Chapitre 9

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Me réveiller auprès de Simon au petit matin était le comble du bonheur. Je me suis levée pour prendre ma douche. Je le laissais dormir encore un peu.

J'étais décidée à faire un copieux petit déjeuner et je voulais que tout soit prêt à son réveil.

La porte entrouverte de ma chambre m'a permis à mon retour de le regarder. Ses cheveux brillaient et les draps ne recouvraient plus tellement son corps. Je regardais la courbe de ses muscles, de ses épaules, de son ... dos.

Mon dieu mais que lui était-il arrivé ? Je m'approchais et remarquais deux cicatrices. Elles étaient de forme bizarre. Je me suis assise sur le lit et j'ai voulu passer mes doigts dessus. A ce moment là Simon se retourna, il était réveillé et me fixait.

Il avait l'air sur la défensive alors que j'étais gênée et ne savait comment lui poser la question.

- C'est quoi les cicatrices que tu as dans le dos ? lui demandais-je doucement et aussi tendrement que je le pouvais.

- Rien. J'ai eu un accident, me dit-il brusquement.

- Non Simon tu me mens. Depuis le début je sens que tu me caches quelque chose. On t'a fait ça et tu as peur que l'on s'en prenne à moi. Je dois comprendre.

- Je ne peux rien te dire. S'ils savaient que je t'ai tout raconté il va y avoir des représailles et je ne le veux pas. Et puis j'ai peur que tu t'éloignes de moi si tu savais la vérité.

- Je crois que je suis plus impliquée que tu ne le penses.

- Comment ça ?

- Et bien si tu es surveillé ils savent forcément pour nous deux. Et puis peu importe ce que tu peux me dire, j'ai besoin de toi et je ne compte pas m'éloigner. Je sais que tu es quelqu'un de bien.

- C'est trop dur. Je ne veux pas qu'ils te fassent du mal.

- Si on doit me faire du mal tu ne crois pas que je dois savoir qui ils sont. Ça me permettrait d'être sur mes gardes et puis je sais que tant que tu es prêt de moi il ne m'arrivera rien.

Simon était désespéré. Il était assis sur le bord du lit et se tenait la tête. Je lui caressais les cheveux pour lui faire comprendre que nous étions deux maintenant.

Il me prit dans ses bras comme un besoin vital.

Nous sommes restés comme ça un moment puis il a soufflé et s'est écarté.

- Je savais que ça allait arriver un jour, que tu devais savoir pour moi. Mais les conséquences peuvent être terribles et ils feront tout pour nous séparer. Tu es ma faiblesse.

- Dis-moi ce que tu es. Tu m'as promis de me raconter, de me dire pourquoi tu me fuyais.

- Ce que j'étais serait plus juste. Katleen j'étais un ange, plus précisément un ange gardien.

- Qu.... Quoi ?

Je n'arrivais pas à y croire. Comment était-ce possible ?

Je me suis levée et je me suis positionné de façon à regarder son dos. Ma main tremblait mais je tenais à toucher ses cicatrices. Mes doigts frôlaient sa peau, il frémissait. C'était tellement bizarre je voyais les marques mais sa peau était aussi lisse qu'une peau de bébé. De mon doigt je suivais les marques, Simon gémissait de plaisir, sa tête se penchait vers l'arrière, ses yeux étaient fermés et sa bouche entrouverte. Il était d'une telle beauté que s'en était troublant.

Une part de moi se disait que ce n'était pas possible alors que l'autre pensait qu'elle l'avait toujours su.

- Tu me dis la vérité n'est-ce pas ? lui demandais-je.

- Oui. Je te le jure.

- Explique-moi.

- Que veux-tu savoir ?

- Tout. Mais commence par le début. Comment es-tu devenu un ange ?

- Et bien j'ai dû être un jour un simple humain et je suis mort. Mais lorsque l'on devient un ange on n'a aucun souvenir de sa vie d'avant.

- Aucun souvenir ?

- Aucun.

- C'est toi qui a demandé à être un ange gardien ?

- Non. C'est l'archange Gabriel qui prend cette décision par ce que nous étions dans notre vie antérieure ou ce que nous avions fait dans cette vie.

- Tu devrais être quelqu'un de bien.

- Oui je le crois.

- Alors pourquoi tu dis que tu étais un ange ? Tu ne l'es plus ?

- Si en quelque sorte. Mais je n'ai plus le droit d'exercer on m'a coupé les ailes. Je suis en pénitence.

- Mais pourquoi ?

- J'ai enfreins les ordres, les règles.

- Comment ça ?

- J'ai sauvé une personne à la place de celle que je devais sauver.

- Je ne comprends pas.

- Viens ! Je vais essayer de t'expliquer.

Je retournais m'assoir et me suis blottie dans ses bras.

Dans le ciel de LondresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant