One Hundred | Tome 2.

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J'attrape le verre que me tend Richard, l'homme qui nous cache avec Nathan. Nous sommes tous les deux dans sa maison et je le remercie du regard. Je bois quelques gorgées avant de poser le verre sur la table basse devant moi. Au moment où j'ouvre la bouche pour parler, une voix retentit dans l'enceinte au dessus de nos têtes.

– Chers concitoyens, c'est votre président qui vous parle.

Cage.

Qu'est-ce qu'il fou ? C'est quoi ce bordel sérieux ? Nathan me regarde et je le regarde à mon tour. Il va rendre tout public pour que tout le monde s'entre-tue.

– J'ai des nouvelles à vous partager et qui changeront nos vies à jamais. Pendant 97 ans, le Mont Weather a été notre maison. Elle nous a gardé en vie mais elle nous a aussi emprisonné. La plupart d'entre nous on fait la paix avec ce que l'on a dû faire pour survivre. Il marque une pause. Nous avons fait ces choses pour une seule raison, pour que notre peuple puisse un jour retourner sur Terre. Ce jour est arrivé. Avant que mon amie Lorelai Tsing soit assassinée par les gens de l'extérieure de cette montagne, elle a trouvé un traitement.

Nathan ne cesse de me lancer des regards et je me mets à paniquer. J'ai bien peur de ce qu'il pourrait annoncer. Est-ce que nos amis encore enfermés sont en danger ?

– Il a commencé à prendre le sang de l'une d'entre eux. Ce qui n'a pas fonctionné. Malheureusement pour June, elle ne pourra plus jamais mettre les pieds en dehors d'ici. Mais maintenant nous avons un autre traitement leur moelle osseuse.

Je me lève brusquement alors que la seule pensée qui me vient maintenant, c'est Bellamy. Ils savent qu'il est là, c'est sûr. Et le seul moyen de le sauver est que je parte à sa recherche.

– Je dois aller chercher Bellamy. Il est tout seul et ils vont bientôt partir à sa recherche.

– Ils ont nettoyés le niveau 5. M'annonce Richard, glissant une arme et un pass dans ma main.

Mon ami me prend quelques secondes dans ses bras avant que je ne quitte la maison, vérifiant auparavant qu'aucuns gardes ne se trouve à proximité. Je longe les murs blancs pour essayer de rejoindre Bellamy ou du moins faire diversion.

– Il y en a parmi nous qui aideraient les personnes qui ont fait ça. Vous avez une heure pour les dénoncer sans punitions après cela, nous serons obligés de vous considérer comme ennemis de l'état. Je vous demande, s'il vous plaît, faites ce qui est juste pour votre peuple, notre peuple, afin que nous puissions tous prendre notre place légitime si Terre. Nous sommes presque chez nous.

Mes yeux se posent sur les haut-parleurs à ma droite alors que la voix de cage ne se fait plus entendre. Je n'ai pas les mots pour décrire cet individu.

Je m'arrête un instant dans ma marche pour réfléchir, je dois d'abord alors voir Dante afin qu'il puisse m'aider à nous sortir de là. Il est forcément quelque part sur cette montagne, en désaccord avec ce que fais son fils

– Ne bouge pas et lâche ton arme.

Merde.

Dos à l'homme qui vient de me parler, je grimace quelques secondes. Puis je lève mes mains en l'air, gardant tout de même mon pistolet entre mes doigts. Je n'ose pas me retourner mais je dois trouver vite un plan. Et le seul possible est de me retourner brusquement et de tirer. Si je ne le tue pas, c'est moi qui vais y passer.

Purée June, tu as déjà tuée avant.

– Pose ton arme !

Me retournant doucement, je fais face au garde devant moi. Il me vise avec son arme qu'il tient à deux mains. Je n'ai aucunes chances à cet instant. Je balance l'objet noir en sa direction alors qu'il l'arrête avec son pied gauche. Déglutissant difficilement, je l'observe se pencher pour l'attraper.