4- Loin des yeux loin du coeur

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5- Loin des yeux loin du cœur

------------------ Bineta

Après le baptême de mon fils, j'ai suivi ma mère à Nouakchott pour me reposer là-bas avec mon enfant. J'étais contente car j'ai retrouvé mes frères sœurs et des cousins et cousines.

j'ai rencontré une cousine Layla, on n'avait le même âge, ce qui a fait que nous avons très vite sympathiser. Layla sortait chaque matin pour aller travailler pendant que moi j'occupais mes journées à la maison pour ma convalescence d'après accouchement. J'avais trouvé beaucoup de repos auprès de ma mère, je continuais à avoir mon mari au téléphone, il prenait toujours des nouvelles de son fils qui n'a toujours pas vu et de mes nouvelles. Notre mariage ce poursuivait toujours ainsi en distance. Cette longue séparation commençait à peser malgré que mon mari se montrait toujours tendre, répondait à tout mes besoins, je ne manquais de rien. Il m'a même aidé à me payer une bonne. J'étais alaise à Nouakchott contrairement au village chez ma belle famille ou je me sentais bien mais oppressé.

Quelques mois après mon accouchement ma mère devait voyager pour Dakar aller voir de la famille. Sa concession était laissé à moi, mes frères et sœurs, je suis restée à Nouakchott même après convalescence je n'avais aucune envie de retourner chez ma belle famille et mon mari n'y voyait pas d'inconvénient. Je me suis encore plus rapprochée de ma cousine Layla, elle me faisait sortir de ma routine quotidienne, de ma vie de femme au foyer bien installer. Je commençais à profiter de la joie de la capitale, on sortait même la nuit je profitais de toute cette liberté. Je me sentais revivre loin du village, loin de ma belle famille, sans mon mari, j'avais l'impression de vivre ma jeunesse. Mon mari continuait à m'appeler régulièrement je prenais toujours ses appels ça devenait mécanique, il me mettait toujours plein de chose à ma disposition ce qui accentua mes sorties et ma liberté.

Un soir, il y avait un concert donner par pape diouf, on n'a décidé de s'y rendre avec ma cousine. On c'était mise sur notre 31 pour l'occasion, j'étais toute excitée de me retrouver là bas. J'avais tout prévu pour sortir m'éclater, j'avais fais garder mon fils, choisit ma plus belle tenue, on n'aurait même pas dit une femme mariée. Nous sommes arrivées au Racine Club la boite ou était donné le concert. Je découvrais l'ambiance, le lieu, avec Layla nous étions sur excitée, on n'a kiffé le concert et on en n'a profité une bonne partie de la nuit. De sortie de boite, on c'est retrouvé embêter parce que les personnes avec qui on devait rentrer nous ont fait faux bon. Après mettre bien ambiancer je me retrouvais dans l'embarras commençant à regretter, j'étais inquiète pour la suite de notre soirée. Il n'y avait pas beaucoup de taxi à cette heure tardive en plus c'était risqué de les prendre à ses heures. L'heure avançait on n'avait toujours pas de solution pour rentrer chez nous. Devant mon angoisse Layla essayait de trouver un moyen pour qu'on rentre, elle était accrochée à son téléphone.

-C'est bon idrissa vient nous chercher. Me rassurait Layla

Idrissa était son petit copain, je ne voyais pas d'inconvénient de rentrer avec lui.

Nous avons encore attendu quelques temps avant de voir arriver Idrissa aux abords du Club.

-Idrissa je te présente ma cousine Bineta

C'était la première fois que je rencontrais son copain, elle me parlait quelque fois de lui. Il est descendu de sa voiture me faire une bise. Layla est montée à ses côtés et moi je passais à l'arrière. Je m'abaisse pour rentrer mais il y a déjà un homme installé sur le siège arrière.

-Cherif voici ma femme Layla et sa cousine Bineta. Parlais idrissa en prenant le volant.

-bonsoir. Me dit Cherif en me gratifiant d'un beau sourire.

-bonsoir. Lui répondais-je avec un sourire plus timide.

J'etais obligée de m'asseoir à ses côtés enfaite j'étais pas à mon aise mais je devais rentrer chez moi avant le lever du jour.

En route Layla leur racontait le concert, on parlait de tout et de rien de quoi cheminer alaise ensemble.

Arrivée devant notre concession, je laissais Layla discuter avec Idrissa dans la voiture, Chérif est descendu avec moi. Il m'intimidait même si il faisait tout pour me mettre alaise.

-Je peux avoir ton numéro? Me demandait t'il simplement.

Je n'ai pas réfléchis c'est naturellement que je lui ai remis mon numéro sans aucune arrière penser en toute naïveté.

-À bientôt Bineta, j'espère qu'on se reverra. Me dit Cherif regagnant le véhicule.

Layla est venue me retrouver nous sommes rentrées ensemble dans la concession retrouver nos lits ni vu ni connu.

Les jours qui ont suivi j'ai eu des nouvelles de Cherif. Il m'envoyait des textos au début pour me dire bonjour et prendre de mes nouvelles. Ça devenait une habitude, je prenais Cherif comme un ami. Très vite nous sommes arrivés aux appels avec des longues conversations où on apprenait simplement l'un de l'autre. Il avait une bonne situation, il travaillait dans une société de la place. À travers les conversations j'ai pu constater qu'il était également très cultiver. On gardait nos distances, jusqu'à là je ne lui avait pas parler de ma situation, il ne me savait pas que j'étais mariée, je gardais ce côté de ma vie pour moi.

On échangeait en toute amitié, chaque jour passé chaque conversation perdait un peu cette notion d'amitié pour laisser place à de l'attachement et des sentiments naissant.

Allais-je me laisser embarquer dans   cette relation qui devenait de plus en plus ambiguë?

Bineta Où les histoires vivent. Découvrez maintenant