Chapitre 20

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La soirée passait tranquillement, même trop tranquillement, je mourrais d'ennuie. Corinne et Élise étaient toujours sur la piste, et j'étais toujours au près de Victor. Celui ci continuait ses avances même si je me reculais à chaque fois, il persistait. Simon, lui, n'avait pas encore lâché sa bimbo. Il avait toujours le regard fixé sur nous comme s'il attendait le parfait moment pour sauter sur Victor. Sauf que je pouvais encore attendre. Agacée, j'ai besoin de me réfugier dans les toilettes pour me rafraîchir.
«Excuse moi Victor, je dois aller à l'intérieur. J'arrive»
«Je t'attends ma douce...»
Je me faufile entre tous les danseurs à moitié ou complètement déchirés. Je croise même les filles qui se moquent d'une nana perchée sur ses haut-talons, ou plutôt ses échasses, avec lesquels elle ne sait pas danser.
«Oh ma belle, viens voir !»
Élise m'appelle en faisant de grands tout en continuant de rire.
«Regarde, elle n'arrête pas de se casser la gueule depuis tout à l'heure à faire sa belle là !»
Corinne essaie de m'expliquer l'histoire sans rire mais échoue plusieurs fois avant d'enfin y arriver. Nous rions toutes les trois encore un petit moment avant que je me décide à vraiment me diriger vers l'intérieur.
Je patiente, assise par terre, à côté de la porte de la salle de bain qu'elle se libère.
Deux personnes en sortent complètement décoiffés et mal habillés. Je souris amusée par le gène de la fille qui rougie en me voyant me relever. Je m'apprête à rentrer dans cette pièce quand je me sens propulsée contre le mur au fond de la salle d'eau. Je tourne la tête pour voir Simon rouge de colère. Il ferme la porte à clé et place brusquement ses deux mains de chaque côté de ma tête.
«Qu'est ce que tu fous Simon ?»
«Je ne veux plus que tu t'approches de Victor.»
Il ignore complètement ma question pour me donner un ordre, je le dévisage pour essayer de comprendre.
Et comme s'il lisait en moi, il réplique d'un ton sec et autoritaire tout ce qu'il sait sur celui ci.
«C'est pas un gars bien. Il fait son air innocent mais il joue avec toutes les filles qu'il croise.»
Sa colère et se manque d'espace entre nous me coupe le souffle. Je le dévisage et n'écoute même plus ce qu'il dit tellement je suis absorbée par ses lèvres qui bougent au rythme de ses paroles...
«Tu as compris ?»
Sa question me sort de ma contemplation et me remet les idées en place.
«Serais-tu jaloux Simon ?»
Il s'éloigne brusquement de moi et me tourne le dos.
«Non.»,
«C'est parfait alors ! Tu peux sortir maintenant ?»
Simon sort sans même m'adresser un regard, et tant mieux. Je me sens si fragile quand il plonge son regard dans le mien, je me perds dans le vert profond de ses yeux.
•••

Cap ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant