Prise de conscience

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Elle entra dans la chambre de son père. Ses peines avaient laissé leurs traces. Ses yeux rougeâtres trahisait son faux sourire. Rien n'allait et personne n'était assé inconscient pour ne pas s'en rendre compte.

-Papa je suis si contente de te voir, dit-elle la voix tremblante pour cause de son chagrin qu'elle tentait désespérément de garder enfoui.

-Moi aussi, lui répondit son père mine de rien.

-Je suis vraiment soulagée, dit-elle prise du même chagrin.

Elle regarda son père allongé dans son lit d'hôpital ainsi que les cicatrices que l'accident avait laissé sur son visage. Il était défiguré, son habit n'était que plâtres et bandages de la tête au pied. C'est alors qu'elle se rappela les douloureuses paroles qu'on lui avait dit au courant de la journée: «Tout ça c'est de ta faute!» «Se jeter dans une piscine sans regarder c'est tout à fait idiot» «Tu m'as pris ce que j'avais de plus précieux» «Tu l'as tuer!» Tout était ça faute et elle ne pouvait rien y faire. Elle avait ce sentiment d'impuissance,  ce sentiment qui te donne l'impression que peu importe ce que tu fais, tout ne peut qu'empirer et la garder elle pour seule et unique responsable. Sur sa chaise roulante Léanne mourrait de l'intérieur. Chaque seconde était pire que la précédente, pire que la mort elle même. Combien de temps allait durer se martyre? Combien de temps allait-elle le supporter?

- Je vais bien Léanne, ne t'inquiète pas pour moi.

Mais il n'avait rien comprit et Léanne n'avait pas la force de lui expliquer la situation. Son silence parlait pour elle et l'ambiance était lourde. N'en pouvant plus de cacher ses peines elle s'excusa auprès de son père et roula en dehors de sa chambre sachant qu'il était atristé de la voir partir.

Le premier accidentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant