Chronique De Fanta: Ma tumultueuse Vie

CHAPITRE 4

…: allo

Moi: Allo c’est moi Fanta

…: Fanta, Fanta, Fanta, excusez moi mais de quelle Fanta s’agit elle ?

Moi: Fanta, la fille d’Anta SY

…: Alhamdoulilah, Enfin.

Moi: c’est ma mère qui m’avait donné ce numéro un jour et je ne sais même pas à qui je parle

… (Pleurant au bout du fil): c’est moi ta tante Nafi, la grande sœur de ta mère

Moi: Mais… Mais…

Aucun son ne parvient à sortir de ma bouche. Ma mère a une sœur ? Pourquoi ne m’a t’elle jamais parlé delle ? C’est quoi encore ces histoires ?

Tata Nafi: Allo, Allo… Tu es la ma fille ?

Moi: Vous dites bien que vous êtes la grande sœur de ma mère ? comment se fait il qu’elle ne m’a jamais parlé de vous et en plus pourquoi vous n’êtes jamais venu nous voir ?

Tata Nafi: je ne savais pas la ou vous étiez, je vous ai cherché partout depuis des années et aujourd’hui pendant que je m y entendais le moins tu m’appelle. Ou est Anta ? Je l’ai cherché partout.

Que vais-je lui dire ? Comment puis-je lui annoncer le décès de sa sœur comme ca au téléphone ? Je ne peux pas.

Moi: Dis moi la où tu habites je passerais te voir.

Tata Nafi: J’habite Mermoz, une fois arrivée prés du ministère de la micro finance tu m’appelle et quelqu’un viendra te chercher.

Moi: InchaAllah, je te laisse. Je passerais inchaAllah dans la semaine.

Tata Nafi: Ok ma fille.

Je raccroche le telephone et il m’a fallu un bon moment pour me rappeler de ce qu’on s’est dit Tante Nafi et moi. Ma mère a une sœur ? Qu’est ce que tout cela veut encore dire ? Je suis perdue.
Deux jours plutard, le médecin me donne l’autorisation de sortir. Pendant mes deux jours à l’hôpital j’ai reçu plein de visites et j’ai été surprise de voir Papis se pointer à l’hôpital avec des fruits. Ca ma vraiment fait du bien de le voir même si je sais que lui et moi ca ne sera plus jamais possible.
A ma sortie,  la première chose qui m’est venue en tête c’est daller voir Tante Nafi le plus vite possible pour comprendre tout cela. Alors le lendemain, je me rends à Mermoz, comme prévue une fois là-bas j’appelle ma tante et c’est la bonne qui est venue me chercher. Pendant tout le temps qu’on marche, c’est comme si j’ai une boule dans le ventre comme à l’attente des résultats des examens. A peine quelques mètres on s’arrête devant une très grande maison, une très belle maison. Ca se voit qu’ils vivaient paisiblement. On sonna et c’est une dame  très classe et belle qui est venue nous ouvrir la porte. A peine que nos yeux se sont croisés les larmes perlent le long de ses joues, je ne pouvais m’empêcher de pleurer à mon tour. C’est comme si j’étais devant ma mère, les mêmes yeux, la même forme de la bouche. Quelle ressemblance!  Elle me prend dans ses bras et formule quelques phrases

Tata Nafi: Ayy Waay je vous ai retrouvé, alhamdoulilah, Alhamdoulilah. Entres ma fille, vas y entre.

J’entre en suivant ma tante, on longe jusqu'au bout du couloir pour entrer dans une très grande pièce, tellement belle que je n’ai pu m’empêcher de m’arrêter quelques seconde pour contempler ce beau salon accueillant.

Tata Nafi: Assis toi ma fille.

Moi: Merci Tata.

T.Nafi: tu veux boire quelque chose ?