CHAPITRE 11

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Rose

Nous étions comblés, apaisés, ensemble, unis, solidaires, amoureux, libres, vivants,...

Nous étions nous.

Etendue dans les bras de Darwin, j'étais heureuse. Ce sentiment si fragile qu'est le Bonheur, et dont je croyais avoir été privée, je le ressens. Enfin. J'ai réussi à m'ouvrir complètement. En l'espace de vingt-quatre heures, ma vie a changé. Elle a effectué un virage à 360 degrés vers le Bonheur et l'Amour.

Prise d'une soudaine euphorie, j'éclatai de rire sans raison. Darwin tourna sa tête vers la mienne et leva un sourcil interrogateur.

-Je suis heureuse, expliquai-je simplement.

Il sourit et se pencha pour frotter son nez contre le mien. J'adorais quand il faisait cela.

-Moi aussi, je le suis.

Je soupirai de bien-être.

-Mais il va falloir que l'on se lève, ajouta Darwin.

-Déjà ? m'étonnai-je.

-Oui, le petit-déjeuner a commencé depuis 10 minutes, je dois prendre mon traitement, et si tu ne veux pas que tout le monde sache ce que nos avons fait ici, il faut y aller, dit-il en se redressant pour partir à la recherche de son caleçon.

A l'évocation de ce que nous avions fait une heure plus tôt, je rougis et cherchant à le cacher, je me levai brusquement du lit de Darwin. Grave erreur. Une douleur me traversa la partie intime et un liquide chaud s'écoula entre mes cuisses. OH. MON. DIEU.

-Ouille, gémis-je pitoyablement.

En entendant mon gémissement, Darwin releva vivement vers moi et ses yeux s'écarquillèrent quand il vit la raison de ce dernier. Je crois que je n'avais jamais été aussi gênée de toute ma vie, si j'avais pu, je me serrais enseveli sous un monticule de terre pour me cacher.

Darwin accourut vers moi, affolé.

-Est-ce que ça va ? Est-ce que tu peux marcher ?

Je souris face à sa gentillesse et sa naïveté.

-J'ai juste besoin d'une douche, lui dis-je doucement en posant ma main sur sa joue pour le rassurer.

Ces yeux ne quittaient pas mes jambes recouvertes de sang.

-Je... Je suis désolé. Je... Je ne savais pas que... balbutia-t-il.

Je l'obligeai à me regarder dans les yeux.

-Tout va bien, Darwin. C'est naturel, le rassurai-je.

Une lueur d'inquiétude passa dans ses yeux, néanmoins il acquiesça. Je pris donc rune douche rapide et me nettoyai du mieux que je le pus. Une fois sortie de la douche, un problème de taille s'imposa à moi : je n'avais rien à me mettre. Timidement -ce qui été naïf vu ce que nous avions fait il y a à peine une heure-, j'appelai Darwin à la rescousse. Quand il passa sa tête dans l'entrebâillement de la porte, je ne pus que rougir. C'était la deuxième fois qu'il me voyait nue, mais hier le contexte était différent. Néanmoins, Darwin ne me laissa pas le temps d'être gênée plus longtemps, il comprit tout de suite et partit me chercher de quoi m'habiller, et il revint avec des vêtements propres. J'enfilai mes sous-vêtements, et je ne pus que sourire quand je vis que Darwin m'avait apporté un T-shirt à lui et un de mes jeans.

***

Nous étions en train de marcher main dans la main vers le réfectoire quand Mathilda m'interpella d'un pas pressé.

La Thérapie du BonheurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant