Les pensées de Lullaby....©

Une première fois ©Lullaby

Nous avons 17 ans. Nous sommes insouciants, à deux nous nous sentons vivants. L'amour donne des ailes, cette phrase prend tout son sens lorsque nous courons cheveux au vent, sa main dans la mienne, nos doigts enlacés tendrement, heureux présage dans un monde où tout fout le camp.

Nous sommes seuls dans une simple cabane en bois, où un canapé est installé et une mini cheminée. Le feu crépite. C'est un refuge, notre refuge, le refuge des gens qui s'aiment.

Il me prend doucement dans ses bras. Nos lèvres se touchent, se frôlent, se caressent lentement. Il joue avec le feu, il le sait, c'est excitant. Nous allons craquer tous les deux, nous le savons. Ses doigts parcourent mon visage, je ferme les yeux à ce contact. Des frissons électrisent ma peau, à cet instant je me sens invincible, je ne veux pas qu'il s'arrête. Sa main atteint mon épaule, il fait glisser légèrement le tissu qui la recouvre pour la dénuder. Ses lèvres remplacent ses doigts. Il n'oublie aucun endroit. Il remonte dans mon cou, je sens son souffle chaud sur mon oreille. Ses dents font pression sur la chair, il mordille délicatement.

Je sais ce qu'il veut faire, j'adore, mon désir monte en flèche. Ses deux mains s'emparent de mon bassin, il me fait tomber avec une douceur infinie sur le canapé. Nous avons peu de place mais ça nous importe peu. Il n'y a que lui et moi, c'est comme si nous étions seuls au monde. Il enlève son t-shirt. Je peux désormais voir son ventre qui m'inspires plein de pensées délicieuses. Il est sublime, sa peau est illuminée par les flammes.

Ses yeux bleus me dévorent littéralement j'en suis hypnotisée. Ils expriment tellement d'émotions que j'en ai le souffle coupé. Il reprend ses baisers dans le cou, je peux de nouveau respirer. Je contemple le dessin laissé sur ses avant-bras par ses veines. Pour moi, c'est la plus jolie des oeuvres d'art à l'instant présent. Je ne vois que cela, je ne vois que lui, subjuguée je suis. Son visage s'arrête à la naissance de mes seins. Mes vêtements le gênent, j'en prends conscience. Il me prend les mains pour que je me redresse.

Ses yeux brillent désormais. Il agrippe le bas de mon t'shirt pour l'enlever. Je lui prends doucement les mains. J'en ai envie mais pas comme ça, pas maintenant. Moi aussi je veux jouer. Je défais le simple ruban qui met en valeur ma taille pour lui bander les yeux. Ce jeu semble lui plaire.

Désormais, je dois le guider. Je retire mon t-shirt et m'assieds sur ses genoux, comme il aime. Ses mains se font timides sur moi, il ne sait plus ce qu'il fait, il a perdu ses repères. Je lui murmure des mots doux. Il reprend confiance en lui. Ses doigts cherchent les agrafes de mon soutien-gorge. Il ne met pas longtemps à les séparer. Il fait glisser lentement les bretelles sur mes bras avant de le laisser tomber au sol. Je n'y prête pas attention et laisse mes doigts courir sur son torse nu. A son tour d'avoir des frissons, j'adore, il adore, nous sommes en symbiose parfaite. On se cherche pour mieux se trouver. Je le pousse doucement pour m'allonger sur lui. Nos corps se touchent. Il joue avec le creux de mon dos.

Nous nous embrassons avec une passion non dissimulée. Nos corps s'effleurent au rythme des baisers. L'envie et le désir atteignent leur paroxysme. Ce n'est pas encore le moment de céder. C'est sa première fois à lui, je ne veux pas précipiter les choses. Nous avons toute la nuit devant nous. Mes doigts explorent sa poitrine, son ventre, il frissonne davantage. Mes gestes sont fébriles. Je lui retire son jean. Il est quasiment nu sous mes yeux. Je décide de le combler avec une gâterie. Ses soupirs m'indiquent qu'il est ravi. Tout est parfait. Je m'arrête juste à temps. Je finis de me déshabiller. Il est surpris. Il est temps de lui retirer le bandeau. Il m'embrasse de nouveau. J'entrouvre légèrement mes lèvres. Il glisse sa langue. Une danse passionnée est entamée. Lequel de nous deux craquera le premier ? Je l'ignore.

Ses mains se font plus pressantes sur ma poitrine. Il stimule la pointe de mon sein droit avec son pouce. Soudain, il se relève et se met à mordiller la peau de l'autre avec un soupçon de sauvagerie qui m'arrache un cri de jouissance. J'ai craqué à cet instant, je le veux en moi. Mes sens sont décuplés. Il se place entre mes jambes, qu'il caresse du bout des doigts. Je le supplie, je l'implore du regard. Je le sens prendre possession de mon ventre, je n'ose plus bouger. Il commence à bouger. Les mouvements de ses reins se font lents et doux au début, comme s'il craignait de me faire mal, puis, alors que je l'encourage d'une caresse sur son visage, il s'enfonce plus profondément en moi, m'arrachant un gémissement de plaisir. Je vois que ça lui plait à lui aussi. Son bassin se fait plus pressé. Je gémis de plus en plus. Parfois il cesse, pour faire durer le plaisir. J'ai du mal à croire que c'est la première fois qu'il fait l'amour à une femme, il est tellement doué ! Mes gémissements se transforment en cris, ma voix s'élève jusqu'au plafond. Il n'existe pas de symbiose plus pure que lorsque deux amoureux s'ébattent. Je ne peux m'empêcher d'appuyer mes ongles dans sa peau, je suis sûre que ça lui laissera des marques. Il ne semble pas s'en soucier. D'un mouvement, je me retrouve sur ses genoux. C'est à mon tour de donner le rythme, tandis qu'il caresse mes seins, mon ventre et même mes cuisses. Il reprend avec ardeur ses baisers dans mon cou. Je ne vais pas tarder à jouir. Je sens que lui aussi. Je ne m'arrête plus. C'est le moment, celui que nous attendions depuis si longtemps. Dans un dernier élan de voix nous nous laissons aller au plaisir suprême. L'orgasme est violent, il nous secoue tous les deux. Pendant plusieurs minutes nous ne pouvons plus bouger, plus parler, nous reprenons notre souffle, puis la tendresse reprend le dessus. Nous nous allongeons l'un contre l'autre. Mes yeux verts se perdent dans les siens bleus comme l'océan, ce mot qui rime avec son prénom.

Une longue nuit de passion vient de commencer, en même temps que ses sentiments...

14 juin 2015