For You [Bryson Tiller]

Vieil ami

Au final ce dîner n'a fait que chambouler mon esprit. Mais en fait, non pas tant que ça parce que je suis vraiment une menfoutiste au point où j'ai décidé de m'en foutre de ce que j'ai pu ressentir hier. Voilà, tant pis pour Bryson si il s'est fait des idées, c'est son soucis pas le mien.

J'étais en train de faire des emplettes pour Sylvie mais j'avais finis par me perdre dans une petite boutique de cosmétiques du centre commercial. M'être maquillée moi même hier soir m'a rappelé à quel point j'adore ça. Je testais la couleur du glosse devant moi sur mon poignet en m'imaginant avec... non, un violet aussi foncé de m'irait jamais au teint. Je ferais peur avec.

-Inès? J'entends derrière moi.

Je me retourne un peu tout en refermant le tube de glosse afin de le reposer à sa place. Je ne remarque aucun visage familier derrière moi alors je poursuis ma quête de la couleur parfaite même si je sais très bien que pour me payer une gamme complète il faudrait que je fasse de sacrées économies.

-Inès! Hey je suis là.

Je relève la tête et recule d'un pas en voyant un jeune homme placé devant la baie vitrée qui me souriait de toute ces dents. Je plisse les yeux et fronce le nez en me demandant qui pouvait-il bien être. Peut être que ce n'est pas moi qu'il essaie d'appeler. Je me tourne et cherche une personne susceptible d'être le réel destinataire de ces signes mais non, c'est comme si il n'y avais que moi dans le magasin qui l'avait remarqué. Il finit par rentrer dans le magasin en se dirigeant vers moi, puis à la vue de ses yeux verts je me souviens directement de lui.. de lui mais pas de son prénom...

-Toiiiii!

-Tiens donc, la karatéka!

-Hey arrête c'était en cinquième ça!

-Mon nez s'en souvient toujours. Et mes bijoux de famille aussi.

Je me retiens par une force surnaturelle de rire, ça y est je me souvient de lui, John Thompson.

-Navrée.

-Non tu ne l'es pas. Mais je l'avais bien mérité c'est vrai. Il avoue en souriant.

-Waouh, tu as vraiment... upgrade! Dis-je impressionnée par sa taille.

-Merci, toi aussi. Tu es une très belle femme mais aux airs toujours aussi enfantins.

-Merci. Je dis en souriant avant de me reinteresser aux produits devant moi. Alors, tu qu'est ce que tu fais dans le coin?

-Je suis venu voir mon frère, Arold. Et toi? Tu habite ici?

Je songe un instant à la façon dont je dois répondre. Si il pense que j'ai réussi ma vie ou si il compte se moquer de moi... oh et puis zut.

-Ouaip.

-c'est vraiment fou de te croiser ici. Surtout après de si longues années! Tu te bat toujours avec des garçons?

Je souris en me souvenant à quel point ce mec est un enquiquineur. John était mon camarade de classe en troisième mais il avait dû voyager pour une raison que j'ignore. C'est vrai que c'était assez incroyable de le retrouver ici, loin de la ville dans laquelle nous avions grandit. J'ai toujours été une grande gueule doublée d'une folle hystérique. À l'époque il suffisait juste de me traiter de nulle pour créer une embrouille et en général c'était avec les garçons que j'en avais le plus. Particulièrement avec John qui ne cessait de me traiter de solitaire car je préférerais traîner seule. Je ne suis pas particulièrement sociable et lui ne cessait de se moquer en me traitant de sans amies.