Chapitre 24

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Simon ouvrait enfin les yeux. La lumière pourtant moins intense que tout à l'heure l'éblouissait et il a pris un peu de temps avant de les ouvrir totalement.

Je caressais son front et ses cheveux. Etonnement il n'avait plus de fièvre. Son visage était apaisé et tout à fait comme dans mes souvenirs.

Je lui souriais, mes yeux toujours remplis de larmes.

De sa main il réussit à me caresser les joues et de son pouce à faire le contour de mes lèvres.

- Mon amour c'est bien toi ?

- Oui. Je suis là près de toi. Je suis tellement heureuse de t'avoir retrouvée.

Il se redressa afin de s'assoir. Je le retenais de peur qu'il n'est pas assez de force pour se redresser si tôt.

- Je vais bien. Ne t'inquiète pas. Je sens mes forces revenir à chaque minute.

- Tu es sûr ? Tu étais si mal tout à l'heure. J'avais l'impression que tu allais cesser d'exister d'un moment à l'autre.

- Je crois que mon état dépend de ta présence.

- Alors je ne te quitterais plus jamais.

- Non Kathleen, tu dois repartir. Si tu es ici avec moi c'est que tu te trouves dans le néant. Je ne veux pas que tu te sacrifies pour me sauver. Il faut que tu saches que même si tu meures on nous séparera. Jamais ils ne nous laisseront nous retrouver. Si tu m'aimes tu dois réagir et vivre pour nous deux.

Je me levais et faisais des allées et venues dans la pièce où nous nous trouvions. Je ne voulais pas entendre ce qu'il me disait. Je voulais rester avec lui. Je voulais être heureuse à ses côtés.

- Kathleen soit raisonnable. Viens, rejoins-moi. Raconte-moi ce que tu as fait depuis que je .... Suis absent. Est-ce que Guillaume est venu t'ennuyer ?

Il avait parlé d'une voix suppliante et me regardait avec ses yeux remplis d'amour pour moi. Je ne voulais pas lui céder mais combien de temps nous laisseront-ils avant de nous séparer encore une fois. Je ne devais pas me montrer capricieuse. Et puis comment ne pas résister aux bras qu'il me tendait maintenant.

Nous étions allongés sur ce lit si blanc. J'étais dans ses bras et il me caressait doucement les cheveux pendant que je caressais délicatement son torse si doux. Je lui ai parlé de ma visite à la Chapelle, d'Aurora, de mon altercation avec Guillaume. Je lui ai dit aussi que j'avais quitté mon travail parce que je n'avais plus la force de continuer à faire ce qui ne me plaisait pas.

Il m'a écouté sans m'interrompre en me serrant dans ses bras jusqu'à ce que j'eus finis.

- Tu n'aurais pas dû le provoquer à la Chapelle tu sais, me dit-il d'une voix claire et apaisante.

- Je le sais, mais il fallait qu'il entende ma colère. Tu comprends ?

- Oui je te comprends. Et je ne sais pas comment j'aurais réagi moi-même si un matin c'est toi qui n'aurait plus été près de moi.

- Tu le savais n'est-ce pas ? Tu savais qu'ils allaient venir te chercher cette nuit-là ?

- Oui, dit-il dans un souffle. Mais je m'y préparais déjà depuis un moment. Le notaire et le banquier ont dû t'appeler ?

- J'ai trouvé les papiers dans ton bureau mais je ne veux pas de cet argent, de l'appartement. J'ai signé dans l'espoir de tout te rendre à ton retour.

Dans le ciel de LondresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant