Réveille brutal

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Jade;

Je reprends conscience tranquillement, je crois je me suis endormis. J'ai un goût de métal dans la bouche, elle est sèche et me donne peine à respirer tant j'ai besoin de boire. Je me sens comme dans un bateau dont les vagues me balancent de gauche à droite, je suis étourdis. J'entends des gouttes tomber une à une dans un évier, enfin, je présume que c'est un évier selon le son. Chose certaine, l'odeur de l'endroit ou je me trouve n'est pas celle de mon appartement, ni celle d'un endroit connu. Je tente d'ouvrir les yeux mais je sens qu'il y a quelque chose autour de ma tête qui me bande les yeux, impossible de voir même par en dessous ou en levant la tête. Soudain, la panique s'empare de moi en réalisant dans quelle situation je me trouve, je m'étouffe en respirant plus vite, ma gorge m'afflige. J'ai mal aux poignets, une sensation de pulsation cardiaque qui résonne jusque dans ma tête, comme si le sang avait de la difficulté à circuler tellement ce qui me lie les poignets est serrée. Je force de tout mon être pour me délier les mains, je sens l'étreinte enfoncer dans ma peau qui la perce, j'ai mal et je cris sans aucun son ne sorte de ma bouche. Je panique encore plus réalisant que je suis incapable d'appeler à l'aide. 

En bougeant pour me délier les mains, je sens quelque chose de dur frôler mon épaule, je me lève tant bien que mal, la tête me tourne et j'essaie de faire le plus vite possible afin de pouvoir m'en aller le plus loin possible d'ici. En frôlant mon corps sur cette objet qui semble résistant, je réalise qu'elle prend fin au niveau de mon visage lorsque je suis debout. Le bout est rond et dur, comme du bois, je tente de faire glisser le bandage qui me couvre les yeux mais chaque fois la rondeur du dessus me fait glisser et je n'arrive pas à relever le bandage, je pèse de plus en plus fort afin d'arriver à le faire soulever, ce qui me donne un mal de tête insoutenable et a pour effet de m'étourdir d'avantage. Je tombe à genou, face première au sol qui me semble être du ciment vu la froideur et la dureté de celui-ci. 

J'ai mal dans tout mon corps, j'ai tellement peur que quelqu'un arrive et réalise que je tente de m'enfuir. Je me relève rapidement et m'aperçois que le bandage s'est levé un peu durant mes tentatives, en levant la tête je peux voir un peu. Je regarde autour afin de trouver une fenêtre ou une porte. Je cours vers ce qui me semble une porte, tout en essayant toujours de me défaire de ce qui retiens mes mains dans mon dos et me transperce la peau et m'inflige une brûlure immense. Je me sens faible mais je dois continuer car je ne peux pas rester prisonnière et risquer d'y perdre la vie. Je cris de toute mes forces à nouveau espérant qu'il y ait des passants qui m'entendent. Un faible son rauque est produit par mes cordes vocales en feu. Je pleure de désespoir, de peur de mourir, je dois me dépêcher de trouver un moyen. Avec l'aide de la poignée de porte, je tente de défaire mes liens. Je sens ma peau se déchirer tout le long, ce mal est inexplicable, aucun mot ne peut décrire ce que je me fais endurer en ce moment. Je réussi à me déprendre une main tout en entendant le craquement de mon pouce qui produit une lancinante douleur, je me tourne rapidement et tente d'ouvrir cette porte, en vain. Je frappe dessus en appelant à l'aide, si je suis dans un endroit où des gens y vivent je dois sortir des sons de cette maudite bouche, je ne peux rester ici. Comme mes jambes n'était pas attachées, je pense que c'est un amateur alors, il doit sans doute y avoir une faille en quelque part afin que je puisse m'en sortir. Je tente de garder ma concentration malgré le mal qui me gruge au niveau des membres et la sensation d'être sur le point de m'évanouir. En levant la tête pour regarder autour, j'aperçois une silhouette noir à ma droite, immobile. Je crie ma terreur à m'en époumoner, cette fois-ci, le son est sortie claire. Je recule et tombe à la renverse me frappant de nouveau la tête au sol et puis tout devient noir. 

Comme je reviens à moi, je suis allongée sur ce qui me semble être un matelas. Cette fois-ci, mon assaillant n'a pas pris de chance, je suis liée aux poignets et aux jambes j'en suis incapable de bouger malgré toutes mes tentatives. Je suis attachée serrée. Je sens que ma bouche est tenue fermée par quelque chose et mes yeux sont couvert complètement. Ce qui me fait augmenter encore plus ma stupeur, ne pas voir ce qui s'en vient, ne pas savoir ou je suis et à qui j'ai affaire. Être impuissante! Je respire avec difficulté! Je sens mes larmes couler le long de ma joue, qu'ais-je dont fait pour me retrouver dans cette situation?! J'ai peur de mourir, que ma vie s'arrête sans que je n'aie pu vivre pleinement tous mes rêves. Mourir seule, dans la souffrance. Pourquoi moi, une fille simple sans histoire, qui peut bien me vouloir tant de mal. Qui pourrait m'en vouloir à un tel point de me faire sa prisonnière et me torturer?!

Je tente de repérer les sons autour de moi afin de déterminer si mon kidnappeur est près de moi, comme la première fois. Il me regardait froidement, sans broncher, devant le spectacle de sa proie soumise et effrayer tentant de s'échapper. Comment un être humain est capable d'assister à ça et y prendre plaisir?! Car je présume qu'il devait aimer ce qu'il voyait puisqu'il observait depuis le début. Le souvenir de cette silhouette remonte à la surface, la peur s'empare de moi simplement en y repensant, je tremble et je pleure de plus belle. Il était vêtu d'un complet noir, une cravate rouge et une chemise blanche. Je n'ai pas eu le temps de voir son visage car j'ai eu peur en le voyant, je ne m'attendais pas à ce que mon assaillant soit si près de moi. Il est costaud et grand selon mon souvenir, je crois avoir vu qu'il était très large des épaules. Je tente de chercher qui, dans mes connaissances, peuvent s'habiller ainsi et ressembler à cette ''shape''. Le seul que je connaisse qui s'habille ainsi est Nico, mais je reconnaîtrais sa stature squelettique d'entre toutes et je sais que ce n'est pas lui. Jadis, il allait régulièrement au gym et avec un corps en forme et musclé, mais plus maintenant. De toute façon, il a beaucoup de défaut cet homme, mais il serait incapable d'une telle abomination.

ahhh je m'ennuie dont de lui en ce moment. Le sait-il que j'ai été kidnappé? Alice! Léa! J'espère qu'ils ont appelés la police et que l'on va me retrouver rapidement. Je vois défiler les visages de mes amis dans ma tête, les larmes recommence à couler, je donnerais tout ce que j'ai pour être en sécurité avec eux en ce moment. Faites que quelqu'un se soit aperçu de mon absence.

Mes pensées sont interrompus par un petit son au loin, qui ressemble à un glissement. Comme si quelqu'un avait glissé sa chaussure sur le ciment. D'un coup ce soit une personne qui me cherche, je me mets à crier malgré ma bouche liée, dont je suis incapable d'ouvrir ne serait-ce qu'une infime partie. Je gigote dans tous les sens pour faire du bruit le plus possible. Rien ne se passe! 

Je cesse de bouger pour entendre ce qui se passe autour. J'entends ces satanés gouttes qui tombent à un rythme régulier dans le fond du lavabo, un son irritant! C'est à croire qu'il fait exprès de me faire le supplice de la goutte d'eau. Je me souviens, dans mon cours d'histoire à l'Université que mon professeur nous avait raconté la méthode de torture utilisé pendant la Guerre d'Algérie afin de soutirer des renseignements. Cette méthode consistait à mettre un prisonnier allonger sur une planche et faire tomber un goutte, à intervalle régulier sur son front. En raison de l'altération physique et psychologique, la victime devient folle, elle est donc prête à être ''brainwasher''. 

Bon, ça suffit! Je dois cesser de me faire plus peur que je ne l'ai déjà!

Je continue à écouter le silence. Mise à part le son de la goutte, j'entends seulement mon respire qui émet un son démontrant ma difficulté à reprendre haleine. Une odeur me vient au nez depuis le début... je reconnais cette odeur finalement, celui du gaz à tondeuse ou une machine. Je crois être dans un garage, si je me fie à ce que j'ai vu de la pièce plus tôt.Tant de questions, sans réponse, se bousculent dans ma tête et d'images atroces me viennent à l'esprit. J'ai peur qu'il me torture sans pitié, je ne veux pas subir tout ce que ma tête s'imagine. Je dois contrôler mon cerveau car je veux lui montrer que je suis forte et non une proie facile avec qui il peut jouer.

Il est là, je l'entends se lever d'une chaise qu'il à doucement fait glissé au sol. Ses pas son lent et je sais pertinemment qu'ils viennent dans ma direction. Je sens tout mon corps trembler d'effroi. Que va-t-il me faire?! Je veux courir, m'enfuir loin d'ici! Je gigotte dans tous les sens en essayant de délousser mes liens. Malgré que la deuxième emprise de mes poignets ne soit pas au même endroit que la première, je sens quand même la précédente blessure qui, à chacun de mes mouvements, amplifie et je suis en train de m'en créer une nouvelle. 

Je le sens se pencher au dessus de moi, sont énergie est lourde, il ne me touche pas mais je sens comme une pression sur moi fait par ce qu'il dégage. ''Maman!!!'' J'ai peur de ce qu'il va faire! Il sent... il sent une odeur particulière, je me demande si je connais cette odeur ou si c'est mon cerveau qui me joue des tours à trop vouloir analyser et comprendre. Tout à coup je l'entends chuchoter à mon oreille; ''T'observer c'est ma passion depuis tellement longtemps, maintenant je peux le faire à volonté...''

Mon corps se fige, ma respiration cesse et mon cerveau vient de faire pause! Non, pas lui...

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