For You [Bryson Tiller]

Les risques

-Quelques jours avant il était venu chez moi. Nous avons discuté et il s'est excusé-

-Excusé d'avoir fais quoi! D'avoir abusé de votre confiance? De votre hospitalité?

-Non...

-Dites nous enfin, excusé de quoi?

-DE M'AVOIR AGRESSÉE ! Hurlais-je complètement à bout.

-Combien de fois l'a-t-il fait?

-Une seule fois... Mais ce n'étais rien de grave, il n'est pas entré dans ma maison il n'a pas touché Aline il n'a....

Les larmes coulaient à flot, je n'en pouvais plus. À peine trente minutes que l'audience avait commencé et j'étais déjà à bout. Je mis ma tête entre mes mains en priant pour que ça s'arrête. J'avais déjà compris où est-ce qu'elle voulait en venir. Elle voulait prouver que je n'étais pas assez responsable et que je n'étais pas capable d'assurer la sécurité de ma fille seule. Ce n'était peut être pas faux mais elle a attaqué fort pour une première audience. Je m'attendais tellement pas à ça, je n'étais pas du tout prête.

-Donc, il était passé chez vous à quelques jours de son arrestation, il s'est excusé et ensuite?

Je renifle bruyamment en retirant mon visage inondé de larmes de mes mains moites et regarde le sol carrelé devant moi.

-Ensuite il m'a proposé de passer une journée avec lui pour me prouver qu'il avait changé et-

-Cela s'est produit avant ou après que Mr.Tiller ai déposé la petite Aline chez vous?

-Après... je réponds vaguement.

Elle m'incite à poursuivre avec un signe de tête puis je me replonge dans mes souvenirs pour continuer.

-Et j'ai accepté. Le samedi pendant que nous étions au parc, il jouait avec Aline pendant que je faisais un truc mon ordinateur... puis Bryson m'a appelé... nous nous sommes engueulé puis j'ai entendu crier alors j'ai raccroché. Les choses se sont passées très vite après ça, j'ai récupéré Aline de ses bras et la police nous a encerclé. Il a brandit une arme sur les officiers de police et je lui ai dissuadé de l'utiliser... alors il s'est fait arrêter...

-Vous dites qu'il y a eut une engueulade entre vous et Mr.Tiller. Mais à propos de quoi?

-Je ne sais plus... Je gémis en sentant mes larmes remonter. Je crois qu'il me reprochait de traîner avec lui...

-Et vous ne l'aviez pas écouter. Étiez-vous au courant qu'il possédait une arme à ce moment là?

-Non!

-Il aurait pu faire du mal à votre enfant et vous ne le saviez même pas parce que vous avez voulu lui faire confiance. Pourtant la vie de votre enfant était bien en jeu ce jour là-

-IL NE LUI AURAIT JAMAIS FAIS DE MAL!

-QU'EST-CE QUE VOUS EN SAVEZ MADEMOISELLE PALMER? IL A BIEN POSÉ LES MAINS SUR VOUS, ACTE DE VIOLENCE QUE VOUS N'AVEZ JAMAIS MENTIONNÉ AUPRÈS DE LA POLICE, ALORS QUE VOUS AVIEZ CONFIANCE EN LUI!

Ses mots étaient si durent que j'avais l'impression que c'étaient des milliers de bouts de verres qui coupaient ma peau. Je me sentais mal, j'avais le cœur qui battait si fort. Je ferme les yeux puis les cligne plusieurs fois de suite en essayant de me contrôler mais rien y faisait, j'avais toujours envie de pleurer et de retrouver ma fille.

-Pourquoi aviez-vous tant confiance en lui? Pourquoi malgré toutes ces preuves vous le défendez toujours?

Je secoue lentement la tête de gauche à droite en mordant l'intérieur de mes joues. Même si je l'expliquais elle ne comprendrais jamais l'éternel reconnaissance que j'ai envers Charlie. Si je prends toujours sa défense c'est parce que je sais qu'au fond il est quelqu'un de bien.