Chapitre 22

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     Simon me regarde toujours droit dans les yeux. Les sourcils froncés, sa mâchoire serrées, tous les traits de son visage sont fermes. Il réfléchit. Son regard remplie de reproches me donne froid dans le dos. J'ai pourtant rien fait de mal. Mis à part rester tout le reste de cette fameuse soirée avec ce garçon qu'il ne fallait surtout pas que j'approche ! Je ne comprends donc pas pourquoi son regard en dit tant.

«Tu es retournée travailler lola.»

     Je souffle un bon coup pour lui faire par de mon énervement.

«On en a déjà parlé Simon.»

     Je fouille dans mon sac et en ressors le bandana. S'il ne veut pas comprendre par l'oral, et bien j'utilise mon tour pour l'obliger à mettre de côté sa fierté.

«Cap de me pardonner ? Même si je ne suis pas du tout du même opinion que toi...»

     J'avais dit la seconde parti de ma phrase en marmonnant. Ce qui décroche, à Simon, un petit sourire au bout de ses lèvres.

«Tu l'utilises vraiment pour ca ?»

     Son air étonné et joueur me fait rire, il l'attrape et répond deux fois plus enjoué,

«Cap !»,

«Et toi, tu voulais me voir ?»,

«Viens.»

     Son ton est carrément redevenu sérieux, ce qui me surprend tout à coup. Je le suis à travers le café, il m'ouvre la porte pour que je puisse sortir du café après avoir payé bien évidemment. Et il me montre du doigt la voiture pour me faire comprendre qu'il fallait que j'y aille. Le trajet se fait dans un silence pesant, je ne sais absolument pas où Simon m'emmène ni pourquoi et tout cela agité encore plus ma curiosité. Voyant que je gesticule dans tous les sens, Simon pose délicatement sa main sur ma cuisse. Son contact m'avait manqué, avec une seule main, Simon a le don de me rassurer.
Nous nous garons finalement dans une espèce de forêt immense avec quelques bâtiments sur les côtés.

«Approche.»

     Simon tient dans ses mains le bandana. Est ce encore le jeu ?

«Cap lola ?»

     Je suppose donc que je n'ai certainement pas le choix entre oui et non.

«Euh oui ?»

     Ma réponse sonne plus comme une question qu'une affirmation mais Simon n'en fait gaffe car il me bande les yeux grâce au bandana. La route pour arriver jusqu'au lieu final ce fait dans les rires, la joie et la bonne humeur !

«Monte dans l'ascenseur à ta droite lola.»,

«Mais où est ce que tu m'emmènes ?»,

«chut ! Tu verras bien quand on arrivera au 13eme étages.»

PDV Simon

     Je suis tellement heureux de reparler ne serait ce qu'un peu à lola ! Même si je le cache pour ne pas qu'elle s'en rende compte, elle m'a tout de même blessé. Pas pour le fait qu'elle travaille toujours, pour ça j'ai bien compris qu'elle ne lâcherait rien, mais pour le fait qu'elle ait passé la soirée avec ce mec. Ce gars là n'est vraiment pas un type bien, il a même essayé plusieurs fois durant cette soirée de l'embrasser de force mais lola se débattait toujours. S'il l'avait touchée, je serais parti au quart de tour pour lui redessiner sa face.
Nous arrivons enfin au 13eme étages, je ne sais même pas ce qu'il m'a pris, tout à l'heure quand je l'ai croisé dans les couloirs du bahut je comptais juste m'expliquer avec elle pour que tout redevienne comme avant, mais non. Simon et c'est grandes idées ! Je me suis senti obligé d'en faire plus. Elle avait utilisé son tour pour que je lui pardonne. Ce jeu me tient vraiment à cœur et le fait qu'elle fasse ça m'a touché, vous trouverez ça bizarre certainement. Donc je l'emmène ici, dans cette forêt, dans ces deux tours, pour enfin penser à autre chose que nos problème. Nous allons tous les deux, en même temps, sauter en élastique.
Je fais signe à un des gars pour leur faire comprendre que c'est une surprise et que nous aimerions sauter à deux. Ils m'accrochent d'abord et ensuite lola.

«Simon ? Qu'est ce qu'il se passe là ?»,

«Ahah ne t'inquiètes pas, laisse toi faire.»

     Nous sommes enfin prêt à sauter. Et avant que nous nous élançons, je retire doucement le bandana des yeux de lola.

«Prête ?»

PDV Lola

«Prête ?»

     Je n'ai même pas le temps de répondre, que nous nous jetons, Simon et moi élancés, complètement dans le vide. L'adrénaline montée. Je le sentais complètement hors de moi. J'avais envie d'insulter Simon d'attardé mais en même temps j'avais envie de lui montrer tout mon amour. Nous rions tous les deux aux éclats, et c'est sur cette note, que je compris que Simon et moi nous étions formellement inséparables.

•••

Cap ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant