Cap ?

Chapitre 21

Depuis cette soirée mouvementée, un semaine était passée. Je travaillais, maintenant, qu'un jour sur deux car d'après Fred, je suis encore trop jeune et fragile pour assumer toutes ces responsabilités, ce qui m'avait mis, bien évidemment, dans une rage pas possible. Mais je m'y faisais. Et ça faisait surtout une semaine que je ne faisais que penser à Simon. Disons que nous nous sommes éloignés sans vraiment le vouloir. Je m'y ferais.

    À côté de sa mes examens approches de plus en plus et les révisions m'épuisent et m'achèves plus que tout... Mais bon je reste positive, j'ai toujours ma Coco et ma petite Élise avec moi ! Toutes les trois nous formons le trio de chocs. Et c'est vrai qu'on se la pète un peu même si ce n'est que pour rire !

   D'ailleurs Élise a revue le beau blond aux yeux bleus, Louis, même plusieurs fois. Il l'a même invitée au cinéma après une de leurs nombreuses sorties au restaurant ! Oui Élise n'a carrément plus peur de faire le mur dans cet internat tout pourrie et hyper ennuyant.

     Aujourd'hui, j'ai prévue d'allais à la bibliothèque pour me replonger dans mes révisions, mais avant ça, j'ai le besoin de faire quelque chose d'important, de très important depuis longtemps : parler à Simon. Je sors donc de ma piole en prenant mon sac bourré de cahiers et de livres pour réviser.

     J'imaginais tous les scénarios possibles et inimaginable de ma discussion avec lui. Il pourrait très bien me claquer la porte de sa chambre au nez, comme moi je l'avais fais le premier jour, ou alors, me laissais m'expliquer et me caler un vent quand j'aurais fini mon monologue ?

«Lola ?»

     C'était Simon. Je peux reconnaître sa voix parmi milles voix ! Je relève le bout de mon nez pour l'observer. C'est le moment ou jamais.

«Je voulais te parler.»,

«J'allais venir te voir.»

     Étrangement, nous avons prononcé ces quelques mots en même temps, mais cela ne me déconcentra pour un rien, il fallait que je lui dise.

«Il faut qu'on parle.»,

     Oui, nous l'avons bien dit encore une fois en même temps. Comme quoi, nous sommes sur la même longueur d'ondes.

«Bien, au moins nous sommes d'accords.»

Nous nous sourions bêtement. C'est fou comme un rien peut nous rapprocher. Ces yeux pétillaient mais pas de joie, je dirais plus de tristesse. Comme s'il n'allait pas bien en ce moment. Il a dû remarquer que je l'observais, et le détaillais puisqu'il regarda ailleurs comme par gêne et enchaîna directement la discussion.

«Tu viens prendre un café en ville ? Comme ça nous serons plus tranquille si tu veux bien.»

     Je hoche la tête en guise de réponse et nous nous mettons en route pour retrouver notre café habituel.
Apres une marche silencieuse, Simon pousse la porte du café pour y rentrer et s'installe à notre table préférée dans le fond de la salle.

«Un thé et un café s'il vous plaît.»

     Simon replanta enfin son regard dans le mien et ses yeux perçants me déstabilisa une fois de plus.

«Alors qu'avais tu à me dire ?»,

     J'avais tout imaginé, tous les scénarios ! Mais certainement pas celui ci. Sa question m'a pris de cours, je ne savais plus ce que je devais lui dire, tout le charabia que je mettais écrit dans la tête s'envola. Le temps commençait à se faire long, il fallait que je réponde, j'allais tout lui dire, tout ce que je pensais, tout ce que je ressentais envers lui, mais le serveur me pris lui aussi de cours au moment où il apporta les boissons.

«Une tasse de thé pour mademoiselle, et un café pour monsieur. Voila pour vous, bonne après midi !»

      Nous lui sourions tous les deux pour le remercier poliment.

«Alors lola ?»,

«Tu me manques.»

     Ce sont les seuls mots que j'ai réussi à dire sans bégayer. Je lui ai dit ça droit dans les yeux, à bout de souffle.

•••

Encore désolée... 🙂