Chapitre 7

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Toutes mes craintes avaient disparues. Il m'avait embrassé avec une telle tendresse mais en même temps comme s'il en avait besoin.

Il m'avait fait entrer chez lui. Je regardais tout d'abord nos mains qui se joignaient à la perfection mais aussi ce qui m'entourait.

Le loft était magnifique. Un mélange de moderne et d'atelier d'artistes. Mais les couleurs aussi se mélangeait car on pouvait retrouver un endroit calme et pure d'un côté et de l'autre des couleurs vives et chaudes qui nous emmenaient en voyage.

L'appartement était grand et lumineux. Il y avait même une mezzanine avec un escalier et une rambarde en fer. Ça pouvait faire penser à un style industriel chic New-yorkais.

Nous nous sommes installés sur son canapé de cuir noir. Il continuait à me regarder.

- Comment m'as-tu trouvé ?

- Le vieil homme de la quincaillerie.

- On ne peut plus faire confiance à qui que ce soit.

- Je .... Je peux partir si tu veux.

- Non ! Reste !

- Il fallait que je te retrouve.

- Je t'avais pourtant dit qu'on ne devait plus se revoir, que c'était mieux pour toi.

- Tu ne m'as pas demandé mon avis. Et si ce qui serait mieux pour moi c'était justement toi ?

- Il y a des choses que tu ne sais pas sur moi.

- Je ne demande qu'à te connaitre.

- Pourquoi tu me fais ça ? ça a été si dur de ne plus te revoir.

- Pour moi aussi ça a été très dur.

Cette fois-ci c'est moi qui aie pris les initiatives. Je me suis approchée et je l'ai embrassé sur les lèvres. Il s'est légèrement reculé mais j'ai continué à m'approcher. Je déposais des baisers sur ses lèvres. J'avais envie de plus. Mes mains désiraient toucher sa peau et s'engouffraient sous son tee-shirt. Il se plaquait le dos au canapé me laissant seulement caresser son torse.

Puis fougueusement il me porta, monta les escaliers et me déposa sur le lit blanc.

Une fois allongés, nos caresses reprenaient de plus belle, lui cherchait désespérément à retirer mon chemisier. Il était maintenant ouvert montrant mon soutien gorge en dentelle grenat qui retenait mes seins qui ne demandaient qu'à être caressés.

Nos lèvres se cherchèrent jusqu'au moment où j'ai senti qu'il ouvrait la bouche afin de partir à la recherche de ma langue. Elle était chaude et adroite.

Mon corps s'enflammait et appelait le sien avec beaucoup d'envie. Petit à petit nos vêtements se retrouvaient éparpillés sur le sol de la chambre. Petit à petit nous découvrions nos corps, nos désirs.

Tout était si intense et si doux à la fois. Je n'en pouvais plus, je désirais tellement être à lui toute entière.

Mes mains devenaient plus pressantes, les siennes étaient expertes. Et puis nous n'avons plus fait qu'un et ça a été l'apocalypse, un volcan en éruption, d'une intensité incroyable. Il était enfin en moi et le trou béant de mon cœur se refermait devant un tel délice de bonheur.

J'ai dû m'endormir alors que nous étions depuis un moment déjà dans les bras l'un de l'autre. Je sentais ses caresses délicates sur mon corps. Je bougeais légèrement mais il se plaqua dans mon dos passant son bras autour de ma taille et posant sa main sur mon ventre. Il sentait mes cheveux et m'embrassait dans le cou. Des frissons parcouraient ma colonne vertébrale, je frémissais de bonheur.

Il faisait nuit lorsque nous avons repris nos esprits et la réalité du moment.

- Il faut que je rentre, j'ai des photos pour un article à rendre tôt demain matin, lui dis-je doucement.

- Et si tu restais avec moi cette nuit ?

- Non Simon je ne peux pas. Repasser à mon appartement me prendrais du temps et puis pour être honnête je ne sais pas si j'arriverais à te quitter si je reste plus longtemps ici. Est-ce que je peux prendre une douche ?

- Oui. Bien sûr c'est la porte là devant toi. Tu veux que je vienne avec toi ? me dit-il d'un air malicieux.

- Une autre fois car pour l'instant il faut que je reprenne mes esprits.

Il se mit sur le dos les mains derrière sa tête et me regardait partir vers la salle de bains.

L'eau chaude coulait sur mon corps. Je repensais à ce qui venait de se passer, j'étais heureuse, comblée.

Lorsque je suis sortie prête à partir j'ai vu que Simon n'était plus dans la chambre. Je suis descendue, il m'attendait.

- Si tu crois que je vais te laisser rentrer seule alors qu'il fait nuit tu te mets le doigt dans l'œil.

- Mais...

- Il n'y a pas de mais. Viens, je te raccompagne. Et puis tu sais très bien que j'aime me balader au milieu de la nuit.

C'est vrai que depuis mon agression j'avais peur de me retrouver seule dans les rues le soir. Mais en parler aurait été avouer mes faiblesses. Et ça je ne le voulais pas. D'ailleurs c'est pour ça que j'avais pris la décision de me trouver une voiture.

Nous marchions main dans la main. Il était 23 heures et nous croisions encore quelques voitures, quelques passants. La plupart avec leur chien, ça devait être l'heure de leur dernière promenade de la journée. Je me suis souvenue qu'il y avait un parc non loin de là.

Je ne voulais pas quitter Simon mais il fallait que je sois raisonnable. J'avais froid et il me prit par la taille afin que je puisse me blottir contre lui.

J'avais l'impression que le trajet avait passé trop vite lorsque l'on s'est arrêté devant la porte de mon bâtiment.

Cette fois-ci mes deux bras enlaçaient sa taille et je me collais contre lui afin de prendre encore et encore le souvenir de son odeur.

- Simon.

- Oui

- Est-ce que tu veux me revoir ?

- Oui. Je ne peux plus faire autrement maintenant. Je t'ai tellement attendu, tellement désiré.

- Pourquoi tu me fuyais alors ?

- Je te promets que je t'expliquerais mais pas ce soir c'est une trop longue histoire.

- Je peux te voir demain ?

- Hummmm..... chez moi ou chez toi ? me dit-il en m'embrassant.

- Chez moi et tu viens manger.

- Fais quelque chose de léger car je ne sais pas si je vais rester longtemps à table, je ne pourrais pas résister longtemps à ce magnifique corps.

Heureusement qu'il faisait nuit car mes joues rougissaient à ces mots. Je n'ai pas osé lui dire que pour moi aussi ce sera dur d'attendre demain soir de ne faire qu'un avec lui. Que je rêvais déjà de nos corps qui se mélangeaient à la perfection. Je me suis juste contentée de lui donner un baiser passionné avant de le quitter.

Une fois dans mon appartement je suis allée à ma fenêtre pour voir s'il était encore là. Il regardait vers mon appartement, il avait attendu jusqu'à ce que je sois en sécurité. Il me fit un signe de la main, moi aussi, avant de reprendre le chemin que nous venions de parcourir.

J'ai fixé l'horizon même après qu'il ait disparu dans la nuit, jusqu'à ce qu'un miaulement ne me ramène à la réalité.

- Angel ! Pardonne-moi, je t'ai oublié. Tu dois avoir faim.

J'étais de retour à mon bureau et je vérifiais une dernière fois mon travail. Comme tout était ok j'ai mis mes photos sur ma clef USB et je l'ai mis tout de suite dans mon sac avant d'aller me coucher et me retrouver seule dans mon lit.

Dans le ciel de LondresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant