One Hundred | Tome 2.

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Bellamy

   Assis sur une chaise, je passe ma main dans mes cheveux. Enfermé par Kane dans cette cellule depuis quelques heures maintenant, je commence à perdre patience. Nous n'avons pas le temps pour ça, il faut vite aller chercher les autres. 

Celui qui m'a enfermé finit par entrer et prendre une chaise pour s'installer en face de moi. 

– Combien de temps vous allez me garder ici ? Je demande, froidement.

– Jusqu'à que je sois sûr que tu n'es plus une menace pour les autres.

Est-il sérieux ? On lui a dit que ce que Murphy avait fait et pourtant, c'est moi qui suis enfermé. 

– Murphy a tué des gens ! Je m'écris, hors de moi.

– Tu as dit qu'il y avait des centaines de terriens qui attaquaient ? 200 ? 300 ? Me demande, sans prendre en compte ma réponse.

– Je n'ai pas vraiment compté en fait. Je réponds sur un ton qui se veut sarcastique.

– A ton avis, pourquoi ils ont attaqués ?

– Nous étions sur leur territoire. C'était suffisant. On perd du temps à parler. Les autres n'ont pas disparu dans la nature, ils se sont fait enlever et on doit aller les chercher.

Je passe une nouvelle fois ma main dans mes cheveux, plus nerveux que jamais. Il ne comprend pas l'urgence de la chose. 

– Les équipes de recherche se préparent à partir mais pas avant que tu nous donnes les renseignements que nous voulons. 

– Je dois être dans cette équipe. 

– C'est hors de question. Tu n'es pas entraîné. C'est trop dangereux. 

– C'est mon peuple dehors !

Il commence sérieusement à me faire perdre patience. Ils n'étaient pas là pendant tout ce temps, alors que nous étions tous en train de nous battre pour notre vie. 

– C'est aussi mon peuple. Tu veux les aider ? Dis-moi contre quoi on se bat. Leur tactique, leurs nombres. Quelles sortes d'armes ils utilisent ?

– Des flèches, des lances, des haches et des épées. Même leurs dents. Je réponds en soupirant, agacé.

- Pas de fusils ?

– Non pas de fusils. Mais là n'est pas le problème, il faut aller à la recherche des autres.

-- Bellamy, ici c'est moi qui décide et tu ne sortiras pas de cette cellule pour le moment.

Mes poings se serrent tellement que s'il dit encore quelque chose, je lui fonce dedans. Heureusement pour lui, la porte de la cellule s'ouvre. Je me lève brusquement lorsque je vois Murphy entrer dans la pièce.

– Qu'est-ce qu'il fait ici ? Je demande, surpris.

– Excusez-moi monsieur, le Dr Griffin a autorisé Murphy à sortir des soins. Dit une garde en regardant Kane. 

Je supplie l'adulte du regard, il ne peut pas me laisser seul ici avec Murphy. Je pourrais lui faire du mal après tout ce qu'il nous a fait subir.  

– Mettez-le là.

Je soupire fortement, ce n'est pas possible. Puis  les gardes arrivent vers moi pour m'attacher à un coin à l'opposé de mon ennemie juré. 

– Eh bien, ça devrait être marrant. Rétorque Murphy alors que tout le monde sort de la cellule.

Décidant d'ignorer le jeune garçon, je préfère me taire. Il m'énerve déjà et je ne sais même pas quand est-ce que je pourrais sortir de là. 

– C'est sympas de discuter avec toi. Annonce le brun, sarcastiquement.

– Je ne parle pas aux tueurs. Je grogne, hors de moi.

– Pourtant tu parles bien avec June.

Je lève brusquement les yeux vers lui, il se prend pour qui ?

– Répète un peu pour voir.

Je jure que si je n'étais pas attaché, je lui aurais déjà sauté dessus et roué de coups. Il le mérite, tout simplement. 

– Si on peut plus rigoler alors. 

Je grogne et je bouillonne à l'intérieur de moi. Je vais me le faire, je vous le dit.
Des cris de souffrance retentissent, c'est sûrement Raven. Je baisse la tête, ça pourrait être June. Pourquoi je pense s'en arrêt à elle, je n'arrive pas à me la sortir de la tête. Pourtant, ce n'est pas comme si j'étais amoureux d'elle ou quoi que ce soit. En réalité ce baiser ne voulait absolument rien dire. C'est juste que j'aie eu peur, peur pour elle, peur pour moi et pour les autres et puis je dois la garder en vie. C'est ce que Jack aurait voulu.

– C'était moi au camp des Terriens. J'ai fais tout ce que j'ai pu pour ne pas crier, mais...

– Mais tu as cédé et tu leur as tout dit.

– Et quoi ? Tu ne l'aurais pas fait parce que tu es mieux que moi. Oui, je l'ai fait. Après avoir été torturé pendant 3 jours. Mais vas-y, continues juste de le croire, même si tu es ici, tout comme moi.

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– Bell'.

Je grogne en entendant quelqu'un m'appeler alors que je suis en plein sommeil. Mais je reconnaîtrais cette voix entre milles. Que fait-elle ici ? Elle pourrait se faire attraper.

– Aller dépêche-toi on va louper l'éclipse ! S'écrit-elle en me poussant de mon lit.

Mes fesses rencontrent brusquement le sol alors que je grogne une nouvelle fois. Elle sait que je n'aime pas être réveillé en plus.

– Bellamy ne fais pas la chochotte et dépêche-toi je veux voir cette éclipse avant de me faire prendre.

– Tu ne pouvais pas y aller avec Jack ? Je demande à la fille qui se tient, debout devant moi.

Je me lève doucement tout en la regardant me faire les yeux doux. Un sourire traverse mes lèvres avant que je ne roule des yeux. J'émets un rire avant de la regarder marcher vers la porte et je perds mon sourire en me rendant compte de ce que je viens de ressentir...

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–  Debout.

Mes yeux s'ouvrent brusquement, j'ai dû m'assoupir quelques minutes. D'ailleurs ce souvenir ne cesse de hanter ma tête. 

–  Nous allons à leur recherche.

Je lève ma tête vers Finn qui, un couteau dans la main, s'approche de moi pour couper mes liens. 

– Il était temps. Je réplique en me levant.

Suivant Finn jusqu'à la sortie, je m'arrête lorsque Murphy nous interpelles.

– Attendez. Et moi ?

Je souffle brusquement avant de prendre le couteau dans la main de mon ami pour couper les liens de celui que je déteste. Il pourra nous aider en fin de compte. 

–  Qu'est-ce que tu fais ? Me demande Finn, surpris.

– Il vient avec nous. Il a été dans la prison dans le camp des Terriens. 

– Il a raison, je peux vous emmener là-bas.

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