CHAPITRE 6

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Darwin

Aujourd'hui est le jour des visites parentales et je suis très excité à l'idée de revoir ma sœur qui n'avait pas pu venir aux dernières visites à cause de ses examens à la fac.

Il y a deux semaines, parler avec Rose du drame qui avait bouleversé ma vie m'avait déchargé d'un poids émotionnel immense. J'avais pensé à tord qu'elle allait me juger, voire pire, ne plus vouloir me parler par peur de ma pathologie. Mais elle m'avait agréablement surprise en me réconfortant quand j'en avais eu besoin pendant mon récit et elle c'était simplement montrée curieuse sur le sujet.

Je me rends compte que plus je passe des jours, ou plutôt des soirées, au près d'elle, plus je veux être proche d'elle et plus je veux qu'elle m'apprécie. Qu'elle m'apprécie beaucoup, beaucoup, beaucoup.

Je ne pouvais pas mettre de mots sur ce que je ressentais au près d'elle mais tout ce que je savais c'était que dès que je la voyais mon cœur s'emballait, dès que j'étais loin d'elle je la voulais à mes côtés. Avec elle je me sentais complet.

Elle était comme la Lune de mes nuits et le Soleil de mes jours ; elle m'éclairait la nuit et m'éblouissait de jours en jours.

Et tout ça, tous ces sentiments et ces émotions, je voulais en parler à ma sœur, à ma confidente. Je voulais qu'elle approuve, j'en avais besoin. Elle était toujours là pour me conseiller et je devais lui dire que tout était confus dans ma tête mais que je ne voyais plus que par cette fille qui malheureusement n'avait pas l'air de ressentir autre chose pour moi que de la compassion.

#FRIENDZONE. La loose...

***

En arrivant dans la salle commune qui était une pièce chaleureuse avec tout pour qu'un jeune se sente à l'aise : une télé, des jeux vidéo dernier cri, des jeux de société, des canapés, plusieurs tables avec des chaises, il y avait même dans le mur du fond, une grande bibliothèque et de grandes baies vitrées qui donnaient sur le parc qui entouraient la propriété, j'aperçus mes parents et ma sœur assis à une des nombreuses tables parmi les autres parents et proches des patients. Mon cœur se gonfla de joie à la vue de mes proches et je m'empressai d'aller les embrasser et les étreindre chaleureusement et sans ménagement.

Ce que ça faisait du bien de voir sa famille !

En m'asseyant à leurs côtés sur une chaise, j'aperçus un peu plus loin Rose en compagnie de ses parents. Elle se retourna vers moi comme si elle avait senti mon regard sur elle et me sourit timidement. Heureux de se geste, je lui renvoyai un grand sourire avec un petit geste de la main pour la saluer et ses joues rosirent imperceptiblement et adorablement. Geste qui ne passa pas inaperçu par ses parents, les miens, et surtout ma sœur qui plissa les yeux en me regardant attentivement l'air de dire « Tu as des choses à m'expliquer, mon grand. » Et c'était peu de le dire...

-Alors mon canard, comment vas-tu ? me demanda ma mère en ne s'attardant pas sur ce qu'elle venait de voir pour éviter de m'embarrasser.

Ma sœur gloussa à l'entente du surnom débile que ma mère m'avait toujours donné.

-Je vais très bien, comme toujours, lui souris-je calmement.

Mon père m'observa et me tapa le biceps.

-Et bien fils, tu t'es encore épaissi, tu vas bientôt ressembler à une star du bodybulding ! Tu continues toujours la muscu' à la salle de sport ?

Mes parents aussi avaient du mal à appeler cet endroit  « hôpital psychiatrique » ou « centre de repos ». Comme Rose.

-Oui, ça m'aide à extérioriser.

La Thérapie du BonheurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant