Amis ou ennemis ? {TERMINÉE}

Chapitre 1: retour à Poudlard

Sur le quai de la voie 9 ¾, les jeunes sorciers se bousculaient et c'était de nouveau la cohue ; comme chaque année.
Drago s'avança sur le quai avec sa mère en poussant son chariot et vit juste en face de lui les trois amis Gryffondor qu'il détestait tant ; La sang-de-bourbes, Weasmoche et le balafré.
Mais, tandis qu'il les insultait au fond de lui-même, il enviait depuis toujours leur si belle amitié qui semblait résister à toutes les épreuves.
Lui, comme amis, il avait deux sombres idiots qui ne savaient même pas aligner un sujet avec un verbe pour former une phrase correcte.
- Hey, Drago ! cria une voix dans son dos.
Il se retourna et vit Pansy qui lui lançait des signes de la main.
'Manquait plus qu'elle ! pensa-t-il en soupirant.
Elle accourut vers lui et lui sauta dans les bras.
- Tu m'as tellement manqué ! cria-t-elle dans son oreille.
Il essaya tant bien que mal de la décoller de lui mais on aurait dit qu'elle s'était enduite de colle extra-forte.
- Pansy ! s'exclama-t-il exaspéré. Veux-tu bien arrêter de me faire ça à chaque fois qu'on se voit ?!
Elle rougit légèrement et se décolla enfin.
Il en profita pour embrasser sa mère et filer dans le Poudlard Express avant que Pansy n'ait encore envie de l'enlacer comme une groupie.
Il s'assit dans un compartiment vide, loin de Blaise, Crabbe et Goyle et soupira un bon coup.
La porte s'ouvrit alors et la tête d'Hermione Granger se pointa.
- Tu as appris la nouvelle, Malefoy ? dit-elle sur un ton froid. Comme on est tous les deux préfets-en-chef de notre maison, on va devoir partager un appartement commun. Je te préviens, je ferais comme si tu n'étais pas là et, à la moindre petite taquinerie, tu rediras bonjour à mon poing.
- Tu as cru que j'avais peur d'une petite sang-de-bourbes comme toi ?! rétorqua-t-il.
Elle voulut répliquer mais son ami Weasley l'appela dans le couloir et elle partit.
Drago soupira de plus bel. Il n'aimait pas parler de la sorte mais c'était sa façon de paraître plus fort. C'était sa façon d'intimider les gens.
Il posa la tête contre la vitre et s'endormit, bercé par le bruit des rails, et rêva qu'il n'était plus un Malefoy.
Son rêve fut cependant de courte durée car le bruit de la porte du compartiment qui s'était ouverte le réveilla.
Crabbe, Goyle, Blaise et Pansy venaient d'entrer.
- On t'a cherché partout, dit cette dernière.
Il grommela et ils s'assirent à côté et en face de lui.
Décidément, il ne pouvait pas être tranquille !
Ils se mirent à parler mais Drago posa sa tête contre la vitre et ne prit pas parti à la conversation.
Comme tous les ans, Hagrid appela les premières années quand le train s'arrêta et les autres montèrent dans les calèches.
La dernière dans laquelle il y avait encore une place contenait Granger et ses amis.
Drago s'y assit à contrecœur.
Il préféra se taire de peur de déclencher une énième dispute et, petit à petit, les contours du château firent leur apparition.
Dans la grande salle, la cérémonie de répartition fut courte et c'était mieux ainsi.
Le professeur Rogue regardait Drago du coin de l'œil et, visiblement, le jeune homme l'avait remarqué.
Mais ce qu'il ne se doutait pas c'était que ce même professeur avait conclus, quelques jours plus tôt, un serment inviolable avec sa mère, l'obligeant à veiller sur le jeune serpentard.
- Drago?
La voix de Pansy le sortit de ses pensées.
- On est au courant pour ton nouveau dortoir, continua-t-elle. J'espère que tu feras voir à cette sang-de-bourbes que c'est toi qui commande et que...
- Ça va, Pansy, la coupa-t-il sèchement, je sais me débrouiller seul.
Après quoi il se leva et sortit de la Grande salle.
Dehors, comme s'il l'attendait, Dumbledore se tenait debout devant les portes.
- Bonjour, Drago, dit-il avec calme. Ça tombe bien que tu sois sorti plus tôt; je dois te montrer à toi et Miss Granger votre futur dortoir commun.
Dragon marmonna quelques jurons inaudible.
- Pardon ? demanda Dumbledore.
- Rien, professeur, rien... souffla-t-il. Mais pourquoi dois-je partager un dortoir avec la Gryffondor ?
- C'est une veille tradition, Drago, répondit le professeur. Les quartes fondateurs de Poudlard ont eu l'idée de ces dortoirs pour lier des liens entre les quatre maisons qui, à l'époque, étaient loin de s'entendre à merveille. Aujourd'hui, les querelles ont presque disparues mais la tradition est restée. Ainsi, le préfet-en-chef de Poufsouffle partagera son dortoir avec la préfète-en-chef de Serdaigle et toi, préfet-en-chef de serpentard, tu le partagera avec Miss Granger, préfète-en-chef de Gryffondor...
Il ne put en dire plus car cette dernière arriva dans le couloir.
- J'ai entendu que vous me cherchiez, professeur ? dit-elle.
- En effet, Hermione, dit Dumbledore, je vais vous accompagner, toi et Mr Malefoy, à votre futur dortoir commun.
Sur ces mots, il prit les escaliers.
Hermione et Drago lui emboîtèrent le pas et il montèrent trois étages.
Ils tournèrent à gauche dans un petit couloir et arrivèrent devant un mur nu.
Dumbledore baissa la tête et les deux jeunes firent de même, découvrant un petit paillasson avec écrit dessus : Préfets-en-chefs Gryffondor et Serpentard.
- Chocogrenouille! s'exclama-t-il.
Le paillasson se souleva alors comme une trappe et laissa apparaître un trou dans le sol.
- Après vous! dit Dumbledore en les invitant à descendre.
Drago se lança le premier et s'assit sur le sol, les jambes dans le trou qui s'avérait être un long toboggan.
Il se laissa glisser dans le tunnel sombre et atterrit dans une grande pièce circulaire avec en son centre une énorme cheminée.
Hermione et le professeur le succédèrent.
La pièce était assez grande pour y faire une fête et il y avait un long canapé devant la cheminée.
Dumbledore les invita à faire le tour.
De chaque côté de la pièce, il y avait un bureau et une longue bibliothèque et, sur le mur du fond, il y avait deux portes situées à une grande distance l'une de l'autre.
Derrière la cheminée, il y avait une petite cuisine se constituant uniquement d'un réchaud et d'un petit plan de travail ainsi qu'un mini-frigo.
- Voici votre "chez-vous", s'exclama Dumbledore. Maintenant, je vais vous laisser vous reposer. Au revoir!
Ils le saluèrent et il remonta par une échelle qui menait à une autre trappe à l'autre bout de la pièce.
Dès qu'il fut hors de vue, Hermione alla visiter sa chambre et Drago s'affala dans le canapé.
La chambre de la jeune fille était également circulaire aux couleurs de Gryffondor mais assez petite; elle ne contenait qu'un grand lit rond et une armoire pour qu'elle puisse y mettre ses vêtements qui avaient été apporté sans doutes par des elfes.
Elle pensa que, du côté de Drago, ça devait être à peu près la même pièce mais aux couleurs de Serpentard.
Elle entendit des voix dans la pièce principale et elle s'y précipita.
- Tu n'as rien n'a faire ici, Weasmoche ! pesta Malefoy en s'approchant dangereusement de Ron qui venait d'entrer par la trappe qui se terminait par une échelle.
- Je viens voir mon amie! répondit Ron du tac au tac. Parce que, moi, au moins, j'ai des amis!
C'était évidemment le mot de trop.
Drago se jeta sur Ron et Hermione essaya de les séparer.
- Ron, s'il te plaît, sors... dit Hermione pour calmer le jeu. Je te rejoins en haut.
Ron obéit, encore sonné de la récente dispute entre lui et Drago et remonta la trappe, les pieds de plomb.
Hermione ne tarda pas à le rejoindre.
- Pourquoi tu es venu ?! s'exclama-t-elle.
- A ton avis ? dit sarcastiquement Ron. Pour te voir! Et si c'est comme ça à chaque fois que je viendrais...
- Pas question que tu reviennes ! le coupa-t-elle. Désormais, c'est moi qui viendrais vous voir et pas l'inverse.
Ron grommela mais Hermione n'avait pas envie de discuter davantage.
Il finit par partir se coucher tandis qu'Hermione revenait dans son dortoir.
Elle se positionna devant Drago, les mains sur les hanches.
- Première règle de notre "vie commune": pas d'amis ici ! dit-elle avec autorité. Et ce n'est que le début de la liste des règles qui devront être respectées à l'avenir.
- Ce ne sera pas toi qui les inventera toutes, Granger! répliqua-t-il avec un sourire. Qui dit "vie commune" dit deux personne donc on inventera les règles À DEUX.
Hermione ne put empêcher un sourire.
Peut être que cette colocation ne sera pas si difficile que ça, après tout ?