était un vieux monsieur. Il faisait peur aux peur si bien que bon et mauvais parents racontaient à leur enfants lorsqu'ils ne voulaient pas dormir, que Monsieur Piddle viendrait manger leur pied pendant la nuit. Son physique était certes moche, mais l'attitude des gens étaient très méchante pour cet homme qui n'avait que faire de ses voisins qui entouraient sa bâtisse. Ses cheveux étaient d'un noir ébène, ses yeux d'une couleur mi verte mi maronnée, étaient soulignés de rides et de cernes violacées. Une cicatrice sur son front, un oeil à moitié  aveugle, et bossu, il reflétait le portrait parfait du montre. N'étant pas très heureux, il portait souvent des vêtements déchirés et ternis, qui lui donnait un air malheureux. Et enfin, un chapeau marron vieilli par le temps, qui le définissait tant. Il était considéré comme un fou dans la charmante ville de Moneule. Monsieur Piddle n'avait pas ou plutôt, plus de famille. Chaque année, il fêtait les fêtes de fins d'années seul, en mangeant du cerf selon la rumeur. En vérité, monsieur Piddle restait assis dans son fauteuil fumant son cigare, le regard attardé sur la cheminée qui faisait brûler le bois. Sa seule compagnie était celle de son fidèle compagnon, meilleur ami de l'homme, Sam, son chien. Il était bien son seul ami dans cette ville de fou. Il tapota la tête de son fidèle animal et se leva. 23 décembre. Demain, les gens se précipiteraient dans les rues de Moneule pour avoir la première dinde, mais surtout la plus belle. Ils mettraient leur plus beau affaire afin d'aller chez la famille, en mangeant, buvant et s'amusant toute la nuit avant d'aller à la fameuse messe de minuit tant attendu par les ville de Moneule, très chrétienne. Mr Piddle se leva, prit écharpe, chapeau, manteau et sortit, Sam le suivit, heureux de pouvoir enfin se promener hors du jardin. Le chien et le vielle​ homme marchèrent dans les rues enneigés, laissant derrière eux leur trace de pas dans la neige. Mr Piddle et Sam finirent par s'arrêter sur un banc, en face d'une chorale qui chantait les chants de Noël les plus célèbres. Monsieur Piddle se rappelant de ses chorales à lui lorsqu'il était plus jeune.

Douce nuit, 
Sainte Nuit

Richard Piddle chantait avec quelques enfants qui acceptaient de jouer avec lui avait alors accepté de l'habiller magnifiquement bien; chemise blanche avec des bretelles, une veste par dessus ainsi qu'un pantalon et une casquette. Ses camarades étaient tous vêtus également de la même façon. Les petits chanteront devant une foule de gens qui les regardèrent, en souriant. Peut-être se rappelaient ils eux aussi de ce genre d'événements qu'ils faisaient eux aussi. 

Ah ! Regardez les gars ! Il y a m'sieur pidmoche !

Monsieur Piddle sortit de ses pensées et regarda ses interlocuteurs. Des petites racailles évidemment !  Les temps avaient bien changés. Sam se mit à grogner sur les jeunes hommes mais se calma d'une caresse de son maître. Sans faire attention aux petits trucs qui se moquaient de lui. Monsieur Piddle rentra chez lui accompagné de Sam. Il en avait assez de tous ces gamins et autres gens qui se moquaient de lui. Il s'assit sur son lit, Sam à ses pieds. Le chien se leva soudainement, comme s'il savait ce qui pourrait remonter le moral à son maître. Il gratta la porte se l'armoire en couinant comme s'il suppliait qu'on lui ouvre l'armoire. Le vielle​ homme se leva alors, et ouvrit l'armoire, ayant pitié du seul ami qu'il avait. Le chien se faufila à travers l'armoire et tira quelques chose. Voyant qu'il grognait et qu'il avait du mal, Mr Piddle se pencha et prit ce que le chien était en train de tirer. Il prit une vielle boîte en carton poussiéreuse. Il essuya d'un revers de manche les poussières de la boîte, sous les bonds joyeux de son chien. Mr Piddle ouvrit la boîte et y prit quelques feuilles sur lesquelles on pouvait y lire distinctement ces quelques paroles; 

Il est né le divin enfant, 
Jouaient haute bois, résonnaient musette !
Il est né le divin enfant, 
Chantons tous son avènement.

Et sur chacune de ses pages, des paroles de chorales et quelques photos de l'ancien temps. Il était temps qu'il reprenne les choses en main.

24 décembre. C'est le grand jour. Mr Piddle s'était revêtu correctement; chemise blanche avec des bretelles, un beau pantalon repassé et propre, de jolies chaussures cirées, et son éternel chapeau marron, qu'il avait nettoyé pour l'occasion. Le vielle​ homme sortit de sa maison, la canne de son père à la main, la gourmette de sa mère à son poignet. 

Laissez moi tranquille ! Je n'ai pas d'argent, je n'ai que Sophie. 

Mr Piddle regarda au bout de la rue pour savoir d'où venait les plaintes d'une voix qui semblait être celle d'une jeune fille. Il s'approcha des plaintes et reconnut alors les jeunes de la veille, embêtant une fille qui semblait être âgée de six ans. 

Hé ! Laissez la tranquille bande de petits voyous ! Dit Mr Piddle en s'avançant vers les racailles. 
Bah alors, pépé Quasimodo prend la défense des mioches ?

Le vieillard donna un coup de canne au jeune homme qui lui avait dit cette méchanceté, sous les yeux apeurés de la fillette qui ne réalisait pas que le monstre que ses parents lui décrivait comme horrible et méchant, lui sauvait la vie. Quelques minutes plus tard, les jeunes s'étaient enfuis en courant, l'insultant de vieux fou, les mains sur la tête.

Ça va fillette ? Demanda il. N'aie pas peur, je ne vais rien te faire. 

Il lui sourit. La fillette se calma et observa ses yeux. Un voile de tristesse se laissait voir, bordés par quelques larmes. 

Je vais bien, merci monsieur Piddle. Sophie va bien aussi, répondit elle en serrant sa poupée contre sa poitrine. Elle caressa Sam, et remercia une dernière fois le vielle​ homme avant de s'éloigner en trottinant d'un air rêveur, en chantant des onomatopées. Richard se rendit sur le place, devant l'église. Les chorales s'arrêtèrent de chanter lorsqu'elles le virent arriver de son pas boitant suivit de son chien. Mr Piddle se redressa tandis que Sam s'asseyait​ à côté de lui, mit droitement ses feuilles, et commença à chanter. Tous les passants le regardèrent comme si il avait perdu un boulon. Mais au fur et à mesure que les regards moqueurs le regardait, Mr  Piddle commençait à être gêné. Il jeta sa feuille à terre, reprit sa canne et se mit sur le chemin du retour.

Je pense que vous avez perdu ceci monsieur Piddle.

Richard se retourna vers son interlocutrice. C'était la petite fille du matin même. Elle lui rendit ses feuilles, sortant un livre. 

Kate ! Kat... Kate ! Que fais tu avec cet... homme ? Dit une femme aux allures bourgeoises, accompagnait d'un homme.
C'est monsieur Piddle mère. Il m'a sauvé ce matin de Paul et sa bande. Répondit elle, dans le plus grand des calmes. Monsieur Piddle, chantez s'il vous plaît ! 

Mr Piddle refusa mais sous les supplications de la petite fille, il céda. Sam se remit à sa place, comme s'il avait tout compris. Mr Piddle se replaça, et poussa la chansonnette. 

Il est né le divin enfant 
Jouaient haute bois, résonnaient musette 
Il est né le divin enfant 
Chantons tous son avènement.

Le silence était d'or sur la place Moneule. Mr Piddle s'arrêta au dernier mot du refrain de sa chanson. 

Ah, qu'il est doux qu'il est charmant...

La petite fille continuait de chanter. Mr Piddle, la regardait ébahis. Elle était la plus gentille petite fille de tous Moneule. Il reprit la chanson au refrain. Une chorale les suivit, puis d'autre et bientôt, lorsque la chanson atteignit son apogée, tout le monde se précipita pour voir la petite fille et Mr Piddle.

Ce fut le plus Noël que Richard Piddle eut connus jusque maintenant. 

[Texte de WonderfulGreenApple ]

Concours d'écritureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant