Chapitre 19: St-Valentin

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Le mois de janvier se termina et emporta avec lui les dernières neiges.
Février arriva et une nouvelle sortie à Pré-au-Lard était prévue pour la St-Valentin.
Hermione se réjouissait déjà de passer la journée en compagnie de Drago.
Depuis qu'il était revenu au château, ils ne se cachaient désormais plus malgré les remarques cinglantes que Drago avait reçu durant les premiers jours.
Mais, les Serpentard avaient finis par se lasser qu'il ne réagisse pas à leurs répliques et avaient fini par se trouver une autre tête de turc.
Le matin de la fameuse "fête des amoureux", toutes les filles trépignaient d'impatience au petit déjeuner et avaient hâte de partir pour Pré-au-Lard.
À la table des professeurs, McGonagall faisait part de ses observations à Dumbledore.
- Il me semble que Miss Granger est moins attentive en cours, Albus, dit-elle. J'ai peur pour ses examens de fin d'année.
- Voyons Minerva, répondit-il avec un sourire, il ne faut pas douter des compétence de Miss Granger... C'est l'amour qui fait ça !
- Que voulez-vous dire par là ? demanda McGonagall.
- Elle et Mr Malefoy se sont fortement rapproché depuis le début de l'année, dit-il avec malice. Voyez-en par vous même !
Il montra d'un coup de bras le couple assis à la table des Gryffondor, Hermione étant occupé à faire goûter un bout de croissant à Drago.
- Je ne pensais pas cela d'elle ! s'exclama McGonagall, outrée.
- Oh mais ne vous inquiétez pas, Minerva, interrompit Dumbledore, le ton calme, elle se rendra vite compte que son amant n'est pas celui qu'elle croit...
Il termina sa phrase le sourire aux lèvres, ce qui laissa penser à McGonagall qu'il avait une idée derrière la tête.
Elle lui demanda donc:
- Comment ça ?
- Malefoy a reçu une mission de Voldemort, dit Dumbledore sans aucune crainte à l'évocation de ce nom interdit, et il doit me tuer.
McGonagall poussa une exclamation de surprise mais le directeur la fit taire discrètement.
- Enfin, taisez vous ! dit-il en baissant le ton. C'est une information confidentielle ! Bref, je disais qu'il avait pour mission de m'éliminer et que Miss Granger ne le trouvera plus tellement à son goût après avoir découvert son secret...
Mais Dumbledore se trompait...
Drago n'avait plus l'intention de le tuer car, lors de sa visite à l'hôpital, il avait donné la lettre à sa mère. La lettre où il lui expliquait tout.
Malheureusement pour lui, il n'avait pas encore eu l'occasion de parler à Rogue pour lui annoncer que ce devait être lui qui tuerait le directeur.
Et il comptait le faire le soir-même...
En partant pour Pré-au-Lard, Hermione n'avait qu'une seule idée en tête; passer la journée en compagnie de Drago.
Après tout, c'était leur fête...
Harry, lui, était toujours en doute affectif et c'était pour cette raison qu'il n'avait invité personne à passer la fête avec lui.
Il passerait sa visite à Pré-au-Lard en compagnie de Ron qui n'avait, lui non plus, pas de Valentine.
Quand ils passèrent devant le salon de thé de Madame Pieddodu, Harry ressenti une pointe de nostalgie en pensant qu'il s'y était rendu l'année passée avec Cho.
C'est justement là que se rendirent Hermione et Drago, malgré les protestations de Drago qui pestait que ce n'était pas un endroit où il aimerait être vu.
Hermione le traina quand même de force et ils s'assurent à une table décorée avec des roses rouges.
Assis à table, Drago ne cessait de jeter des coups d'œil furtifs pour s'assurer que personne ne le voyait.
Mais, quel Serpentard irait s'aventurer ici ?
Lorsque leurs bierreaubeurres arrivèrent, Hermione se pencha à terre et sortit de son minuscule sac un grand paquet emballé dans un papier-cadeau rouge.
- Joyeuse St-Valentin, Dray ! s'exclama-t-elle.
Drago sembla surpris et, avant de déballer son cadeau, il tendit le sien à Hermione.
Elle déballa son cadeau qui s'avéra être un appareil photo.
- Ce n'est pas n'importe quel appareil photo ! s'exclama Drago avec un sourire. C'est un appareil photo sorcier. Comme ça, toutes tes photos pourront bouger... Il faut avouer que les photos moldues sont un peu ennuyeuse.
Hermione éclata de rire tandis qu'il ouvrait son propre cadeau.
C'était un magnifique livre aux reliures dorée qui était en fait un album photo de ses matches de quidditch.
Elle avait réussit à amasser assez de photos datant de sa première à sa sixième année auprès de Colin Crevey qui en avait un paquet.
- Merci, 'Mione ! lui dit-il en se penchant sur la table pour l'embrasser.
Après avoir bu leurs bierreaubeurres, Hermione insista pour passer chez Honneydukes pour se réapprovisionner en bonbons où ils rejoignirent Harry et Ron.
Quand ils rentrèrent le soir-même à Poudlard, Drago quitta la file des élèves pour se diriger vers les cachots.
Après trois coups cognés à la porte du bureau de Rogue, celui-ci ouvrit, visiblement énervé qu'on le dérange.
- Que voulez-vous, Drago ? demanda-t-il en le fusillant du regard.
- Je voudrais vous parler, répondit Drago. Vous parler de "ma mission".
Aussitôt, Rogue ouvrit grand la porte et le fit entrer. Il tourna derrière le bureau, s'assit à sa place et invita Drago à s'assoir en face de lui.
- Non, merci, dit Drago en refusant de s'assoir. Ce ne sera pas long.
- Alors, abrégez, pesta Rogue. Je n'ai pas que ça à faire...
- Vous avez gagner ! l'interrompit le Serpentard. Je vous lègue ma mission !
- Q...quoi ?! M...mais pourquoi ? demanda Rogue décontenancé. Vous vous dégonflez ?
- C'est ca, oui ! affirma Drago sans aucune crainte. Je ne suis pas un meurtrier et si, vous, vous en êtes un, vous pouvez le tuer ! Vous aviez bien dit que vous aviez fait le serment inviolable avec ma mère, non ? Donc, si j'abandonne, vous êtes contraint de le faire !
Drago reprit son souffle et finit par s'assoir.
Rogue resta abasourdit des derniers mots de son élèves.
Comment pouvait-il se désister alors que les Malefoy était déjà charriés chez les mangemorts ?!
Ca ne ferait qu'empirer leur situation initiale !
Mais, tout était gagnant pour lui; s'il tuait Dumbledore, jamais plu Voldemort ne douterait de sa fidélité et il n'y verra que du feu de son double-jeu.
C'était gagnant-gagnant.
- C'est d'accord, répondit Rogue après un instant, j'accepte de reprendre le travail que vous refusez d'accepter sous peine que cette fille vous fait tourner la tête !
- Vous n'avez pas à vous mêler de ma vie privée ! cracha Drago avant de tourner les talons et de sortir, furieux.
Hermione, elle, était allée chez les Gryffondor pour passer du temps avec Ginny et Emma qu'elle n'avait pas vu de la journée.
- Quoi de neuf les fil...
Elle s'arrêta, voyant que Ginny pleurait.
Elle s'approcha d'elle et la serra dans ses bras.
- Qu'est ce qu'il s'est passé ? demanda-t-elle à Emma.
Ginny pleurait toujours à chaude gouttes tandis que Emma relatait les faits à Hermione.
- C'est Harry, dit-elle en rougissant. Elle pensait qu'il ressentait la même chose pour elle et elle a voulu l'embrasser pour la St-Valentin. La pauvre s'est fait rejetée sous prétexte qu'il n'était pas sur de ses sentiments...
Hermione ouvrit grand les yeux sous le choc de la nouvelle et se pencha sur Ginny pour la consoler.
- Gin' ! Sèches tes larmes et calme toi, d'accord ? Je sais que Harry a agi comme le pire des cons mais ce n'est pas une raison pour te lamenter ! Tu es une Gryffondor; tu es sensée être courageuse !
La dernière remarque d'Hermione la fit sourire.
Elle releva les yeux, en reniflant, des mèches rousse lui cachant le visage.
- Si Harry n'est pas assez intelligent pour savoir que tu es une fille géniale, dit Hermione en dégageant les mèches de son visage, tant pis pour lui ! Il rate vraiment quelque chose !
- M...Mais je pensais que..j...je lui plaisait... dit Ginny entre deux sanglots.
- Je le pensais aussi ! affirma Hermione. Et il changera d'avis, j'en suis sure !
Après avoir totalement consolé son amie, Hermione du rentrer car le couvre-feu allait bientôt être dépassé.
Sur le chemin qui la menait à son dortoir, elle croisa Harry qu'elle bouscula violemment.
Mais, le temps qu'il ne se rende compte de la personne qui l'avait poussé, Hermione avait disparu au coin d'un couloir.
Quand elle rentra dans son dortoir, épuisée, elle s'empressa de rejoindre les bras chaleureux de Drago sur le canapé.
Elle poussa un long soupir qui fit penser à celui-ci qu'elle avait eu une fin de soirée éprouvante.
- Ca ne s'est pas bien passé chez les Gryffondor ? demanda-t-il en l'embrassant sur le front.
- Harry s'est comporté comme un con et, résultat des courses, Ginny pleure ! s'exclama Hermione un peu trop remontée contre son meilleur ami.
- Harry se comporte toujours comme un con ! releva Drago avec un sourire.
- Eille ! s'exclama-t-elle en lui donnant une petite tape sur le bras.
Il riposta en commençant à la chatouiller et la bataille de "chatouilles" commença.
Les mois passèrent sans que rien ne vienne perturber la petite bulle de bonheur qui s'était formé autour de Drago et Hermione.
Harry avait fini par s'excuser auprès de Ginny et ils vivaient désormais le parfait amour au détriment de Emma qui avait le cœur brisé mais qui ne l'avait encore dit à personne.
Mais un jour, alors que le printemps faisait refleurir les fleurs, Drago reçu une lettre qui vint chambouler son quotidien enchanteur.
Il reconnu trop bien l'écriture serrée mais malgré tout bien formée de son père.
Il craignait déjà le pire en l'ouvrant.
« Cher Drago,
Comme tu peux te douter, je suis sorti d'Azkaban grâce au Seigneur des Ténèbres et je compte bien te voir bientôt pour qu'on discute de ta mission.
Je t'attend près de l'armoire à disparaître cet après-midi à 16h.
Viens seul et essaye de ne pas te faire suivre.
Ton père.»
- Ca ne va pas ? demanda Hermione en voyant le visage de Drago pâlir.
- Mon père est sorti d'Azkaban et il veut me voir, répondit-il, aujourd'hui à 16h.
Il voulut lui parler de la mission mais se retint car il avait oublié qu'elle n'en savait rien.
Apparement, sa mère avait su garder le silence sur son désistement ainsi que sur son amour pour Hermione.
Cet après-midi, il allait devoir lui faire face et lui avouer la vérité; c'était la seule chose à faire...
- Je viendrais avec toi voir ton père ! s'exclama Hermione. Mais comment vas-tu sortir du château à une heure pareille.
- Je ne sortirais pas, annonça-t-il. Il y a une armoire à disparaître dans la Salle sur demande qui est reliée au magasin Barjot et Beurk et c'est impossible que tu vienne, 'Mione ! Il pourrait te voir ! Je n'ai pas envie qu'il te fasse de mal lorsque je lui annoncerait que je sors avec une née-moldue.
Hermione rougit lorsqu'elle entendit ces mots.
Ainsi, pour elle, il allait avouer la pire chose qu'un Malefoy puisse avouer à son père.
Si ça ce n'était pas une preuve d'amour...
- Ne t'inquiète pas; je trouverais un moyen de me rendre invisible ! s'exclama-t-elle en se levant du canapé. Attend-moi là ; je reviens.

Amis ou ennemis ? {TERMINÉE}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant