Amis ou ennemis ? {TERMINÉE}

Chapitre 9: confession

Drago reconnut fort bien son oiseau et dévala à toute vitesse les gradins pour le suivre à l'extérieur du stade où personne ne le verrais.
Hermione remarqua que quelque chose n'allait pas chez Drago et décida de le suivre, descendant discrètement les gradins elle aussi pour ne pas alerter ses amis.
Drago courrait à présent et s'éloignait peu à peu de l'endroit où se déroulait le match.
Hermione était derrière lui et ils suivaient tous les deux le minuscule oiseau qui était à cinq mètre au dessus de leur tête.
- Accio Nimbus 2001 ! cria Drago en pointant la fenêtre de son dortoir de sa baguette.
Après quelques instants, son balais arriva et il l'attrapa au vol.
Il monta dessus et Hermione l'arrêta en le rattrapant:
- Drago ! Attend-moi !
Il fut surpris de la voir là et la laissa monter derrière lui.
Elle s'accrocha à la taille du Serpentard et le balais s'envola dans les airs à la poursuite de l'oiseau.
Hermione se cramponna un peu plus à Drago et ils prirent de la vitesse.
Leurs écharpes voletaient derrière eux.
Le vent sifflait dans leur oreilles, la fraîcheur d'hiver leur glaçait les os mais ils continuaient d'avancer.
Ils étaient toujours dans la propriété de Poudlard mais n'allaient pas tarder à entrer dans la forêt Interdite.
À un moment, l'oiseau, épuisé, descendit petit à petit et se posa au sol.
Drago fit de même et posa le balais à bonne distance de l'animal qui buvait à un flaque d'eau.
Il ordonna à Hermione de rester là où elle était et s'approcha légèrement de son oiseau.
Lentement, il l'attrapa avant qu'il ne puisse s'envoler à nouveau.
- Je te tiens petit bonhomme, lui souffla-t-il à l'oreille.
L'oiseau paillait et essayait de se débattre pour sortir des mains de son maître.
Il était comme effrayé.
- Ne t'en fais pas, le rassura Drago. Tu es près de moi, maintenant et tout ira bien...
Hermione le regarda avec étonnement.
Elle ne savait pas que Drago était autant attentionné envers un petit être.
Elle pensait qu'il ne s'en souciait pas vu qu'il l'avait caché dans son armoire.
Elle se trompait bien...
Il le déposa dans sa poche et remonta sur le balais.
- Tu viens, Hermione ? demanda Drago.
- Pas avant que tu ne m'aie expliqué comment tu as eu cet oiseau, répondit-elle avec détermination. Je te signale que la question est restée suspendue l'autre soir à l'infirmerie.
Drago sembla mal à l'aise.
La question était inévitable.
- Je ne crois pas que ça soit le lieu pour en parler, répondît-il. Monte sur le balais et dès que nous serons arrivés au dortoir, je t'expliquerai tout.
Hermione opina et enfourcha le balais, en entourant la taille de Drago de ses bras fins.
Ils retraversèrent le parc et regagnèrent le château.
Dans les couloirs, tous les élèves parlaient de la victoire de Gryffondor grâce au vif d'or que Harry avait fini par attraper.
Hermione prit Drago part la manche et l'emmena dans une partie reculée du château ou personne ne venait jamais.
- Voilà, dit-elle, tu peux m'expliquer...
- Tu es sure que personne ne nous entendra d'ici ? demanda Drago en jetant des regards furtifs.
- Si je n'étais pas sure, je ne pourrais pas faire ça, répliqua Hermione en l'empoignant par le col.
Elle l'embrassa fougueusement puis, quand elle se décolla, lui décocha un sourire satisfait.
- Bon...alors, je vais t'expliquer... dit-il, je n'ai pas le choix de toute façon...
Il respira un bon coup et continua:
- C'est assez délicat à expliquer mais je connais cet oiseau depuis sa naissance; je l'ai eu sous forme d'œuf. En fait, il ne m'appartenait pas; c'était mon meilleur ami qui l'avait gagné dans un jeu sorcier.
« Il s'appelait Pierre et était d'origine française. Il était venu en Angleterre à l'âge de cinq ans. On était les meilleurs amis du monde mais, évidemment, quelque chose est venu gâcher ma vie qui semblait parfaite à l'époque.»
Sa voix trembla et il s'assit par terre de peur que ses jambes ne flanchent.
Hermione le suivit et s'assit également.
- Pierre est mort à 10 ans, continua-t-il, par des moldus qui lui ont tirés dessus...
Il s'arrêta encore une fois et Hermione remarqua qu'il pleurait.
- Je l'ai découvert dans son jardin, la poitrine en sang et les moldus en train de détaler. Je me suis agenouillé et il m'a prononce ses dernière paroles: «Prends l'œuf, Dray... Prends l'œuf et ne l'abandonne jamais... et à chaque fois que tu regardera l'oiseau, tu penseras à moi.»
Il laissa échapper un sanglot et Hermione l'enlaça.
C'était la première fois qu'il se confiait à quelqu'un et pas à n'importe qui; à une sang-de-bou... a une née-moldue.
Il ne l'aurait jamais cru...
Ca lui avait fait du bien de tout lâcher, tout avouer.
Il avait l'impression de s'être débarrassé d'un poids au cœur qui l'alourdissait depuis six ans déjà.
Dans la Salle comme de Gryffondor, Harry était acclamé par
les élèves pour sa récente victoire.
Après une courte fête, il réussit à s'extirper de la foule pour aller s'isoler dans le dortoir des garçons.
Il n'avait pas vu Hermione depuis la fin du match et ça l'inquiétait un peu.
Il prit la carte du maraudeur et chercha son amie des yeux.
Bien qu'il eu du mal il finit par trouver son nom inscrit dans un coin du château, très très proche de Malefoy.
Qu'est ce qu'ils faisaient aussi proches l'un de l'autre ?
Ni une, ni deux, il se leva, emportant la carte avec lui, et dévala les escaliers, marchant d'un pas rapide dans les couloirs.
Il croisa des regards bougons de la part des Poufsouffle qui avaient perdus mais les ignora et continua son chemin.
Quand il arriva à la hauteur de l'endroit où ils étaient, il ne remarqua pas les deux noms s'éloigner de la carte et se retrouva devant un endroit vide.
Il regarda à nouveau la carte et se tapa le front; ils avaient filés.
Ils se dirigeaient maintenant, opposés l'un de l'autre, à leur dortoir où ils se retrouvèrent.
Il rebroussa chemin mais ne s'avoua pas vaincu pour autant.
Il se promit d'en parler très vite à Hermione.
Il eut l'occasion de lui parler le lendemain matin quand il la croisa dans les couloirs, avant d'aller déjeuner (petit-déjeuner en France).
- Bonjour Hermione ! s'exclama-t-il en la rattrapant. Je peux te parler après le petit déjeuner ?
- Tu peux me parler maintenant, répondit-elle.
Ils entrèrent dans la Grande Salle et s'assirent à leur place habituelle.
- Comment ca se passe avec Malefoy ? demanda Harry en se servant un croissant. Tu as remarqué un éventuel tatouage qui ressemblerait à la marque des Ténèbres.
- Ca se passe bien, assura Hermione.
Elle se rappela alors ce qu'elle avait remarqué sur son bras à plusieurs reprise.
À présent, elle ne doutait plus; elle savait qu'il portait la marque mais j'étais pas prête à en parler à Harry.
Elle-même n'arrivait déjà pas à s'en remettre.
- Mais je n'ai rien remarqué sur son bras, continua la Gryffondor.
Harry hocha la tête.
Il savait qu'elle ne lui disait pas tout mais il ne voulait pas insister.
Les vacances de Noël approchaient à grands pas et les élèves étaient de plus en plus excité à l'idée d'avoir deux semaines de congé.
Mais Hermione n'avait pas le temps de penser aux vacances; elle réfléchissait plutôt à la soirée que le professeur Slughorn allait organiser pour Noël.
Les invités pouvaient inviter une personne et son choix avait été vite fait; elle voulait s'y rendre avec Drago.
Mais, si les gens les voyaient à deux...
Elle ne parlait toujours pas à Ron qui passait son temps à flirter avec cette pimbêche de Lavande Brown.
Elle réfléchissait à une solution pour venir à la soirée avec Drago sans que personne ne s'en rende compte.
Justement, pendant qu'elle réfléchissait devant la cheminée, celui-ci arriva et s'installa à côté d'elle.
Il lui donna un bisou sur le front mais elle ne bougea pas.
- Ca ne va pas, Mione ? demanda-t-il.
Depuis qu'il s'était confessé à elle, il se sentait désormais plus à l'aise avec elle et leur relation avait beaucoup évolué.
- Si, si, répondît-elle. Je suis perturbée à cause de la soirée de Slughorn... Je ne veux pas y aller sans toi.
- Tu pourrais m'inviter mais on ne resterait pas ensemble, proposa Drago.
- Je ne vois pas l'intérêt dans ce cas là... soupira-t-elle.
- Si justement ! s'exclama-t-il avec enthousiasme. On fait une apparition en restant éloignés pendant quelques minutes puis on s'éclipse à deux. Si quelqu'un me demande avec qui je suis venu je n'ai qu'à improviser...
Elle hocha la tête pour acquiescer.
Ca lui semblait être une bonne idée.
Mais ils ne devaient pas se réjouir trop vite de cette soirée et des vacances car il restait encore une semaine laborieuse de cours.
Surtout que l'horrible professeur Rogue se faisait encore plus redoutable ces temps-ci.
Le dernier après midi de cours, alors que les Serpentards et les Gryffondors avaient cours de défense contre les forces du mal ensemble, Hermione n'aperçut pas Drago dans les cachots.
Le professeur commença son cours sous le silence total des élèves terrorisés.
Puis, la porte s'ouvrit à la volée dans un fracas qui brisa le silence pesant; c'était Drago.
- Dé...désolé...monsieur... bégaya-t-il en reprenant son souffle. C'est...le...professeur...McGonagall...
- Arrêtez de batifoler Mr Malefoy ! pesta le professeur avec rage. Vous serez en retenue demain soir pour votre retard ! Allez vous assoir maintenant et veillez à vous faire petit.
Les élèves échangèrent des regards de stupeur.
Tous étaient étonné de la façon dont le professeur Rogue avait parlé à Malefoy, décrété comme étant son élève préféré.
Drago s'exécuta, rouge de honte et révolté.
Le lendemain soir, il était sensé aller à la soirée avec Hermione et non exécuter les tâches de Severus Rogue !
C'était décidé, il irait lui parler à la fin du cours.
Il était sûr qu'il y avait là un grand malentendu et qu'il réussirait à le convaincre de lever la punition.
Hermione se tourna vers lui et articula une phrase qui ressemblait à «Qu'est ce qu'il se passe ?».
Drago n'y prit pas attention et se concentra sur le cours.
Quand enfin le professeur annonça la fin du cours, tous les élèves sortirent en bavardant.
Tous sauf Drago...
Le professeur ferma la porte des cachots après le dernier élève et fut surpris de voir que Drago était toujours dans la classe.
- Professeur, dit-il, est-ce que je peux vous parler de ma retenue ?
- Ne te donne pas cette peine, Drago, répondit celui-ci, je ne reviendrai pas sur mes propos.
Il avait parlé avec un ton sec et déterminé que ca aurait poussé tout élève à abandonner sa requête.
Mais Drago n'était pas du genre à abandonner.
Il était un Malefoy tout de même.
- Professeur, continua-t-il, vous pouvez reporter cette retenue à plus tard, s'il vous plaît ? Vous pourrez même me punir un mois entier mais, s'il vous plaît, pas demain soir. Je dois aller à la soirée de Slughorn.
La bouche du professeur s'étira en un rictus satisfait.
- Raison de plus pour vous punir demain soir, dit Rogue. De toute façon, je crois que le professeur Slughorn ne vous a pas invité à cette petite soirée privée.
- Quelqu'un m'y a invité.
Drago se plaqua les main sur sa bouche.
Il en avait peut être trop dit...