Chapitre 14: Crise de jalousie

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Il n'en fallait pas plus pour réveiller en eux leur esprit de compétition.
Chacun pour soi et aucune règle.
Pour éviter les projectiles, ils plongeaient sous des tas de neige ou sous des sapins.
De temps en temps, des éclats de rire fusaient et montraient bien que leur ancienne complicité venait totalement de renaître.
Un instant, Hermione oublia de penser à Drago et replongea dans les joies de l'amitié.
D'ailleurs, celui-ci s'était retrouvé seul dans la Grande Salle.
Il était prêt à retourner à son dortoir lorsqu'il entendit des éclats de rire venir du parc.
Il s'approcha des portes ouvertes et découvrit les trois amis, dont il avait toujours envié l'amitié, en plein amusement.
Il eut une pointe de jalousie qu'il oublia vite quand il se souvint que lui aussi avait désormais une amie; Hermione.
Une amie, une confidente, une petite-amie surtout mais aussi une colocataire...
Il se surprit à les regarder avec envie en train de se jeter des boules de neige comme lui l'avait fait avec Hermione.
Il finit par détourner le regard et monta quatre à quatre les escaliers pour arriver à son dortoir.
Il glissa le long du toboggan puis, une fois en bas, alla ouvrir la cage de son oiseau.
Il prit alors son magazine de basket-ball et s'étala sur le canapé pour le lire tranquillement.
Une demi-heure plus tard environ, Hermione descendit elle aussi par le toboggan, trempée de la tête au pied.
Ignorant ses habits mouillés, elle s'installa près de Drago en soupirant, le sourire au lèvres.
- Apparemment, observa Drago, tu t'es réconciliée avec Weashmoche et Le Balafré ?
- Eh ! protesta celle-ci. Arrête de les appeler ainsi !
Drago éclata de rire et la prit dans ses bras.
- Je rigole, lui dit-il à l'oreille. Même si je ne les aime pas, je suis heureux que tu sois de nouveau amis avec ces deux-là.
Et il était sincère...
Hermione se blotti contre lui et posa sa tête dans son cou.
- Je t'aime... lui souffla-t-elle.
- Je t'aime aussi, répondit-il.
Ils durent se séparer car Drago devait passer au bureau du professeur Rogue.
Dès qu'il fut partit, Ron entra dans le dortoir, seul.
- C'est bon ? demanda-t-il. Drago est partit ?
- Ron ?! s'étonna Hermione. Qu'est ce que tu fais ici ?
- Je viens te rendre une petite visite surprise ! s'exclama celui-ci.
- Et Harry ? demanda-t-elle.
Il haussa les épaules pour dire qu'il ne savait pas où il était.
Il alla s'asseoir à côté d'elle et se colla un peu trop au goût de la Gryffondor.
Elle recula un peu.
Il fit semblant de s'étirer et passa sa main autour du cou de la jeune fille.
Elle l'enleva immédiatement.
- Ron... dit-elle. Je t'ai déjà dit que... enfin, je ne suis pas intéressée. Tu sais, je n'ai pas envie de gâcher mon amitié avec toi...
- Mais je suis fou de toi 'Mione ! répondit-il, la mine dépitée. Je donnerais tout pour que cet amour sois réciproque ! Je peux attendre si tu veux; attendre que ton amour sois le même que le mien...
- Ce serait débile et inutile, Ronald, dit Hermione. Je ne crois pas pouvoir d'aimer un jour plus qu'en ami...
Elle se mordit la lèvre pour s'empêcher de lui dire qu'elle était prise.
Il se colla un peu plus mais, étant au bout du canapé, elle ne pouvait plus reculer. Décidément ce qu'il était insistant lui !
En voyant son malaise, Ron finit par se décoller mais la regardait avec des cœurs dans les yeux.
Drago revenait dans son dortoir après s'être entretenu avec le professeur Rogue au sujet de l'emprisonnement de son père.
Sujet qui l'avait quelque peu énervé.
Il descendit par le toboggan et qui il voyait en face de lui ?
Les têtes d'Hermione et de Wealsey côte à côte dans le canapé. Un peu trop côte à côte.
Il n'en fallait pas plus pour l'énerver d'avantage.
Il était resté calme quand Hermione lui avait raconté sa discussion avec Wealsey mais était en train de bouillonner à l'intérieur en sachant qu'il avait de la concurrence.
Même si Hermione lui avait dit qu'elle avait bien fait savoir à Wealsey qu'il n'y avait aucune chance, ce qu'il voyait là prouvait le contraire.
Il s'avança à grand pas et se posa devant eux, le visage furieux.
- Qu'est ce que tu fiches ici, Weasley ?! cracha-t-il. Et puis dégage de ce canapé !
Hermione avais l'air apeurée et Ron semblait aller pour le mieux.
- Figure toi que je parlais tranquillement avec mon amie ! répliqua Ron.
- Justement, dit Drago avec hargne, tu es un peu trop près d'elle.
Il fit des grands yeux à Hermione qui se leva directement pour se poser à côté de lui.
Ron resta assis.
- Qu'est-ce que ça peut te faire ?! s'exclama celui-ci. Elle ne t'appartient pas à ce que je sache !
Hermione tira Drago par le bras et lui fit à son tour de gros yeux pour qu'il comprenne qu'il devait se taire et ne rien dire mais Drago était plus jaloux que jamais.
- Contrairement à toi, je ne me suis pas pris un râteau de sa part ! lança Drago avec un sourire narquois.
Ron ne sembla pas comprendre sur le coup puis ses yeux s'agrandirent, ce qu'il signifiait qu'il venait de comprendre.
- Comment ? Oh...Hermione ? Toi...lui? bafouilla-t-il en perdant le cours de ses idées.
Il s'arrêta de parler, respira un grand coup et continua:
- C'est pour ça, hein ?! Ton cœur est déjà prit par Malefoy ?! J'aurais dû m'en douter mais j'étais trop aveuglé par l'amour que j'éprouvais pour toi ! Et dire qu'hier j'ai cru que tout allait redevenir comme avant.... Mais je me suis trompé; rien ne sera jamais comme avant!
Il tourna les talons mais Hermione le retient par le bras.
- Ron, attend ! s'écria-t-elle. Laisse-moi au moins t'expliquer ! Je ne veux pas perdre ton amitié et celle d'Harry.
- Trop tard, dit-il en se dégageant de l'emprise d'Hermione et en se dirigeant vers la trappe.
Lorsqu'il eut quitté la pièce, Hermione se tourna vers Drago.
- Qu'est ce qu'il t'a pris de le lui dire ?!
- Il fallait bien qu'il l'apprenne, dit Drago en croisant les bras.
- Tu ne comprends pas Drago ! s'exclama-t-elle. Je viens de me mettre les deux amis que je venais de retrouve à dos ! Tu ne comprends rien et tu ne comprendras jamais car tu n'as jamais eu d'amis ! De toute façon, les mangemorts n'ont pas d'amis et toi tu en es un non ?
Furieuse, elle n'attendit pas qu'il réagisse et s'enferma dans sa chambre.
Drago était désemparé.
Comment a-t-elle pu lui dire une chose aussi blessante alors qu'il ne faisait que la protéger ?
Les larmes lui montèrent aux joues et il s'enferma lui aussi.
Elle avait raison; il ne connaissait pas l'amitié et n'était qu'un pauvre mangemort.
D'ailleurs, comment le savait-elle ?
Peut importe, elle avait dit quelques chose d'irréparable aux yeux de Drago.
Il était tombé fou amoureux d'elle, lui faisait confiance et voilà qu'il se retrouvait seul à nouveau.
Son cœur saignait, un torrent de larmes s'écoulait de ses yeux mais il restait là, sans bouger, à genoux sur la moquette de sa chambre.
Drago alla dans la salle de bain se passer de l'eau sur le visage.
L'eau se mêlait à ses larmes qui n'avaient pas cesser de couler.
Il se sentait con de pleurer pour elle mais il n'en pouvait rien; il était devenu amoureux et l'amour empêchait d'arrêter sa tristesse.
Il enleva sa chemise pour prendre une douche mais ses yeux s'arrêtèrent sur sa marque des Ténèbres, bien noir et omniprésente sur sa peau pale.
Cette marque qui signifiait qu'il était un monstre, tout comme son père.
Cette marque à cause de laquelle il pleurait à présent.
Plus la regardait, plus le monde autour de lui semblait s'effondrer.
Pris de vertiges, il tomba à genoux sur le carrelage blanc de la salle de bain.
Sans se contrôler, il porta sa main à son bras et griffa violemment sa marque.
Il poussa un petit cri étouffé de douleur mais cette douleur était moins pire que celle de son cœur.
Il se griffa encore et encore, s'infligeant des plaies plus douloureuses à chaque griffe.
Du sang commença à couler de son bras, recouvrant à moitié sa marque est tachant le carrelage immaculé.
Le sang de l'empêcha pas de continuer et il se mutila davantage.
Ses larmes coulaient toujours et rejoignaient les gouttes de sang avant de tomber par terre.
Au bout d'un moment, la douleur devint trop forte et il se contraint à arrêter.
Il se releva tant bien que mal, s'aidant du lavabo et se regarda dans le miroir.
Il se faisait lui-même peur.
Doucement pour ne pas se faire encore plus mal, il passa son bras sous l'eau froide pour permettre au sang de disparaître dans les tuyaux.
Il nettoya tout le sang au sol qui n'avait pas encore séché et fila sous la douche.
Au contact de l'eau chaude contre ses plaies, le sang se remit à couler et ça l'inquiéta.
Et s'il faisait une hémorragie ?
Il regretta alors son acte mais ça lui avait changé les idées. Pendant un court instant, il avait cessé de penser à elle...
Ignorant le dîner (déjeuner en France) qui devait deja être servi dans la Grande Salle, il fit les cent pas en rond dans sa chambre circulaire.
Il réfléchissait à la seule question qui lui trottait dans la tête:
Comment Hermione savait-elle pour la marque ?
Dans sa propre chambre, Hermione s'était calmée de sa furie et, vidée de ses forces, s'était étalée sur le bout de son lit.
Elle poussa un long soupir de désolation.
Maintenant, à cause de son caractère, elle venait de perdre trois amis précieux.
Elle savait que Harry avait recommencé à lui parler mais Ron lui dirait surement ce qu'il venait de se passer et elle pouvait être sûre de perdre son amitié à lui aussi.
Elle se retrouvait seule, Ginny et Luna étant rentrées chez elles.
Elle se demandait pourquoi elle s'était autant énervée sur Drago et regrettait énormément ses paroles plus que vexantes.
Elle n'aurait jamais dû le traiter de la sorte. Après tout, si il s'était montré autant jaloux en la voyant avec Ron, c'est qu'il tenait à elle, qu'il était amoureux d'elle...
Elle voulut se lever, entrer dans sa chambre et s'excuser jusqu'à ce qu'il la pardonne mais son orgueil l'en empêcha.
Ils restèrent ainsi cloîtrés dans leur chambre respective durant tout de reste de la journée.
Pour un réveillon de Noël, ils avaient tous les deux connu mieux...

Amis ou ennemis ? {TERMINÉE}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant