8- un acte de desespoir

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8- Un acte de désespoir

-------------------Bineta

Après avoir pleurer toute les larmes de mon corps et être passer par toutes les émotions possible. J'ai pris mon courage pour appeler Chérif et l'informer, j'étais paniquée et effondrée au téléphone, je n'arrivais même pas à bien articuler mes mots.

-Bineta garde ton calme je viendrais te voir ce soir. Me console t'il

En attendant, je suis restée isoler chez moi pour cacher ma détresse aux autres. Chérif m'a fait un message pour m'annoncer qu'il était pas loin de la concession. Je suis sorti le rejoindre en toute discrétion. Il était dans sa voiture j'ai ouvert la portière et je l'ai pris dans mes bras, il c'est détaché de moi pour poser sa main sur mon ventre, j'ai reçu un plein d'émotion. 

-Qu'est-ce que tu vas faire? Me demande t'il d'un ton calme

-Je vais avorté. Lui répondais-je décidée

-Je ne peux pas te laisser faire ça! S'exclamait t'il

-Que veux tu que je fasse toi comme moi savons dans quoi cet enfant a été conçu. Dis-je avec regret

-Si tu fais ça Bineta je t'amènerai moi même en prison! Me dit t'il en colère.

Je savais qu'il ne fera pas cela il m'aimait trop pour me faire ça, il voulais juste que je garde son bébé. On c'est quitté cette nuit sous un goût amer chacun voulant garder sa position concernant cette grossesse.

Je pense que j'étais plus lucide que Chérif car je savais que c'était moi qui avait le plus à perdre. Les jours suivant, je ne mangeais presque plus, je faisais mes journées dans ma chambre. Avec Chérif on se disputait toujours au téléphone à propos de cette grossesse mais je campait sur ma décision.

J'ai commencé à chercher des informations de mon côté pour savoir ou pouvais-je me faire avorté, il me fallait faire vite car ma mère était parti en voyage chez la famille, je devais me faire avorter avant son retour. Ma décision était prise en toute conscience, je vais avorter et même sans l'accord de Chérif.

J'ai cherché pendant des jours où me faire avorter mais toujours rien et en même temps j'avais Chérif sur mon dos qui m'harcelait pour que je renonce mais ma peur était plus forte que ses menaces. Avant ça j'étais toute joyeuse mais maintenant tout le monde dans mon entourage voyaient que je n'allais pas bien même si je faisais de mon mieux pour ne rien laisser paraître.

Par le biais d'une cousine j'ai appris qu'un vieux un militaire retraité pratiquait des avortements. Je venais de trouver une solution à mon problème. Un autre problème était venu, il me fallait de l'argent, il fallait que je m'assure à qui demander une grosse somme. Je me suis rabattu sur Médi un ami ingénieur sur qui je pouvais compter. Je lui ai passé un coup de fil lui demandant si je pouvais venir le voir pour une urgence. Il répondu sans mal. Il avait un appartement dans une cité tout près de chez moi, j'ai marché jusqu'à là-bas pour m'y rendre. Il m'acceuilla chez lui, je restais assise sans savoir par où commencer, c'est la première fois que je venais chez lui, j'étais très gênée. Après les salameques d'usage je me suis lancée.

-Medi j'ai besoin d'argent.

Il me sourit ne me prenant pas au sérieux mais sous mon air désespérée il a compris que j'étais plus que sérieuse.

-Ok tu as besoin de combien?

-200 mille

-Qu'est-ce que tu vas faire avec cet argent? Me demande t'il curieux.

-Je sais que c'est beaucoup mais j'en ai vraiment besoin. Dis-je sur un ton anxieux

Il m'a donné cet argent sans insister, c'est quelqu'un de très gentil et ouvert, je savais que je pouvais compter sur lui.

Une fois l'argent en poche, je n'ai pas perdu de temps pour me rendre chez le vieux. J'étais décidé à en finir avec cette grossesse.

Je suis allée chez le vieux, j'avais très peur et mon coeur battait très fort, je savais que ce que suis entrain de faire est haram mais je pouvais pas garder ce bébé en moi.

-Salam aleykoum

-Wa aleykoum salam

-Vous êtes ici pourquoi jeune femme?

-On m'a dirigé vers vous pour me faire avorté.

-D'accord.

Il m'a examiné puis m'a demandé je 100mill pour l'acte.

Il m'a fait une piqûre puis m'a demandé de m'allonger durant 30 minutes. Après ça il m'a donné une ordonnance et m'a dit de revenir dans une semaine. Sur le chemin du retour, je me sentais déjà mal. J'avais même vomi dans la rue. Je suis rentrée chez moi très difficilement.

Je suis allée directement en chambre et mes douleurs devenait intense, j'ai commencé à crier parce je ne supportais plus cette douleur.

-Quest-ce que tu as Bineta? C'était ma petite soeur et ma cousine qui m'ont retrouvé toute replier sur moi même souffrant ma douleur.

-j'ai mal à ma tête. Dis-je en souffrant

Ma cousine a fait sortir ma petite soeur qui pleurait déjà.

-Je sais que tu ne dis pas la vérité Bineta, pourquoi tu me caches des choses. Dit ma cousine inquiéter.

Je ne répondais pas continuant à pleurer ma douleur.

Ma cousine s'en est allée chercher de l'aide me disant qu'elle revenait vite. La douleur devenait de plus en plus insupportable, je ne pouvais plus la supporter j'ai appelé Chérif et dès qu'il a décroché je pleurais, il était dépassé.

-Qu'est-ce qui se passe Bineta? Me demande t'il inquiet.

-Amène moi à l'hôpital, j'ai mal je n'arrive plus à bouger. Dis-je en sanglot

-Ne bouge pas j'arrive.

Il est venu me retrouver chez moi, il m'a aidé à sortir, en marchant vers sa voiture j'ai vu ma grande soeur accompagnée de son mari puis j'ai perdu connaissance. Je me suis réveillée à l'hôpital allongé sur un lit avec une perfusion, ma soeur a appelé le médecin c'était un vieux Monsieur blanc.

-Comment ça va mademoiselle?

-J'ai mal à la tête. Mentais-je à nouveau

-Vous êtes mariée?

-Oui

-On va voir s'il ne s'agit pas d'une grossesse.

-Non j'ai mes règles. Dis-je affolée.

Qu'est ce que j'aurai du dire? Je n'avais pas le choix, il me fallait mentir. Dans mon âme et conscience je me demandais comment j'ai pu en arriver jusqu'à la. Chérif est venu me visiter, il ne disait rien mais moi je savais qu'il avait tout compris.

-Bon rétablissement. M'a t'il dit avant de s'en aller. Il avait tout payé pour ma prise en charge à l'hôpital.

On m'a gardé jusqu'au soir puis je suis rentrée chez moi. Je me suis réveillée en pleine nuit avec d'atroce maux au ventre, je me tordais de douleur et pleurait encore. Mes sœurs sont restées à mes côtés ma mère n'était pas encore rentrer de chez la famille. En me levant pour aller au toilette, j'ai vu beaucoup de sang coulé sur mes pied et j'ai compris que c'était fini. Je me suis nettoyée puis laver ensuite je suis retournée au lit pleurer tout les larmes de mon corps prenant conscience de mon acte.

Comment allais-je me relever après ça? Qu'allais-je dire à ma mère? Quand sera t'il avec Chérif? Comment allais-je cacher à mon mari une telle trahison et cet acte immonde?

Je n'avais plus d'estime pour moi, j'étais la pire des personnes qui  existait sur terre, je me détester jusqu'à m'en dormir la mort dans l'âme.





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