Chapitre 4

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Je me réveillai en entendant mon téléphone vibrer. Je ne pris pas la peine de vérifier l'heure ni le destinataire et décrochai en grognant.


- Ouais ?

- Ken... ?


Je me redressai à l'entente de la voix féminine à l'autre bout du fil et me raclai la gorge pour éclaircir la mienne.


- Euh ouais ?

- Tu dormais ?

- Ça s'entend pas ?

- T'es pas obligé de me répondre sur ce ton.

- Qu'est-ce que tu veux Elena ?


J'éloignai mon téléphone de l'oreille, le temps de voir l'heure qu'affichait mon écran : 4h36. Comme d'habitude...


- On peut se voir ?

- Je crois pas non.

- Mais...

- Tu m'appelles toujours à des heures pas possibles-

- Tu dors pas d'habitude ! Me coupa-t-elle en prenant une voix mi-énervée, mi-enfantine.

- Ben là je suis claqué tu vois. Et même si on pourrait penser le contraire, j'suis pas une girafe, il m'arrive de dormir à moi aussi, comme tout le monde !

- Pourquoi tu me parles sur ce ton ?

- Pourquoi tu me casses les couilles à 4h37 du matin ? Ton appel est dû à quoi cette fois-ci ? T'as bu un cocktail de trop ? T'as fumé un zder ? Ton nouveau keum a la mi-molle et te baise pas comme il faut ?

- C'que tu peux être soupe au lait... Soupira-t-elle.

- C'que tu peux me rendre fou putain, murmurai-je dans un soupir en me passant une main sur le visage.

- Viens...

- Non j'suis dans mon lit là tu vois, alors non.

- Alors je viens ?

- Non plus Elena.


Je raccrochai avant de m'affaiblir totalement et de céder à son caprice. Je balançai mon portable sur le lit et grognai en sachant que je n'arriverai pas à me rendormir. J'étais couché depuis seulement deux heures et je maudissai intérieurement ces filles qui m'empêchaient, volontairement ou pas, de dormir.

Je me levai et enfilai mon bas de jogging avant d'aller au salon. Je soufflai en voyant les gars endormis sur mon canapé et la télé encore allumée. Mekra ronflait, à moitié affalé sur son frère tandis que 2zer était en boule sur le tapis. Ces mecs étaient complètement pétés, dans tous les sens du terme.
J'attrapai la télécommande et éteignis l'écran avant de me diriger vers la cuisine pour me faire couler un café.
La journée allait être encore une fois interminable. Pour une fois que je pouvais faire une nuit à peu près complète, il a fallut qu'elle vienne me la gâcher, comme elle le faisait à chaque fois depuis quelques temps.

Je retournai dans ma chambre, ma tasse de café en main et allumai mon mac en m'installant sur mon lit. L'écran afficha directement ma recherche de tout à l'heure, la première cause de mon manque de sommeil. Je parcourus la page des yeux en espérant trouver ce que je cherchai, mais ça semblait être en vain. Elle était introuvable. Je pestai en éteignant l'ordinateur et pris mon téléphone qui affichait une dizaine de notifications : toutes venaient d'Elena. Des likes sur Instagram, des messages, deux snap... Ce qu'elle pouvait être chiante quand elle forçait comme ça. A croire que toutes les femmes que j'ai pu côtoyer dans ma vie et qui m'aimaient étaient des manipulatrices nées...

J'avais aucune chance Où les histoires vivent. Découvrez maintenant