dimanche au soleil

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-Non parce que t'es chiant Bryson. Quoi, ça ne te convient pas déjà quand tu la récupère le weekend?

-Non et c'est pas juste parce que dès que t'en as envie, il suffit juste que tu tire un peu la gueule contre moi, tu me prive de ma fille!

Je me tue et le regarda un instant avant de fuir son regard, c'est vrai. Pour peu que je sois fâchée contre lui je lui interdit de voir Aline et ça doit être dérangeant à la longue de tout le temps devoir demander la permission de quelqu'un pour pouvoir voir son propre enfant. Je prend le coussin devant moi et cri pendant un instant dedans pour évacuer ma rage et aussi ma culpabilité.

Nous étions dans sa chambre, j'étais postée en face de lui même si entre nous il y avait son super grand lit qui nous séparait. Je repose le coussin et le regarde, c'est que ça semble être une bonne solution mais ce n'est pas le cas. Je n'ai pas envie qu'on en arrive là.

-Crois moi Inès c'est la meilleure solution.

-Bon okay, admettons qu'on aille au tribunal ensemble et que voilà ça se passe mais si ils se rendent compte au final que je n'ai pas assez de moyens pour subvenir correctement aux besoins de Aline -ce qui est le cas- et qu'ils décident de m'envoyer une sorte d'inspecteur qui va vérifier mon mode de vie et qui va enquêter sur moi et va décider que ce n'est pas un bon milieu pour elle alors il me l'enlever et-

-Non il ne feront pas ça, arrête de toujours t'imaginer le pire!

-Mais je n'imagine pas le pire! C'est ce qui arriver forcément et c'est cette partie là que tu ne comprends pas. Ils te favoriseront toi parce que t'es riche et estimeront que Aline serait mieux avec toi, ce qui est effectivement le cas! M'ecriais-je en me rendant de plus en plus compte de la situation. Si tu fais ça tu me détruit... Je termine en le suppliant du regard.

-Ouais bah il serait peut être temps de penser à elle plutôt qu'à toi.

-Quoi?

-Il serait temps pour toi de penser à Aline et pas juste à toi.

-Tu-tu crois que je pense pas à elle? Que depuis qu'elle est née je ne pense qu'à moi à travers elle? Que je ne me sacrifie pas assez c'est ça?

-Je dis simplement que Aline serait mieux avec moi et tu le sais très bien. Elle ne manque de rien ici! Il se justifie en prenant exemple sur sa maison.

-Non, hors de question. Je refuse avant de sortir de sa chambre et de descendre dans les escaliers, lui derrière moi.

-Tu es trop têtue Inès j'te jure.

-On parle de ma fille, de notre enfant, et tu crois vraiment que je vais dire amen quand tu me racontes des merdes pareilles?

Je me dirige vers la cuisine et décide de faire le petit déjeuner aux enfants mais au moment où j'ouvre le frigo il le referme violemment.

-De toute façon le processus est déjà lancé, mercredi nous avons rendez vous chez le juge Williams.

-T'es pas sérieux?

-Tu as peur pour rien tout se passeras bien crois moi.

-Ça fait un bout de temps que j'ai du mal à te croire. Je lui lance ces mots avant de retourner à la préparation du petit déjeuner.

Il me fixe pendant un moment avant de se gratter la nuque puis de disparaître, il était sûrement partie à la douche. Je sors du frigo le nécessaire pour la préparation de quelques panecakes et à côté je fais un bol de chocolat chaud et un peu de café. Le temps que je prépare Aline et Ayden se sont réveillés, je leur ai servi à manger et j'ai un peu parler avec eux avant d'aller, même si j'étais encore remontée contre lui, chercher Bryson. Je frappe à sa porte trois fois mais il ne répond pas, à la quatrième fois il marmonne un "Tu peux entrer Inès". Étonnée j'ouvre la porte mais ne voie personne, il devait être encore dans la salle de bain.

-Comment t'as su que c'était moi?

-Tu as une façon de toquer qui t'es propre à toi même. Il marmonne depuis la salle de bain.

-N'importe quoi. Niais-je tout en sachant que c'était bien vrai.

Je me met à tourner un peu dans sa chambre et tombe sur un cahier dans lequel était écrit je suppose ses chansons. Je n'y touche pas de peur de trouver des paroles blessantes à mon sujet comme l'autre fois. J'en avais même oublié ce que je faisais ici mais quand j'entendis le rire de pintade de Ayden je m'en rappela instantanément.

-On est en train de déjeuner en bas donc si sa majesté veut bien descendre. Tes enfants veulent te voir à table avec eux... Je dis toujours en inspectant les alentours.

-Dit comme ça on aurait dit que j'en avais une vingtaine.

Je rigole légèrement avant de me concentrer sur un cadre photo posé sur sa commode. C'était lui, ses deux frères et sa mère avant qu'elle ne meurt. Je souris tristement avant de le remettre là où je l'avais trouver et c'est à ce moment qu'il sort de la salle de bain avec un bas de jogging. Il attrape un tshirt propre dans l'un de ses tiroirs et le porte avant d'enfiler ses chaussons pardessus ses chaussettes, original.

-Tu as fais des panecakes?

-Ouais ouais. Je réponds distraitement avant de l'arrêter dans les escaliers. Attends Bry', tu as arrêter les recherches sur ta vraie mère? Je demande avec hésitation.

Il fait grimace et se gratte derrière l'oreille nerveusement arrêter avant de répondre.

-J'ai pas très envie d'en parler.

Je le regarde avec insistance, il n'y a que moi qui sait pour sa mère... enfin normalement je suis la seule à le savoir... en même temps ça remonte à avant notre rupture, peut être qu'il ne veut plus en parler avec moi parce que je ne fais plus partie de sa vie.

-Oh je comprends, comme on est plus ensemble tu-

-non non c'est pas ça c'est juste que... Je n'ai pas envie d'en parler là à ce moment précis.

Je hocha simplement la tête et continua mon chemin derrière lui jusqu'à la cuisine avec les enfants. Et pendant qu'ils parlaient, j'étais partie me placer dans le jardin histoire de prendre de l'air. Il faisait tellement beau aujourd'hui, ce n'était pas une journée pour se disputer...

-Maman?

Je me retourne vers Aline qui venait à pas hésitant vers moi.

-Qu'est que tu fais?

-Je prends de l'air Aline.

-Et je peux prendre de l'air avec toi?

Je lui arbore mon plus beau sourire et l'invite à rester à côté de moi. C'est une bonne journée pour rester en famille.

For You [Bryson Tiller]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant