Chapitre 53

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La première chose que j'ai entendu au réveil c'était papa qui gueulait. C'était génial. Mais quoi ? Je me suis juste servi d'un ami comme oreiller en quoi ça le dérange ? Ah merde... Comment j'ai fait pour oublier sa possessivité maladive ? Faudrait que je fasse ça plus souvent, c'est cool d'oublier ce genre de trucs. J'ai grogné :

-Je dors papa...

-Et tu dors avec qui ?

-La question "tu dors SUR qui" est plus appropriée. C'est mon nouvel oreiller chauffant, et si t'es pas content bah c'est pareil !

-Moon, bordel...

Je sais que ça sert à rien de discuter, alors je me tais. Je relève la tête en lui sortant mon plus beau visage matinal signifiant (grossièrement) "Je m'en fous de ce que tu dis j'ai la tête ans le cul". Il a continué son speech (dont je me foutais royalement tellement j'étais naze) jusqu'à ce que Judicaël lui fasse un gros doigt. Après il a dû courir. Et pas qu'un peu.

Je me suis levée en mode zombie pour le laisser sauver sa vieet je suis allée bouffer. C'est Laughing Jack qui a fait le petit-déjeuner. Et qui dit Laughing Jack qui fait le petit-déjeuner dit bonbons au petit-déjeuner. J'ai rien contre, mais c'est le matin au réveil je préfère bouffer autre chose. Mais bon, pour faire plaisir au clown, je vais gouter ses tartines aux bonbons. Et ben je vais vous dire, c'est pas mauvais. Mais franchement je mangerai pas ça tous les matins.

Après le repas, je suis allée voir dans quel état était Judicaël. Je commence à un peu trop m'attacher à lui, je trouve. C'est pas votre impression ?

Surtout que je sais pas si je devrai m'en inquiéter ou pas. En fait, je suis mal à l'aise par rapport au fait que j'ai plus l'impression de presque tromper Rin alors qu'il est mort. Ça me rend dingue.

J'ai fini par retrouvé celui que je cherchais... en haut d'un arbre. J'ai éclaté de rire et lui ai demandé :

-Qu'est-ce-que tu fiches là-haut ?

-Il fallait bien que j'échappe à ton père.

Je n'ai pas pu m'empêcher de m'imaginer Judicaël en chat et papa en chien qui se poursuivent à travers tous le campement jusqu'à ce que Judi-le-chat monte en haut d'un arbre pour échapper à un papa-le-chien qui se met à grogner et à se baver sur les pattes en aboyant contre ce dernier, qui lui fit une grosse patte d'honneur. Et je me suis retenue de lui hurler de rire à la tronche. Mais je devais quand même avoir une drôle de tronche, si j'en juge par le regard interrogateur de Judicaël. Il m'a questionné :

-Qu'est-ce-que c'est que cette tronche ?

-Non rien.

Il est descendu et m'a regardé dans les yeux, m'interrogeant du regard. Je soutenais son regard avec un sourire narquois, puis j'ai commencé à lui tourner autour (au sens propre du terme) pour attraper la capuche de son sweat et la lui rabattre sur la tête en éclatant de rire.

Ce coup-ci, c'est moi qui ait dû courir. Et vite.

Et en plus, vu qu'il peut se téléreporter, (ce con... hem ! Pardon, je rage un peu), il pas trop eu de mal à me rattraper, du coup c'était un peu galère pour essayer de lui échapper. Bon, ok, un peu beaucoup. J'ai dû :

-Me planquer dans des tentes,

-Me servir de Death, Candy Pop, Arsi, Maddie et Rolph comme boucliers,

-Monter sur quelques (petits) arbres,

-Feinter de (trop) nombreuses fois

-Et lui balancer quelques coups à la face histoire que soit il se les prenne en pleine tronche pour que ça le ralentisse, soit qu'il les esquive ce qui le surprend très peu de temps et me permet quand même de lui échapper (enfin un peu)

Et j'ai pas trop trop réussi à lui échapper. Oui, j'ai fini par me faire choper et j'ai eu droit à plus que mon quota de chatouilles journalières.

On a fini par reprendre notre sérieux (tant bien que mal), parce que mine de rien, quand on fait les cons, on oublie tout, notamment que plus on traine, plus on risque de retrouver une grande amie morte et ça va nous refaire le coup Haneta-Rin (je ne vous cache pas que c'est loin d'être souhaitable). Donc je me suis préparée rapidement puis, une fois que tout le monde fut prêt, nous avons repris notre marche, sachant parfaitement que nous ne tarderions plus trop à arriver à destination.

Et en effet, quelques heures plus tard, une immense bâtisse se profilait devant nous. Elle avait l'air assez récente. Et elle était moche ! Tout pourrie de l'extérieur, terne, avec des fenêtres carrées et dégueulasses et un toit tout plat. Bref, je trouve ça moche. Enfin, on va faire mumuse. Et surtout on va retrouver Malicia avant qu'ils nous la bousillent !!

Jason the ToyMaker fanfiction 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant