Cap ?

chapitre 16

   Après quatre longues heures de travail derrière le bar, j'étais pire que épuisée. En contre partie, Corinne, elle, était en pleine forme et je pense qu'elle finira sa nuit ici. Je m'imagine déjà de rentrer dans ma petite chambre, et de me votrer lourdement sous ma couette.

«Hey ma douce, ça te dérangerait de faire une heure de plus ? Parce que avec tout ce monde, seulement Corinne et Théo au bar ça va être juste tu vois ?»

   Il a toujours les bons arguments et aussi cette manière de casser mes rêves. Merci Fred. Théo est le nouveau serveur depuis lundi, il commence juste à s'habituer au rythme et aux changements de programmes fréquents de Fred. Je ne peux pas les laisser seuls c'est certain.

«Oui Fred, il n'y a pas de problème ne t'inquiètes pas je comprends. »

   Je continue, alors, mon service pour une heure de plus mais la fatigue me ronge au plus haut point et je commence à me sentir mal. Mes membres sont lourds et je ne distingue plus très bien les voix des clients alors je sers n'importe quoi, des hommes me crient de me donner ce qu'ils veulent, Corinne n'arrête pas de me demander de me remuer mais je n'y arrive pas. Je me sens partir, j'attrape la main de ma meilleure amie avant de me laisser tomber lourdement par terre. Des gens s'agitent autour de moi mais mon inconscient reste immobile, je n'arrive pas à bouger. Je sens qu'on me porte et qu'on m'emmène dehors. Corinne me parle et doucement, je reprends mes esprits.

«Hey c'est moi ma belle ! Ça va ?»,

Je relève la tête pour mieux la voir et hoche de la tête pour lui affirmer que tout va bien. De loin, j'entends une voiture arriver, elle se gare et quelqu'un sort, en claquant sa portière, pour parler à une autre personne. Cette voix grave je la connais mais je n'arrive pas à mettre un visage dessus. Cette voix s'approche et petit à petit je reconnais la silhouette de Simon.

«Je la ramène ne vous inquiétez pas.»,

«Merci encore Simon !»,

«Il n'y a pas de quoi, bon courage.»

   La voix de Fred s'éloigne et des bras viennent se placer sous mes genoux et à ma taille pour me porter. J'entends que Simon me parle mais je ne comprends pas ce qu'il me dis et je n'ai pas la force de réfléchir alors je me laisse faire. Le trajet me berce et je m'endors paisiblement dans la voiture.

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