Chapitre 2 : Une carrière solo qui s'envole loin, très loin.

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Séoul, Corée du Sud, 12h04.

Hier, j'ai pour ainsi dire péter un câble. En bref, j'ai hurler qu'il en était hors de question, puis j'ai balancé la coupe de champagne contre un mur et enfin, insulter de tout les noms possible le directeur de l'agence. La joie, quoi. Junho m'a regardé avec des yeux plus gros que ceux d'un thon et j'ai déblatérer de stupides excuses avant de partir chez moi. Ce n'est pas dans mes habitudes de m'énerver d'une telle manière, mais je pensais enfin réussir dans la musique, seule. Complètement seule. Alors être intégrée dans un groupe, je ne pense pas que ça puisse le faire. C'est la cerise sur la gâteau, pourrai t-on dire.
Actuellement, il est un peu plus de midi, et je suis réfugiée sous la couette de mon lit. Les heures passent sans que je ne puisse faire quoi que ce soit, et ça m'énerve. Bientôt, la sonnette retentit dans tout le loft. Je jette ma couette en arquant un sourcil. Qui cela peut-il bien être ? Mes parents ? Ma mère ? Si c'est elle, je risque de me faire allumer. Aller So Min, un peu de courage bon sang. Je sors du lit en traînant des pieds et respire un bon coup avant d'ouvrir d'une traite la porte.

- Junho ? Que me vaut ta visite... ? Je croyais que tu ne voudrais plus me voir après ce que j'ai dis... ?

- Il m'en faut plus, crois moi. Rit le Manager face à moi.

Je le laisse entrer et l'invite à s'installer dans le salon. Il dépose plusieurs dossiers sur la table basse et commence :

- Après ce que tu m'a dis hier, j'ai bien compris que tu ne voulais pas faire partie d'un groupe. Mais le directeur tiens vraiment à le créer... Ce sera difficile de le faire changer d'avis. C'est pourquoi j'ai une proposition. J'ai devant moi un contrat en rapport avec le groupe, que tu dois signer. J'ai le droit de te faire débuter avec le groupe et en solo. C'est gagnant gagnant des deux côtés. Qu'est-ce que tu en pense ?

Je le regarde avant de fixer le dossier.

- Passe un stylo.

Surpris, il sort un stylo bic de sa poche de costume, car oui, monsieur est bien habillé malgré le froid hivernale qui rôde dehors. Il me le tend et je l'attrape violemment. Je signe rapidement et le lui rend.

- Je commence quand ? Annonçais-je un sourire au lèvres.

- Et bien... Maintenant si tu le souhaite !

Enthousiaste, je saute du canapé et cours chercher mon manteau et mes chaussures. En plein dans ma course, j'attrape au vol mon sac et mes clés et attend essoufflé Junho devant la porte. Il me rejoins en riant nous sortons en fermant à clé. On descend de l'immeuble en empruntant l'escalier et Junho désigne une voiture garée sur le trottoir.
La Mercedes est couverte de neige et lorsque je lève la tête, je découvre le platane habituellement blanc, vide. Je me retiens de rire devant la mine déconfite du Manager. Après l'avoir bien dépoudrer, on rentre enfin dedans et le premier geste de Junho est d'activité le chauffage central. Il démarre et je décide de la bouclé le temps du trajet, mais une question finit par me déranger. Je la lui pose tandis qu'il tourne à gauche sur le parking de l'agence :

- Tu a dis que nous étions un groupe. Mais un groupe de quoi ? Commençais-je.

Il agite la tête et se gare sans complication, puis coupe le moteur et me regarde.

- C'est un groupe exclusivement composé de filles, soyons d'accord ?

C'est là que son expression me laisse de marbre. Je ne saurais dire ce qu'elle représentait tellement elle était incompréhensible.

- Tu me fais peur. Admettais-je finalement en me détachant.

- Tu le sauras en me suivant. J'ai quelques présentation à te faire.

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